Japon: le gouvernement va interdire les équipements de Huawei et ZTE (médias)

7 décembre 2018 05:44 Mis à jour: 10 avril 2020 13:43

Le gouvernement japonais va bannir à son tour l’utilisation d’équipements des groupes chinois Huawei et ZTE, considérés comme une menace pour la sécurité, ont rapporté des médias nippons vendredi. La décision pourrait intervenir dès lundi, selon le quotidien Yomiuri Shimbun et l’agence de presse Jiji.

Les Etats-Unis ont demandé à leurs alliés d’éviter les produits fabriqués par les deux compagnies, en raison de craintes qu’ils ne servent à mener des cyberattaques, a expliqué le Yomiuri, citant des sources gouvernementales anonymes. Les produits japonais utilisant des composants des deux sociétés chinoises seront aussi exclus, a ajouté le journal. Le Japon ne devrait cependant pas nommer explicitement les compagnies afin de ne pas susciter le courroux de Pékin.

Le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a refusé de commenter ces informations de presse, mais il a souligné que le Japon « coopérait étroitement avec les Etats-Unis » sur les questions de sécurité informatique. Huawei vient de subir un coup dur avec l’arrestation au Canada de sa directrice financière et fille du fondateur, à la demande des Etats-Unis.

Les autorités américaines soupçonneraient le géant chinois d’avoir exporté depuis 2016, au moins, des produits d’origine américaine vers l’Iran et d’autres pays visés par des sanctions américaines, en violation des lois des Etats-Unis. Plus généralement, certains élus du Congrès américain voient dans les entreprises chinoises une « menace pour la sécurité des États-Unis ».

Le gouvernement fédéral a demandé officiellement en début d’année à ses opérateurs télécoms de ne pas s’équiper de produits chinois. Dans la foulée, plusieurs pays ont fermé la porte à Huawei, comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande. De son côté, ZTE a été lourdement sanctionné cette année par l’administration Trump pour avoir enfreint l’embargo américain visant Téhéran.

ZTE avait dû cesser la majeure partie de ses activités, mettant en péril sa survie. L’entreprise s’en était finalement sortie en payant une amende d’un milliard de dollars.

D.C avec AFP

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