Nouveaux Twitter Files: la censure des médecins et des spécialistes s’exprimant sur le Covid

Par Jack Phillips
27 décembre 2022 14:26 Mis à jour: 27 décembre 2022 14:26

De nouveaux Twitter Files, publiés par le journaliste David Zweig le 26 décembre, montrent comment la plateforme travaillait avec les fonctionnaires fédéraux pour modérer le contenu autour du Covid-19. Le nouveau thread s’intitule Twitter Files : Comment Twitter a truqué le débat sur le Covid.

Twitter a notamment bloqué le message, considéré comme de la fausse information, d’un ancien scientifique de Harvard critique face aux vaccins Covid-19 en 2021

Les courriels internes publiés par le journaliste David Zweig montrent qu’il y a eu « d’innombrables cas » où des messages Twitter ont été supprimés ou qualifiés de « trompeurs » parce qu’ils différaient des directives des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ou des « points de vue de l’establishment » concernant le Covid-19 ou les vaccins.

Le médecin Andrew Bostom, basé dans le Rhode Island, a également été visé par une suspension permanente sur Twitter après avoir reçu plusieurs avertissements pour avoir violé les conditions de service concernant le Covid-19. Il a été censuré après avoir évoqué une étude à comité de lecture sur les vaccins à ARNm.

Cependant une capture d’écran montre qu’en réalité seule une violation sur cinq était valide. Une fois seulement que l’avocat d’Andrew Bostom a contacté la plateforme, un audit a été effectué en interne.

« Le tweet de Bostom considéré comme étant en violation citait des données valides mais gênantes face au narratif de l’establishment de la Santé publique concernant les risques de la grippe par rapport au Covid chez les enfants », écrit David Zweig.

Et d’ajouter : « Le fait que ce tweet ait été non seulement signalé par un bot, mais que sa violation ait été confirmée manuellement par un membre du personnel est révélateur de la partialité algorithmique et humaine en jeu. Le compte de Bostom a été suspendu pendant des mois et a finalement été rétabli le jour de Noël. »

L’administration Trump essayait aussi de joindre les plateformes, Twitter, Google, Facebook, Microsoft etc. pour que l’information liée au Covid soit traitée correctement.

Lorsque l’administration Biden a pris le pouvoir en 2021, les toutes premières réunions avec les cadres de Twitter portaient sur le Covid. « L’accent, notamment, était mis sur les ‘comptes antivax’. »

Mais Twitter, n’a pas totalement coopéré avec les demandes de l’administration Biden. Un résumé des réunions fourni par la responsable de la politique publique de Twitter, Lauren Culbertson, montre que certains responsables de la Maison Blanche étaient « très en colère » parce que Twitter n’avait pas déplacé suffisamment de comptes et ont demandé à l’entreprise d’en faire plus.

(De g. à dt.), Martin Kulldorff, professeur de médecine à la Harvard Medical School, Sunetra Gupta, professeure d’épidémiologie théorique à l’Université d’Oxford, et Jay Bhattacharya, professeur de médecine à l’Université de Stanford, devant la Stone House de l’American Institute for Economic Research, dans le Massachusetts, le 3 octobre 2020. (Avec l’aimable autorisation de l’American Institute for Economic Research)

Un examen approfondi des communications internes montre que les employés débattaient souvent des cas de modération dans les moindres détails, et avec plus de soin que le gouvernement à l’égard de la liberté d’expression.

« Mais Twitter a bel et bien supprimé les opinions – dont beaucoup émanaient de médecins et de spécialistes scientifiques – qui entraient en conflit avec les positions officielles de la Maison Blanche », écrit le journaliste. « En conséquence, des découvertes et des questions légitimes qui auraient élargi le débat public disparaissaient. »

Les messages de Donald Trump

De nombreux messages Twitter de Donald Trump, alors président en pleine pandémie, font l’objet de débats et de querelles internes.

Dans un courriel, l’avocat général de Twitter, James Baker, demande à Yoel Roth, responsable de la Confiance et Sécurité de Twitter, pourquoi le message de Trump disant « n’ayez pas peur du Covid », en octobre 2020, n’a pas été signalé ou retiré. Yoel Roth répond qu’émettre une « déclaration optimiste » sur le virus n’est pas de la désinformation.

« En bref, ce tweet est une déclaration optimiste générale [qui n’incite pas] les gens à faire quelque chose de dangereux, et ne recommande pas non plus de prendre des précautions ou de suivre les directives du masque (ou d’autres directives). »

Avant d’être avocat général de Twitter, James Baker était avocat général du FBI. Il a à cette époque joué un rôle notable dans l’enquête Crossfire Hurricane. C’est lui qui a interrogé Michael Sussmann, l’informateur ayant dénoncé Donald Trump auprès du FBI et ayant mis en avant des informations (invalidées après enquête) permettant d’accuser le président républicain de collusion avec la Russie.

À la veille de la publication des Twitter Files, James Baker les a examinés à l’insu d’Elon Musk. Il a été « écarté » (renvoyé) de Twitter le lendemain.

Révélations antérieures

Depuis le début du mois de décembre, les journalistes indépendants publient des lots de Twitter Files (tous les lots ici) dévoilant les communications en interne de Twitter autour d’une censure qui empiète totalement la liberté d’expression. On y voit comment Twitter collaborait avec les agences de renseignement (Partie 1 d’un nouveau thread sur la CIA entre autres agences) pour censurer tous les messages sensibles concernant les élections de 2020 et supprimer le compte de Donald Trump (lot 1, lot 3, lot 4, lot 5) ; pour créer des listes noires secrètes et censurer les comptes de manière illégales (lot 2, lot 6) ; pour censurer l’histoire de l’ordinateur de Hunter Biden (lot 7) ; et pour étouffer le débat sur le Covid.

Tout récemment, avant Noël, dans une déclaration sur Fox News, le FBI a commenté les Twitter Files en déclarant qu’il n’y avait jamais eu de malversation et que toutes ces captures d’écran des communications en interne ne prouvaient rien : « La correspondance entre le FBI et Twitter ne montre rien de plus que des exemples propres à nos engagements traditionnels, établis de longue date et permanents entre le gouvernement fédéral et le secteur privé, qui impliquent de nombreuses entreprises dans de multiples secteurs et industries. »

Et d’ajouter : « Il est regrettable que des théoriciens de la conspiration et d’autres personnes alimentent le public américain en informations erronées dans le seul but de tenter de discréditer l’agence. »

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