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Affaire Legrand-Cohen : des subventions accordées à l’association de l’épouse du journaliste ravivent la polémique

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Le journaliste Thomas Legrand.

Photo: Crédit photo JOEL SAGET/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

L’affaire Legrand-Cohen, qui a éclaté début septembre suite à la diffusion d’une vidéo montrant les journalistes de France Inter Thomas Legrand et Patrick Cohen en discussion avec des responsables du Parti socialiste, prend une nouvelle tournure. Alors que le débat sur l’impartialité des journalistes du service public reste vif, un autre élément a attiré l’attention : les financements accordés à Transonore, le média participatif fondé par Laure Watrin, épouse de Thomas Legrand et ancienne journaliste à France Inter.
Transonore, qui se présente comme un espace permettant aux habitants des quartiers populaires de s’exprimer et de valoriser les initiatives écologiques locales, bénéficie de subventions de plusieurs collectivités territoriales. Selon les informations rapportées par le JDD, ces soutiens proviennent majoritairement d’administrations dirigées par le Parti socialiste : le département de Seine-Saint-Denis, les villes de Paris, de Pantin, du Pré Saint-Gervais, ainsi que l’intercommunalité Est Ensemble Grand Paris, dirigée par un élu communiste.

Des financements accordés par des collectivités dirigées par le PS

Les montants sont significatifs. Au cours de l’année scolaire 2024-2025, le département de Seine-Saint-Denis, dirigé par Stéphane Troussel, a accordé 16.000 euros à Transonore. Le média participatif fondé par l’épouse de Thomas Legrand a également bénéficié de 3500 euros de la ville du Pré Saint-Gervais, dirigée par Laurent Baron.
Le Conseil de Paris a également alloué 5000 euros en 2025 pour des « ateliers reportage radio et transition écologique avec des personnes fragilisées qui apprennent le français ». Ces contributions financières, affichées sur le site de l’association, ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.
Certains internautes dénoncent un lien problématique entre les subventions publiques et les relations personnelles avec des journalistes influents. Philippe Murer, cofondateur du Mouvement politique citoyen, s’est interrogé : « Thomas Legrand complote au déjeuner avec le PS et les élus socialistes donnent des subventions à l’association de sa femme. Ça s’appelle comment en bon français ? » De son côté, l’économiste Philippe Herlin a dénoncé sur X « la mafia socialiste », tandis que l’influenceur Jon De Lorraine a commenté : « On est sur un nouveau scandale avec l’épouse de Thomas Legrand, qui montre des connexions qui vont vous surprendre (ou pas du tout) ». Gabriel de Varenne, internaute actif sur le réseau X, a lui aussi attiré l’attention sur les multiples subventions que Transonore reçoit de collectivités socialistes.

Des révélations relativisées par l’audiovisuel public

De leur côté, les responsables de l’audiovisuel public ont rappelé que la mission d’intérêt général des médias implique une exigence d’impartialité, cherchant ainsi à relativiser ces révélations. L’Arcom, autorité chargée de réguler l’audiovisuel, a annoncé l’ouverture de travaux destinés à clarifier la portée de l’exigence d’impartialité dans le service public.
Alors que les activités de Transonore se veulent pédagogiques et citoyennes, l’association se retrouve donc au cœur d’une polémique qui relance le débat sur les liens supposés entre journalistes et milieux politiques, et plus largement sur la transparence des financements publics.
Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’affaire Legrand-Cohen, révélée début septembre par le mensuel L’Incorrect. Le média avait diffusé une vidéo montrant notamment Thomas Legrand tenir des propos litigieux impliquant son confrère Patrick Cohen. Ces échanges, qui se déroulaient en présence de deux responsables socialistes, portaient sur la campagne de Rachida Dati à la mairie de Paris. Les deux journalistes, qui défendent leur impartialité, ont annoncé porter plainte contre X et contre L’Incorrect.