Fumer pourrait gravement nuire au cerveau

Écrit par Frédérique Privat, The Epoch Times
17.02.2012

  • u00abFumer nuit gravement… au cerveau».(攝影: / 大紀元)

Le tabagisme chronique favoriserait le déclin mental chez les hommes. C’est le résultat d’une étude menée par la chercheuse Séverine Sabia et ses collègues de l’University College London et publiée dans la très sérieuse revue Archives of General Psychiatry.

On connaissait déjà les effets du tabagisme sur les poumons et les voies respiratoires, le cœur et ses artères, on peut maintenant y ajouter le cerveau, ses fonctions cognitives et la mémoire.

Cette étude a été menée sur des fonctionnaires britanniques, 5.099 hommes et 2.137 femmes. L’âge médian des participants au moment de la première évaluation des capacités mentales était 56 ans, avec une période de suivi sur vingt-cinq ans. Les recherches ont été menées afin d’établir un lien entre le nombre d’années de tabagisme et le déclin mental dans la période de transition chez ces personnes d’âge moyen jusqu’à la vieillesse.

Dans cette optique, six critères ont été utilisés afin de déterminer le degré de tabagisme sur vingt-cinq ans et trois mesures des capacités mentales ont été pratiquées pendant plus de 10 ans. La batterie de tests cognitifs se portait notamment sur la mémoire, le vocabulaire et les fonctions exécutives.

Quatre conclusions-clé en sont ressorties, la première étant que le tabagisme accélère le déclin des facultés cognitives chez les hommes, mais pas chez les femmes. Conclusion encore mystérieuse dans le cas des femmes et qui laissent les chercheurs supposer que ce résultat serait du au fait que les hommes fument davantage que les femmes, puis, que leur étude aurait porté sur plus d’hommes que de femmes.

La durée de tabagisme semble déterminer un élément essentiel, car il a été établi que les hommes ayant fumé et continuant encore à fumer durant la période de suivi présentaient une dégradation des facultés cognitives avec de mauvais résultats à tous les tests.

Les hommes ayant fumé dans les dix années précédant le suivi (ex-fumeurs récents) présentaient, eux aussi, des résultats négatifs, notamment dans les tests requérant l’utilisation de fonctions complexes afin d’arriver à un but.

Les hommes ayant arrêté de fumer depuis longtemps étaient les seuls à présenter peu de recul dans leurs capacités cognitives.

Selon le Dr Marc Gordon, chef du service de neurologie à l’hôpital Zucker Hillside Hospital (État de New York), qui n’a pas participé à la recherche, «le tabagisme à un âge moyen est un risque évitable qui correspond grosso modo à un vieillissement (prématuré) de dix ans sur l'échelle du déclin intellectuel».

Enfin, il n’est plus besoin de rappeler la présence de certains composants accompagnant le tabac dans la cigarette, qui ne pourrait elle-même exister sans le mélange de quelques 2500 produits chimiques. Citons quelques uns: acétone, arsenic, polonium, cadmium, acide cyanhydrique… et il est alors plus aisé de comprendre les effets à long terme sur le corps et le cerveau.