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Ajaccio : un contrôleur aérien s’endort, l’avion reste bloqué dans le ciel pendant une heure

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Photo: Crédit photo PASCAL POCHARD-CASABIANCA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Un vol reliant Paris-Orly à Ajaccio a été retardé d’environ une heure ce lundi, après qu’un contrôleur aérien, seul en poste, s’est endormi, empêchant l’avion d’atterrir en toute sécurité. Heureusement, malgré cet incident, la sécurité des passagers n’a jamais été compromise.
Ce lundi 15 septembre au soir, les passagers d’un vol en provenance de Paris ont vécu un événement peu ordinaire à l’approche de l’aéroport Napoléon-Bonaparte, a rapporté ce mardi Corse Matin. L’avion, déjà parti avec une première heure de retard, a dû rester en vol au-dessus du golfe d’Ajaccio pendant une heure supplémentaire, faute de réponse de la tour de contrôle et d’éclairage sur la piste.
« Aucune réponse du côté de la tour »
En raison de l’absence de communication, le commandant de bord a décidé de contacter les pompiers de l’aéroport, puis la gendarmerie, afin de « comprendre la situation », a expliqué un passager. Il a ajouté que les pompiers, une fois sur place, « n’ont trouvé aucune réponse du côté de la tour » et ont alors alerté la gendarmerie. En conséquence, le vol est resté en attente dans le ciel, au-dessus de la baie, pendant presque une heure. Le pilote envisageait déjà, en cas de prolongation du problème, de dérouter l’appareil vers Bastia.
Pendant ce temps, les voyageurs ont été maintenus informés et rassurés par l’équipage. « Nous avons fait une petite visite touristique », aurait déclaré le commandant de bord, tentant de relativiser la situation avec humour. « À aucun moment il n’y a eu de mouvement de panique, tout le monde est resté serein », a-t-il assuré.
Le problème a finalement été résolu lorsque la tour de contrôle a repris contact et que les feux de piste se sont allumés, précisent nos confrères. L’équipage a informé les passagers que le silence était dû au fait que le contrôleur aérien s’était brièvement assoupi.
« Je n’avais jamais eu à gérer une telle situation »
Un pilote local a précisé que l’aiguilleur du ciel, seul au moment des faits, était en bonne santé et n’avait consommé aucune substance illicite. Cette information a été confirmée par les forces de l’ordre, qui l’ont soumis à des contrôles à leur arrivée sur les lieux.
Ce pilote rappelle également que les aiguilleurs du ciel travaillent par quarts et « ne sont que deux dans la tour de contrôle ». « Un contrôleur est en pause et l’autre en surveillance. S’il y a le moindre problème, cela peut s’avérer limite en termes d’effectifs », a-t-il ajouté, soulignant qu’une telle situation ne remettait « absolument pas en cause le système de sécurité, et n’a pas mis en danger les passagers ».
La direction de l’aéroport d’Ajaccio et la Direction générale de l’aviation civile n’ont pas souhaité commenter l’incident auprès de nos confrères. « En plusieurs décennies de carrière, je n’avais jamais eu à gérer une telle situation », a encore souligné le commandant de bord.