Afghanistan: voile obligatoire mais pas la burqa (porte-parole taliban)

Par Epoch Times avec AFP
17 août 2021 20:45 Mis à jour: 17 août 2021 20:46

Le port de la burqa, un voile intégral, ne sera pas obligatoire pour les femmes car « il existe différents types de voile », a annoncé mardi un porte-parole des talibans qui ont pris le pouvoir en Afghanistan.

Lorsque les talibans dirigeaient ce pays, entre 1996 et 2001, les écoles de filles étaient fermées, les femmes ne pouvaient ni voyager ni travailler, et étaient obligées de porter en public une burqa, un voile qui recouvre tout le corps et le visage, avec une grille en tissu au niveau des yeux.

« La burqa n’est pas le seul hijab (voile) qui peut être porté, il existe différents types de hijab qui ne se limitent pas à la burqa », a déclaré Suhail Shaheen, porte-parole du bureau politique du groupe à Doha, à la chaîne britannique Sky News.

Différents types de hijab

Shaheen n’a pas précisé quels sont les autres types de hijab qui seraient jugés acceptables par les talibans.

Avec le retour au pouvoir des talibans, qui ont appliqué une version ultra-rigoriste de la loi islamique, de nombreux pays et organisations de défense des droits humains se sont dits préoccupés du sort des filles et femmes en Afghanistan.

« Elles peuvent recevoir une éducation du primaire à l’université. Nous avons annoncé cette politique lors de conférences internationales, à la conférence de Moscou et ici à la conférence de Doha (sur l’Afghanistan)« , a expliqué M. Shaheen.

« Des milliers d’écoles dans les zones contrôlées par les talibans sont toujours ouvertes », a-t-il précisé.

Droits acquis par les femmes 

La semaine dernière, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a jugé « particulièrement horrifiant et déchirant de voir que les droits durement acquis par les filles et les femmes afghanes sont en train de leur être enlevés », dans les zones sous contrôle taliban.

Sous le précédent règne de ce mouvement radical, les femmes ne pouvaient quitter leur domicile qu’accompagnées d’un « mahram », un chaperon masculin de leur famille.

Les flagellations et les exécutions, y compris les lapidations pour adultère, étaient pratiquées sur les places des villes et dans les stades.

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