INTERNATIONAL

Afghanistan: 22.000 familles ont fui les combats près de Kandahar

juillet 25, 2021 15:10, Last Updated: juillet 25, 2021 15:10
By

Les combats dans la province de Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan, ont déplacé au cours du mois écoulé quelque 22.000 familles, a indiqué le représentant sur place du ministère des Réfugiés.

Elles « ont toutes fui des districts instables des faubourgs » ouest, nord et sud de Kandahar, la grande ville du Sud afghan « vers des zones plus sûres » du centre-ville, a expliqué Dost Mohammad Daryab, directeur du service des Réfugiés dans la province, berceau du mouvement des talibans.

« Nous n’avons pu que construire que quatre camps pour accueillir ces déplacés dans la ville (…) des hommes d’affaires afghans nous aident pour la nourriture », a souligné M. Daryab.

Une vue générale montre des tentes dans un camp pour familles déplacées dans la province de Kandahar le 7 janvier 2021. Photo de Javed Tanveer via Getty Images.

Ces 22.000 familles représentent environ 150.000 personnes, le bureau national des Statistiques estimant qu’en Afghanistan une famille est en moyenne composée de sept personnes.

« Les combats continuent dans les faubourgs sud, nord et ouest de Kandahar »

« Quand les combats ont éclaté, mes cousins et moi avons fui avec nos femmes et nos enfants vers le centre de la ville », raconte à l’AFP Hafiz Mohammad Akbar.

« Nous vivons désormais à 20 personnes de la même famille dans un endroit qui n’a même pas de toilettes. Je n’ai aucune idée de combien de temps nous allons rester là », a-t-il ajouté.

Des réfugiés afghans vêtus de burqa arrivent au centre de rapatriement du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Torkham. Photo NOORULLAH SHIRZADA/AFP via Getty Images.

Dans les combats, deux membres de la famille de Khan Mohammed ont été « blessés et sont à l’hôpital ».

« Je n’aurais jamais imaginé que cela nous arrive. Si (les forces afghanes et les talibans) veulent se battre, qu’ils aillent dans le désert se battre. Ils ne devraient pas détruire la ville. Celui qui gagnera ne peut pas régner sur une ville-fantôme », s’insurge-t-il.

Selon le vice-gouverneur de la province de Kandahar, Lalai Dastageeri, « les combats continuent dans les faubourgs sud, nord et ouest de Kandahar ».

Kandahar est la deuxième ville du pays en termes de population

« La négligence de certaines forces de sécurité (…) a ouvert la voie aux talibans, leur permettant de s’approcher aussi près », a-t-il accusé, indiquant que les autorités provinciales étaient « en train de réorganiser l’ensemble des forces de sécurité ».

Forte de plus de 650.000 habitants, Kandahar est la deuxième ville du pays en termes de population, loin derrière Kaboul. Les talibans en avaient fait l’épicentre de leur pouvoir, lorsque leur régime, basé sur une interprétation ultra rigoriste de l’islam, régna sur l’Afghanistan entre 1996 et 2001.

Une famille de réfugiés afghans attend de monter à bord d’un camion au centre de rapatriement du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Photo ABDUL MAJEED/AFP via Getty Images.

Chassés du pouvoir par une coalition internationale menée par les Etats-Unis, ils mènent depuis 20 ans une insurrection contre les autorités de Kaboul, soutenu par la communauté internationale.

En mai, ils ont lancé une offensive tous azimuts contre les forces afghanes, à la faveur du des forces internationales du pays et se sont emparés de vastes territoires ruraux, se rapprochant de plusieurs capitales provinciales.

 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER