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20 juillet 2012, 13 ans de persécution du Falun Gong en Chine

Écrit par David Vives et Laurent Gey, Epoch Times
21.07.2012
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  • Paris, France. Le vendredi 20 juillet 2012 en face de l’ambassade chinoise les pratiquants de Falun Gong ont manifesté pacifiquement contre 13 ans  de persécution illégale en Chine (Laurent Gey / Epoch Times)

Ce vendredi 20 juillet était commémorée la 13ème année de la persécution du Falun Gong. A cette occasion s’est tenue à Paris une manifestation pacifique devant l’ambassade de la Chine, rue Georges V dans le 8ieme arrondissement. A cette occasion plusieurs personnalités ont apporté leur soutien.  Parmi elles, Jack Lang, ancien ministre de la Culture et de l’Éducation, Jean-Marc Brûlé, conseiller régional d’Ile-de-France et secrétaire adjoint de Europe Écologie Les Verts et sur place Benjamin Ismail, responsable du bureau Asie-Pacifique de Reporters sans frontières et Ariane Grésillon, directrice adjointe d’Ensemble Contre la Peine de Mort.

Le président de l’association Falun Gong France, Alain Tong, a été le premier à prendre la parole. Il a commencé par énoncer les soutiens à cette manifestation pacifique comme celui remarqué de Jack Lang. Ce dernier a d’ailleurs adressé quelques mots au président de l’association Falun Dafa pour s’excuser de son absence en disant qu’il était de tout cœur avec les pratiquants de Falun Gong pour ce jour spécial du 20 juillet. Jean-Marc Brûlé a également apporté son soutien moral à la manifestation.

Après avoir rappelé le contexte de la persécution du Falun Gong en Chine depuis 13 ans - alors que cette méthode de Qigong avait été présentée en France par l’ambassade de Chine à Paris en 1995 - le président de l’association a rappelé le contexte de la crise politique actuelle en Chine initiée par la fuite au consulat américain du préfet de la ville de Chongqing, Wang Lijun, «extérieurement un grand modèle policier exemplaire et héros pour toute la Chine, mais dans les faits un grand mafieux et tueur du peuple». Wang Linjun, pour sa sécurité, avait dévoilé en février 2012 beaucoup d’affaires secrètes du pouvoir chinois, parmi lesquelles le trafic d’organes sur les pratiquants de Falun Gong et le coup d’État prévu contre Hu Jintao par Zhou Yong Kang, Bo Xilai et les fidèles de l’ancien président chinois Jiang Zemin. Le président de l’association a appelé les dirigeants chinois concernés à abandonner leurs mauvaises actions et à la fin de la persécution du Falun Gong en Chine.

Ariane Grésillon, d’Ensemble Contre la Peine de Mort, est ensuite intervenue en déclarant «s’intéresser particulièrement à la Chine, un pays continuant à exécuter le plus de prisonniers politiques chaque année».

Selon elle «la Chine garde en secret le nombre d’exécutions réelles». Elle a ainsi souligné l’engagement commun contre les crimes politiques en Chine dans son travail avec l’association Solidarité Chine, le combat de son association pour interdire l’exposition en France de Our Body en septembre 2010 lorsque la provenance des corps exposés s’était avérée suspecte, et a rappelé le cas des prélèvements d’organes forcés sur les pratiquants de Falun Gong. Elle en a profité pour donner rendez-vous aux défenseurs des droits de l’homme au prochain congrès mondial contre la peine de mort qui aura lieu en Espagne en 2013.

Christelle Gassie, vice présidente de l’Association Falun Gong en France, a rappelé dans son discours qu’«aujourd’hui, les pratiquants de Falun Gong forment le plus grand groupe de prisonniers de conscience persécutés en Chine et peut-être même dans le monde.» Elle a rendu hommage aux victimes, en évoquant le changement positif et l’éveil progressif de la population chinoise. Elle a également rappelé le rôle primordial des pays occidentaux. Selon elle, en traitant avec le régime chinois, les pays occidentaux alimentent la coûteuse persécution (plus d'un quart du PIB chinois serait utilisé pour éponger le prix de la persécution du Falun Gong en Chine) et participent à la dissimulation des crimes – condition indispensable selon le gouvernement chinois pour la signature d’accords économiques. «Courtisons-nous les faveurs du pouvoir communiste qui tue des gens innocents afin de protéger des intérêts à court terme et une stabilité précaire?», a-t-elle conclu.

À son tour, Wang Zhe, un jeune pratiquant chinois persécuté en Chine et réfugié depuis quelques semaines en France, a apporté son témoignage. Il a révélé l’organisation et la mise en place systématique de la persécution par les autorités chinoises,  son arrestation pour avoir distribué des dvd clarifiant la vérité sur le Falun Gong, ainsi que les scènes de torture subies dans les prisons chinoises. Voici un extrait de son témoignage:

«Rapidement Chen Baoliang tomba au sol. Wu Guoliang et d’autres prisonniers lui ont même sauté dessus et donné des coups de pieds violents sur la poitrine. Après un moment, le visage Chen Boaliang est devenu pâle et sa respiration très faible. Quand Chen Baoliang essaya de se lever, d’autres pratiquants ont voulu l’aider, mais les prisonniers bourreaux les firent retourner à leur place en criant: ‘Voyons voir qui ose l’aider, si je comprends vous ne voulez pas rester vivant!’ Chen Boaliang essaya de son mieux d’avancer de quelques pas mais retomba au sol immédiatement. Cette fois les policiers étaient inquiets et ont appelé une ambulance tout en nous faisant rapidement aller vers les ateliers. Dans l’après-midi, ces mêmes policiers nous demandèrent de retourner aux dortoirs. Il se mit à pleuvoir fortement et cela continua bien après que nous y soyons arrivés. Ensemble nous pleurions pour la justice dans nos cœurs. À chaque fois que je pense à cette scène, les larmes me montent aux yeux.»  L’intégralité de son témoignage est disponible sur:

 

http://www.lagrandeepoque.com/LGE/Chine-/-Asie/Trois-ans-de-persecution-dans-un-camp-de-travaux-forces.html

 

L’intervenant suivant Wu Jiang, président du Parti Démocratique chinois à Paris, a dénoncé le sort de la population chinoise livré aux mains de «dirigeants dépravés».  Il a déclaré: «Nous appelons à mener Jiang Zemin, Zhou Younkang, Bo Xilai  au tribunal historique parce qu’ils ont commis des crimes historiques.» Il a également mentionné les «armées de policiers qui font actuellement la répression du peuple», comme dans la ville de Shifang, où le scandale sanitaire d’une usine produisant du cuivre avait entraîné la colère des habitants. Pendant cet incident, la police avait utilisé sans distinction sur la population des matraques électriques et des bombes lacrymogènes, faisant un mort et plusieurs blessés. Les habitants avaient pris des photos des policiers agresseurs, et suite à leur circulation sur internet, les policiers en cause se sont vus refuser l’accès à certains magasins. L’affaire avait finalement fait plier le gouvernement.

Le soutien suivant de cette journée commémorative des treize ans de persécution du Falun Gong, est venu de Reporters sans frontières. Benjamin Ismaïl, responsable Asie-Pacifique de RSF, a rappelé la volonté mal dissimulée de contrôle et de manipulation des médias par le régime communiste chinois: «Les autorités ont réalisé qu’elles ne pouvaient plus contrôler l’information en amont comme c’était le cas auparavant. Celle-ci sort dans les médias malgré les tentatives du gouvernement de contrôler l’information». Pour pallier cette ouverture à l’information, le régime chinois a augmenté les sites d’informations comme Xinhua ou Radio Chine International, médias du régime suivant la ligne du parti. Avec ces organes de presse, ils tentent de dissimuler des informations indépendantes sur un événement en Chine à l’aide de campagnes de désinformation plus grandes.

«Pour eux, c’est une autre stratégie. Dans la presse auparavant, il y avait seulement un contrôle systématique des médias. Maintenant, ils doivent jouer sur la désinformation pour maintenir leur propagande». En effet de plus en plus de journalistes citoyens apparaissent en Chine pouvant faire circuler l’information sur internet en marge de la censure. Il a également salué le travail des médias comme la télévision chinoise New Tang Dynasty et le journal Epoch Times qui parviennent à faire sortir l’information de Chine et à la diffuser dans les pays occidentaux, «ce que craint par dessus tout le régime chinois».

Pour terminer, Zhang Jiang, un étudiant présent lors du massacre de la place Tian An Men de 1989, a dit l’importance du devoir de mémoire, et de la persistance dans la dénonciation des actes commis par le régime chinois. «Le temps passe, et vous voyez, nous sommes toujours là», a-t-il déclaré, précisant : «Les pratiquants de Falun Gong que vous avez persécutés sont en train de faire des efforts au sein même de la Chine». Et d’ajouter : «Les forces démocratiques de la Chine, vous ne pouvez pas les persécuter, ni aboutir à leur anéantissement.  […]La fin, pour vous, c’est pour bientôt».

 

 

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.