Une pratiquante de Falun Gong exhorte la communauté internationale à agir pour secourir son père détenu en Chine

21 juillet 2018 06:00 Mis à jour: 21 juillet 2018 06:00

Oui, c’est une histoire bien réelle.

« Il est particulièrement préoccupant que le centre de détention refuse les visites familiales à mon père. Aucun de nous ne sait comment il va en ce moment. Il peut être confronté à un danger mortel à chaque minute. Je suis très inquiète pour lui. »

La nuit est accablante, la chaleur étouffante, les policiers entrouvrent les portes des salles d’interrogatoire pour laisser entrer un peu d’air frais.

C’est alors que Zhang Hongyu a finalement pu percevoir sa mère, Xiu Jinqiu, dans la pièce en face. Des policiers avaient déjà interrogé Mmes Zhang Hongyu et Xiu Jinqiu, sans relâche pendant des heures.

Zhang Hongyu pouvait voir sa mère ligotée à une chaise en fer avec chaînes et menottes, ses pieds et ses jambes étaient enflés.

Plus tard, un jeune policier piétinait les orteils de Xiu Jinqiu. Ses ongles de pieds furent bientôt noirs et bleus.

Ne sachant pas combien de fois elle avait répété les mêmes mots, Mme Xiu, fixant obstinément le policier dans les yeux, lui dit d’une voix faible mais calme et inébranlable :

« Falun Dafa est bon. »

http://en.minghui.org/html/articles/2018/7/16/171133p.html
Mme Zhang lors d’un rassemblement et d’un défilé du Falun Gong

Zhang Hongyu et Xiu Jinqiu ont été arrêtées car elles pratiquaient le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, une discipline spirituelle traditionnelle chinoise consistant en des enseignements moraux, de la méditation et des exercices de type qigong.

Cette pratique a gagné en popularité de la mi à la fin des années 1990, atteignant 70 à 100 millions d’adhérents en 1999, selon les estimations officielles.

Mais bien qu’il soit pacifique et libre d’aspirations politiques, le Falun Gong et sa philosophie morale étaient de plus en plus considérés par certains dirigeants communistes chinois comme une concurrence idéologique au Parti.

En juillet 1999, Jiang Zemin, alors chef du Parti communiste, a lancé une campagne nationale pour « éradiquer » le Falun Gong.

Depuis lors, des centaines de milliers de pratiquants de Falun Gong sont arrêtés, détenus et régulièrement torturés dans les prisons, les camps de travaux forcés et les centres de détention, selon le Centre d’information du Falun Dafa (Falun Dafa Information Center), le bureau de presse du groupe.

La famille des Zhang a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998 après avoir été témoins des énormes bienfaits pour la santé du grand-père Zhang, qui a recouvré la santé dans les trois mois suivant le début de sa pratique, après avoir souffert d’un lymphome à un stade avancé.

Le temps de paix et de bonheur de la famille n’est pas appelé à durer longtemps. En 2000, M. Zhang Ming, le père de Hongyu Zhang a été arrêté et détenu pour avoir protesté contre la persécution sur la place Tiananmen à Pékin.

En 2007, Mme Xiu a passé un an au tristement célèbre camp de travail forcé de Masanjia, où elle a été torturée et a développé un diabète, de l’acidocétose et des hémangiomes hépatiques.

La dernière arrestation de Mme Xiu a eu lieu en septembre 2013, alors qu’elle et sa fille étaient emmenées au poste de police. La famille a été libérée en raison de l’état de santé critique de Mme Xiu.

Moins de trois mois plus tard, le 28 novembre 2013, Xiu Jinqiu, mère de Zhang Hongyu est décédée. Elle avait 51 ans.

Zhang Hongyu et ses parents en Chine. (Gracieuseté de Zhang Hongyu)

« Elle sautait tout le temps, comme un petit oiseau. …Il m’est difficile d’imaginer qu’une personne aussi vivante et énergique puisse s’éteindre aussi soudainement », a dit Zhang Hongyu, en pensant à sa mère.

« Pourtant, c’est la réalité même de la persécution [du Falun Gong]. »

Les policiers ont continué à harceler Mme Zhang et son père, Zhang Ming, après la mort de sa mère Xiu Jinqiu.

Malgré l’épreuve, Mme Zhang et son père ont persévéré en expliquant la vérité sur la persécution du Falun Gong aux citoyens chinois.

En 2014, Zhang Hongyu a fui la Chine dans l’espoir de dénoncer à la communauté internationale les persécutions dont sa famille a été victime. Elle sensibilise les gens pour qu’un jour, le tourment puisse prendre fin pour des millions de familles comme la sienne.

Zhang Hongyu, pratiquante de Falun Gong, appelle à mettre fin à la persécution du Falun Gong en Chine lors d’un rassemblement, le 22 avril 2018. (Larry Dye/The Epoch Times)

Mais récemment, Mme Zhang a reçu l’appel téléphonique redouté lui annonçant que son père âgé était en danger en Chine.

Dans la nuit du 29 juin 2018, dans la ville de Dandong, province du Liaoning, plusieurs policiers ont arrêté la voiture de Zhang Ming au nom d’une vérification des conducteurs en état d’ébriété. Ils l’ont arrêté avec un autre pratiquant de Falun Gong, Li Quanchen, après avoir trouvé dans la voiture de la documentation sur la persécution du Falun Gong.

On soupçonne toutefois que la police avait suivi Zhang Ming et l’a arrêté avec l’intention de le saisir.

Ils ont incarcéré Zhang Ming au centre de détention de Kuandian – un endroit si éloigné et secret que rien ne se présente lors de la recherche de cet endroit sur Internet.

L’avocat de Zhang Ming lui a révélé que son père est actuellement dans un état critique, avec une tension artérielle supérieure à 200 et un rythme cardiaque anormalement élevé.

Avec le souvenir de sa mère qui a succombé à la torture il y a 5 ans, Zhang Hongyu, 31 ans, est devenue extrêmement inquiète pour la sécurité de son père.

« Il est constamment confronté aux dangers de la torture et même au prélèvement forcé d’organes, tout comme le sont les autres pratiquants de Falun Gong en détention », a déclaré Mme Zhang, faisant référence aux révélations de chercheurs indépendants selon lesquelles un grand nombre de pratiquants de Falun Gong auraient été tués en se faisant prélever leurs organes pour les utiliser dans l’industrie chinoise de la transplantation de milliards d’euros.

« À tout moment, leur vie est en jeu. »

Elle fait à présent tout ce qu’elle peut pour secourir son père.

Zhang Hongyu à un rassemblement pour conscientiser à propos de l’arrestation de son père en Chine, le 16 juillet 2018. (Larry Dye/The Epoch Times)

Ayant perdu sa mère dans la persécution, Mme Zhang aspire désespérément à secourir son père. Elle appelle la société internationale à prêter attention au cas de son père et à faire pression sur les autorités pour qu’elles le libèrent lui et tous les autres pratiquants de Falun Gong illégalement détenus. Elle exhorte instamment les gouvernements à s’impliquer.

« Tant que le Parti communiste chinois n’aura pas libéré mon père et cessé de persécuter le Falun Gong, je ne cesserai pas de dénoncer ses crimes [à] la communauté internationale », a déclaré Mme Zhang lors d’une manifestation pacifique organisée le 16 juillet.

Elle éprouve de grandes difficultés à obtenir de l’information sur l’état actuel de son père.

Mais Mme Zhang se souvient avec espoir des paroles de son père, prononcées avant son arrestation : « Même si les choses semblent difficiles, nous serons réunis un jour. »

Mme Zhang aspire désespérément à secourir son père… « après avoir passé sous l’ombrage des saules. »

Version originale

Pourquoi le Falun Gong est-il persécuté ?

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