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Amiante dans les écoles: Louis Boyard (LFI) demande une commission d’enquête parlementaire

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Le député de La France Insoumise (LFI) Louis Boyard.

Photo: THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le député LFI Louis Boyard a annoncé mercredi qu’il allait demander la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la présence d’amiante dans, selon lui, « huit classes sur dix », dénonçant une « bombe sanitaire ».
« L’amiante, quand vous la respirez, une seule fibre suffit, vous pouvez attraper différents cancers », a observé le très jeune député sur BFMTV-RMC, rappelant que les établissements scolaires ont été « construits dans les années 60-70 avec de l’amiante qui a été interdit en 97 ». Des établissements aujourd’hui « en train de s’effondrer sur eux-mêmes ».

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« Le ministre est dans une passivité criminelle », a-t-il ajouté en référence à la fin de non-recevoir opposée la veille par le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye lors des questions au gouvernement. Ce dernier a assuré qu’il s’agissait d’une « question importante de santé publique dont nous nous saisissons », renvoyant Louis Boyard à sa « démagogie ».
Le député appuie son alerte sur une enquête publiée lundi, menée sur un échantillon de quelque 20.000 écoles et réalisée pour le compte de l’émission « Vert de rage » (sur France5). Elle montre que 28,4% des 19.331 écoles françaises étudiées contenaient de l’amiante. La France compte 48.580 établissements (maternelles et élémentaires).
Financement de la rénovation
« La vérité c’est qu’à tous les niveaux, ils sont en train de dire « ça coûte trop cher », a déploré Louis Boyard, citant le coût estimé par les syndicats à « 4 à 5 milliards d’euros par an pendant dix ans ». « On a besoin de savoir concrètement les choses », a-t-il ajouté, demandant « à la présidente de l’Assemblée nationale d’accepter la demande de commission d’enquête », sous peine de se rendre elle-même coupable de « passivité criminelle ».
Pour financer ce programme de rénovation, il a proposé la suppression du service national universel (SNU) et la remise en place de l’impôt sur la fortune.
La commission d’enquête qu’il souhaite créer « de manière transpartisane » aurait notamment pour but d’« organiser des prélèvements dans toutes les écoles qui sont amiantées », au moyen d’une lingette plutôt qu’une pompe, peu efficace selon lui. La détection grâce à une lingette n’a pas encore été homologuée en France. Il s’agirait ensuite de créer un « fonds public de rénovation » des écoles.