À Pontoise, les futurs mariés s’acquitteront désormais d’une caution anti-incivilités
Illustration Pixabay
Pour lutter contre les incivilités et les nuisances qui émaillent les cortèges de mariage, la mairie de Pontoise instaure désormais une caution, encaissée seulement si la cérémonie se passe mal.
Quand les mariages occasionnent des dégâts dans les communes… À Pontoise (Val-d’Oise), la ville a pris des mesures face aux débordements qui ont eu lieu lors de précédentes cérémonies de mariage. Une caution de 1000 euros sera demandée aux personnes souhaitant se marier dans la commune afin de « couvrir les éventuels frais supplémentaires supportés par la ville et occasionnés par le comportement de certaines personnes invitées par les mariés », indique Le Parisien.
« On y pensait déjà depuis un petit moment », a indiqué Stéphanie Von Euw, la maire de Pontoise, sur BFM Paris Ile-de-France.
Le souvenir récent, le 3 septembre dernier, d’un cortège de mariage qui s’était transformé en rodéo urbain est encore dans les mémoires: 80 infractions avaient été relevées et un véhicule avait été saisi.
Trois chèques d’un montant total de 1000 euros
Dès 2015, la ville avait tenté de juguler ces incivilités en établissant une charte de bonne conduite, sans succès. Pontoise a donc décidé de s’inspirer du modèle instauré à Poissy (Yvelines).
« Il faut reconnaître que le levier financier est un levier qui marche souvent », a admis Mme Von Euw dans Le Parisien.
Ce sont donc trois chèques qui devront être déposés en caution, chacun correspondant à un type d’incivilité ou de nuisance: « 500 euros pour des frais de remise en état des biens ou espaces communaux dégradés, 400 euros pour un retard de plus de 30 minutes des futurs époux et/ou de leurs invités, ou annulation de la cérémonie sans que les services de la ville n’en aient été informés (délai de prévenance minimum 48h), 100 euros pour les frais de personnels contraints de faire des heures supplémentaires de nettoyage en cas de jets en tous genres », rapporte ainsi Le Parisien.
La mesure semble faire l’unanimité dans la commune, tant ses habitants sont parfois exaspérés. « Si ça peut rendre les gens un peu plus responsables, c’est dommage, mais c’est la solution », indique Sylvie, une habitante interviewée par BFM.
« La plupart des habitants et j’en fais partie, considèrent que c’est dommage d’en arriver là », déplore Mme la maire. À la base, un mariage, c’est un moment heureux, festif, c’est un moment de partage. Simplement, c’est les multiples dégradations, les multiples excès, qui nous conduisent à procéder de la sorte. »
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