24H du Mans: à trois heures de l’arrivée, Toyota seule au monde

Par afp
16 juin 2019 13:41 Mis à jour: 13 juillet 2019 12:27

A trois heures de l’arrivée, les deux voitures de l’écurie Toyota sont seules au monde sur le circuit des 24 Heures du Mans, dominant la course de la tête et des épaules mais la bataille fait rage dans les catégories inférieures.

A 12h00 (10h00 GMT) c’est toujours la N.7 de Conway/Kobayashi/Lopez qui devance la N.8 d’Alonso/Buemi/Nakajima, toutes les deux dans le même tour. La 3e voiture, la SMP Racing d’ Aleshin/Petrov/Vandoorne est à 5 tours. Seul un accident de course ou une panne peut venir remettre en question la 2e victoire consécutive de Toyota au Mans, la seule interrogation restant de savoir lequel de ses équipages montera sur la plus haute marche du podium.

« L’écart est plutôt mince et beaucoup de choses peuvent encore arriver même si je suis satisfait du déroulement des événements jusqu’ici », a commenté le pilote japonais Kazuki Nakajima au lever du jour. Il fait partie de l’équipage vainqueur l’an dernier, avec le Suisse Sébastien Buemi et l’Espagnol Fernando Alonso.

L’autre, composé du Britannique Mike Conway, du Japonais Kamui Kobayashi et de l’Argentin Jose Maria Lopez, est à la recherche d’une première victoire dans la Sarthe et semble proche de la cueillir. Pour Alonso, il s’agirait d’une nouvelle frustration après son échec à se qualifier en mai pour les 500 Miles d’Indianapolis dans sa quête pour ceindre la « Triple Couronne » (Championnat du monde de F1, 24 heures du Mans et 500 Miles d’Indianapolis).

Le double champion du monde de F1 pourra se consoler avec le titre de champion du monde d’endurance pilotes 2018/2019 avec ses coéquipiers. Il leur faudrait ne pas faire mieux que 8e à l’arrivée du Mans dimanche pour qu’il revienne à Conway/Kobayashi/Lopez, à condition que ces derniers gagnent la course.

Alonso trouvera donc une raison de se consoler pour ce qui est sa dernière participation au Mans avant de poursuivre d’autres projets qui pourraient bien se situer du côté du rallye-raid Dakar. Le titre des constructeurs est, lui, déjà promis à Toyota depuis l’épreuve de Spa, le mois dernier en Belgique.

La nuit aura été fatale à de nombreux concurrents

Il ne restait plus que 48 voitures en course à 12h00 sur les 61, un nombre record, qui ont pris le départ. Dans les autres catégories, la bataille restait féroce en LMP2. L’Alpine-Signatech de Lapierre/Negrao/Thiriet, déjà gagnante l’an dernier a pris la tête en fin de matinée après que l’Aurus du G-Drive Racing de l’équipage Rusinov/Van Uitert/Vergne a été victime d’une panne mécanique. L’Alpine comptait toutefois 14 tours de retard sur les leaders.

En GT PRO, la catégorie souvent la plus disputée de la course mancelle, la Ferrari N.51 de Calado/Guidi/Serra précédait les deux Porsche 911RSR officielles de Bruni/Lietz/Makowiecki (N.91) et de Bamber/Pilet/Tandy (N.93).

La Corvette N.63 de Magnussen/Garcia/Rockenfeller occupait la tête peu avant midi mais un tête à queue lui a fait perdre du temps et reculer à la 6e place de la catégorie, derrière la Ferrari, la Porsche et deux Ford GT, toutes ces voitures se tenant en deux tours.

Dans la dernière catégorie GT AM réservée aux pilotes amateurs qui font les beaux jours de l’épreuve sarthoise, c’est la Keating Motorsport de Keating/Bleekemolen/Fraga qui continuait de mener la danse mais avec 43 tours de moins que les deux Toyotas.

Le nouveau cavalier seul des voitures japonaises montre la nécessité pour les organisateurs de la course de trouver une nouvelle formule relançant l’intérêt des constructeurs, depuis le retrait ces dernières années d’Audi puis de Porsche qui a laissé le champ libre à Toyota qui sera encore là l’an prochain, même sans Alonso.

Une nouvelle catégorie, les « Hypercars », va faire son apparition en 2021. Leur carrosserie évoquera davantage celle des voitures hyper-sportives de rêve même si leur technologie restera proche des actuelles LMP1. Toyota et Aston Martin ont déjà fait savoir qu’ils y aligneraient des bolides. Mais son intérêt dépendra surtout de sa capacité à attirer aussi d’autres grands noms comme Ferrari, Porsche, McLaren, désireux de se mêler à la lutte en tête au classement général et pas seulement dans les catégories inférieures.

D.C avec AFP

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