Budget 2019 : la majorité sénatoriale veut supprimer la hausse de la taxe sur les carburants

15 novembre 2018 14:12 Mis à jour: 15 novembre 2018 14:12

La majorité sénatoriale de droite proposera lors de l’examen du projet de budget 2019 la suppression de la hausse de la taxe sur les carburants qui est au cœur de « la colère actuelle » contre le gouvernement.

Les mesures annoncées mercredi par Édouard Philippe pour atténuer la hausse des prix de l’énergie « ne bougeront pas ce mécontentement », a estimé le chef de file Les Républicains (LR)  au Sénat, Bruno Retailleau, à trois jours de la mobilisation du 17 novembre des « gilets jaunes ».

« C’est toujours la même tuyauterie administrative et fiscale », a-t-il commenté lors d’une conférence de presse, pointant « un raz-le-bol fiscal général ».

Lors de l’examen du projet de budget 2019, à partir du 22 novembre en séance publique, le rapporteur général (LR) Albéric de Montgolfier proposera, entre autres mesures « en faveur du pouvoir d’achat », de supprimer « à compter de 2019 » la hausse prévue de la taxe sur les carburants. Soit la suppression de la nouvelle hausse de 10 centimes sur l’essence et 19 centimes sur le diesel d’ici 2022, dont 3 centimes sur l’essence et 6 centimes sur le diesel en 2019.

Le Premier ministre a affirmé mercredi que l’exécutif entendait maintenir la taxe sur les carburants, annonçant une augmentation des aides pour changer de véhicule et payer ses factures d’énergie.

Des « mesurettes » qui « ne touchent qu’une petite partie de la population », a critiqué M. de Montgolfier.

« La transition énergétique a bon dos », a ajouté le rapporteur, pour qui « cette taxation supplémentaire ne va pas à la transition énergétique, mais va au budget de l’État ».