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Affaire Lola : la mère ne souhaite pas le huis clos pour le procès de sa fille

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Durée de lecture: 4 Min.

L’audience du procès de Dahbia Benkired, mise en examen pour le meurtre de la jeune Lola en 2022, se déroulera fin octobre. La mère de la victime n’a pas souhaité demander le huis clos, bien que cette option soit prévue par la loi.
D’après Le Figaro, Delphine Daviet, la mère de Lola, n’entend pas solliciter le huis clos pour le procès de Dahbia Benkired, prévu à Paris du 20 au 24 octobre 2025. Cette décision a été confirmée à France Info par ses avocates, Mᵉˢ Clotilde Lepetit et Karine Bourdié.
Le parquet garde la possibilité de solliciter un huis clos
Dans certains crimes, le huis clos peut être accordé aux victimes ou à leurs proches, notamment lorsqu’un mineur est impliqué. Dans le cas de Lola, ses avocates précisent que sa mère ne sollicitera pas cette mesure, mais le parquet, de son côté, conserve toutefois la faculté de la requérir.
Ce drame, qui avait défrayé la chronique, s’était noué le 14 octobre 2022, dans le 19ᵉ arrondissement de Paris. Ce soir-là, le corps de Lola, 12 ans, avait été retrouvé sans vie dans une malle en plastique laissée dans la cour de l’immeuble où ses parents exerçaient comme gardiens.
La jeune adolescente avait disparu alors qu’elle rentrait à pied de son collège, situé à peine à cinquante mètres du domicile familial. Dahbia Benkired, une Algérienne de 24 ans en situation irrégulière et hébergée par sa sœur dans le même immeuble, avait rapidement été interpellée. Elle avait été mise en examen pour « meurtre et viol avec actes de torture et de barbarie sur mineure de moins de 15 ans » et faisait par ailleurs l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
« J’espère que le procès pourra m’aider à comprendre le pourquoi et le comment »
Au cours d’un entretien recueilli par Le Figaro en novembre 2024, la mère de Lola exprimait sa colère et ses attentes face au procès : « Mes attentes, c’est que ‘l’autre’ paye. J’attends de savoir ce qu’elle va dire, ses réponses. On se pose toujours la question du pourquoi. Pourquoi ‘l’autre’ a fait ça ? Pourquoi Lola ? Pourquoi tout ça ? Pourquoi ? » Elle confiait également ressentir « beaucoup de colère envers cette personne ». « J’espère que le procès pourra m’aider à comprendre le pourquoi et le comment. Je n’aurai peut-être pas les réponses que j’attends. On verra à ce moment-là si elle parle », avait-elle conclu.
Ce crime avait bouleversé l’opinion publique et plongé la famille dans une profonde douleur. Les parents de Lola s’étaient même séparés, et Johan Daviet, le père de la jeune fille, était retourné vivre chez sa mère, replongeant dans l’alcool après avoir été sobre pendant trois ans.

En février 2024, il est décédé brutalement, terrassé par une crise cardiaque à l’âge de 49 ans. « Johan Daviet avait la tête et le cœur trop près de l’enfer depuis les faits commis sur sa fille. Il dégringolait. Sa crise cardiaque est l’épilogue de cette descente aux enfers », avait déclaré Me Clotilde Lepetit, soulignant que l’homme était autant mort de chagrin que de la crise elle-même.