Aides financières à l’Afrique - Donald Trump hausse le ton : « Nous insistons pour que l’on fasse bon usage de notre argent »

Donald Trump entend désormais se montrer plus ferme envers les pays africains qui bénéficient des aides américaines, exigeant qu’ils se comportent de manière responsable et obtiennent des résultats concrets en matière de réformes. Crédit : MANDEL NGAN/AFP/Getty Images.
Le 45e président des États-Unis envisage de durcir la stratégie adoptée jusqu’ici envers les pays du continent africain. Il devrait ainsi se montrer plus ferme et exiger davantage des gouvernements qui bénéficient de l’aide américaine.
Jeudi dernier, John Bolton – conseiller à la sécurité nationale du président Trump – a expliqué que les milliards de dollars versés aux pays d’Afrique par les contribuables américains devraient désormais être suivis d’effet.
Selon Ouest-France, le département d’État (équivalent du ministère des Affaires étrangères) et l’Agence américaine pour le développement international ont versé près de 8,7 milliards de dollars (environ 7,7 milliards d’euros) aux pays d’Afrique en 2017.
« L’Amérique est une nation généreuse, mais nous insistons pour que l’on fasse bon usage de notre argent. Malheureusement, des milliards et des milliards de dollars des contribuables américains n’ont pas abouti aux résultats escomptés », a ainsi expliqué M. Bolton dans un discours prononcé à Washington devant le cercle de réflexion Heritage Foundation.
« Nous ne fournirons plus de prêts ou de ressources américaines supplémentaires à un gouvernement sud-soudanais dirigé par les mêmes dirigeants en faillite morale qui perpétuent cette horrible violence », a poursuivi le conseiller en citant le Soudan du Sud comme exemple.
« À partir de maintenant, les États-Unis ne toléreront plus cette longue tradition d’aide sans résultats, d’assistance sans responsabilité, et de soutien sans réforme. »
Ancien ambassadeur américain aux Nations unies, John Bolton a également dénoncé implicitement le manque d’efficacité des missions de maintien de la paix organisées par l’Onu.
« Notre objectif est de résoudre les conflits, pas de les geler indéfiniment », a-t-il affirmé en faisant référence aux opérations menées au Sahara occidental, en Centrafrique et au Soudan du Sud.
S’il ne fournit aucun casque bleu, Washington reste toutefois le plus gros contributeur de l’Onu et finance le quart du budget des opérations de maintien de la paix d’après Ouest-France.
Les pratiques controversées du régime chinois
John Bolton a également fustigé les comportements « prédateurs » de la Chine et de la Russie sur le continent africain.
« Les grandes puissances concurrentes, à savoir la Chine et la Russie, étendent rapidement leur influence financière et politique à travers l’Afrique. Elles ciblent de manière délibérée et agressive leurs investissements dans la région pour accroître leurs avantages comparatifs sur les États-Unis », a expliqué le conseiller de Donald Trump.
L’ancien président du Gatestone Institute craint d’ailleurs que certains États ne deviennent les « vassaux économiques » de la Chine.
Il a notamment pointé du doigt les pratiques controversées comme les « pots-de-vin » et les « accords opaques » auxquelles Pékin n’hésite pas à recourir pour parvenir à ses fins, ainsi que le recours à la dette qui lui permet de « tenir les États africains en otage ».
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