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Les secrets de Zeng Qinghong: 1ère partie

Écrit par Jin Qing, The Epoch Times
18.06.2012
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Son père, Zeng Shan a collaboré avec les Japonais pendant la guerre.

  • Zeng Qinghong, le 9 mars 2006 à Pékin.(攝影: / 大紀元)

Zeng Qinghong, un ancien puissant apparatchik du Parti communiste chinois (PCC), a été au cours d’une longue période un fidèle collaborateur et allié de l’ancien dirigeant du régime Jiang Zemin et de Bo Xilai, le haut fonctionnaire du Parti  qui a été évincé. Le parcours politique de son père est également peu glorieux: il collaborait  avec les japonais pendant la guerre civile en Chine.

L’histoire de ces deux hommes révèle également comment des détails historiques obscurs peuvent être utilisés pour discréditer les opposants politiques et comment se joue le jeu subtil du pouvoir politique en Chine communiste.

Qui est Zeng Qinghong

Zeng Qinghong, l’ancien vice-président chinois âgé de 72 ans, est resté bien occupé après avoir perdu son poste à la veille du 17ème Congrès national du Parti communiste en 2007.

Après que Jiang Zemin et sa clique aient perdu le pouvoir au sein du PCC, Zeng a décidé d’agir comme «cerveau» de la faction aux «mains pleines de sang» de Jiang, afin d’assurer que cette faction et lui-même n’aient pas à payer pour leurs crimes.

Des rumeurs politiques ont indiqué que Jiang avait essayé une fois de remplacer Hu par Zeng Qinghong, mais les hauts dirigeants du PCC ne l’ont pas permis.

Selon une source de haut niveau de Pékin, Bo Xilai était le préféré de Jiang comme successeur. Lorsque Bo n’a pas réussi à devenir membre permanent du Politburo lors du 17ème Congrès national en 2007, c’était un signe que Bo ne pourrait pas devenir Secrétaire général du PCC lors du 18ème Congrès national. Zeng a alors suggéré à Jiang qu’il devrait stopper Li Keqiang, le vice-premier ministre et protégé de Hu, pour qu’il ne devienne pas chef du PCC lors du 18ème Congrès. Zeng a suggéré à Jiang de trouver quelqu’un d’autre pour occuper le poste du Secrétaire général du PCC avant que Bo puisse l’obtenir. Zeng a recommandé Xi Jinping, un homme qu’il croyait être peu ambitieux en politique.

Xi a alors remplacé Li pendant que Jiang et Zeng favorisaient secrètement Bo Xilai. Xi n’était pas conscient des véritables motifs de Jiang jusqu’au jour où Xi s’est rendu aux Etats-Unis. Selon certaine sources, les services de renseignements américains ont mis Xi  au courant des plans de Jiang de mettre «Bo après Xi».

Le père de Zeng Qinghong a collaboré avec le Japon

Zeng Shan, le père de Zeng, a joint le PCC en 1926. Zeng était le chef de la Nouvelle quatrième armée et il travaillait dans l’est de la Chine après le début de la guerre sino-japonaise. A de nombreuses occasions, il a représenté le PCC en signant des traités secrets avec les Japonais.

Après le début de la Révolution culturelle, Mao Zedong a purgé des dizaines de milliers de membres vétérans du PCC. Zeng Shan a réussi à échapper à la purge en raison du fait d’avoir travaillé avec les japonais.

Jin Jiangpin, un commentateur politique, a suggéré qu’un article publié dans un magazine d’Etat à la veille du  17ème Congrès national en 2007 a entamé le début de la chute de Zeng Qinghong.

«Je pense que Hu a pris ce magazine et l’a jeté aux pieds de Zeng Qinghong, en lui disant Le Quotidien du peuple de demain va contenir cet article. Qu’est-ce que tu vas faire? Et Zeng Qinghong a immédiatement démissionné. Aussi, nous avons vu que Zeng a annoncé sa démission autour du 17ème Congrès National», a déclaré Jin Jianping dans un blog. Le Quotidien du peuple est le porte-parole du Parti.

Le magazine Archives secrètes du passé parle régulièrement  des exploits des membres du PCC. L’article parlait du passé de Zeng. Il disait qu’en 1967, les Gardes rouges et les insurgés croyaient que Zeng était un traître qui avait travaillé avec les Japonais. Il y a eu des tentatives pour l’humilier et le persécuter publiquement, mais finalement Zeng a été protégé du danger.

D’après cet article, Zeng avait travaillé au ministère de la Sécurité publique. Il a reconnu avoir signé des traités secrets avec les japonais, mais il a précisé l’avoir fait en suivant les ordres du Comité central du PCC. Les Gardes rouges ne l’ont pas cru et ont fait pression sur le ministère de la Sécurité publique.

L’article poursuit en disant qu’un responsable du bureau du ministère de la Sécurité publique a écrit  à Wang Dongxing, directeur du Bureau central du PCC et à Xie Fuzhia, ministre de la Sécurité publique, pour leur demander d’ouvrir une enquête suite aux accusations contre Zeng Shan. Le responsable du bureau et quatre autres fonctionnaires ont été autorisés à entrer dans la salle des dossiers secrets avec un document certifié par Wang et Xie.

Après plusieurs jours de recherche, les cinq hommes ont découvert des télégrammes prouvant que le comité central du PCC avait en effet ordonné à Zeng Shan de signer des traités secrets avec les Japonais. Parmi les preuves se trouvaient des télégrammes contenant les détails des traités. Les télégrammes avaient été signés par Mao Zedong, Zhou Enlai, Liu Shaoqi, Ren Bishi et Kang Sheng.

D’après ce rapport, les cinq hommes n’étaient pas autorisés à faire sortir les documents de la salle des dossiers secrets, alors ils ont copié ces informations concernant les affirmations de Zeng Shan et l’ont rapporté à leurs supérieurs.

Kang Sheng, le bras de droit de Mao, espion-en-chef du Parti et chef de la sécurité, a rapidement tourné la découverte de ces cinq hommes en un acte «anti révolutionnaire» et a poussé Wang et Xie à punir les cinq hommes. Le responsable du bureau a été condamné à huit ans de prison et n’a été libéré qu’après la mort de Mao Zedong.

Le best-seller Les petits  princes de Chine écrit par He Pin et Gao Xin et publié en 1992, parle des origines de quarante fils et filles de hauts fonctionnaires du Parti. Il ajoute des détails à cette controverse. D’après ce livre, le 27 septembre 1967, Zhou Enlai a donné aux initiés du PCC, des instructions spéciales pour considérer que les activités de Zeng Shan avaient été fondées sur des ordres du Comité central du PCC. Il a interdit aux groupes révolutionnaires d’interférer.

Dans cet environnement de tensions politiques, Mao a ourdi de tuer un certain nombre de vétérans du PCC, y compris Liu Shaoqi, Peng Zhen et He Long. Cependant, Mao a bien traité Zeng Shan et l’a personnellement nommé, lors du 9ème Congrès national, pour poursuivre dans ses fonctions de membre du Comité central.

Zeng Shan est décédé en 1972 d’une crise cardiaque. La même année, le PCC a renoncé à 600 milliards de dollars de réparations du Japon à la Chine. Jin Jianping a dit que le PCC n’avait pas osé réclamer des réparations car le Japon était au courant de beaucoup de secrets du PCC.

Contrairement à la plupart des citoyens de Chine, pendant la Révolution culturelle Zeng Shan a eu une vie relativement facile. Son fils Zeng Qinghong, actuellement assez âgé, n’est pas non plus passé par des moments difficiles.

Fin de la première partie

Version anglaise: The Secrets of Zeng Qinghong: Part I

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.