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Célébrer la Journée internationale des Droits de l’homme

1,5 millions de personnes disent: «Arrêter les prélèvements forcés d’organes en Chine»

Écrit par Robin Kemker, Epoch Times
16.12.2013
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  • Jenifer Zeng, un auteur à succès qui est présentée dans le film récompensé Free China, le courage de croire a pris la parole lors du rassemblement du 10 décembre à Los Angeles en Californie. Mme Zeng a été victime de la persécution en Chine. (Robin Kemker/Epoch Times)

LOS ANGELES – Le 10 décembre, lors de la Journée des droits de l’homme, Médecins contre les prélèvements forcés d’organes (DAFOH) a tenu une conférence de presse devant le Consulat de la République populaire de Chine à Los Angeles.

«1,5 millions de personnes de plus de 50 pays et 160 membres du Congrès américain appellent le Haut-commissaire pour les droits de l’homme des Nations unies à exercer des pressions immédiates sur la Chine pour un arrêt immédiat des prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants de Falun Gong vivants», a dit le porte-parole Dana Churchill lors de l’événement.

DAFOH est une organisation à but non lucratif fondé par des médecins du monde entier visant à arrêter les prélèvements d’organes illégaux et contraires à l’éthique.

DAFOH et ses sympathisants ont organisé des conférences de presse dans de nombreuses villes, dont New York City, Genève, Sydney, Bangkok, Toronto, Ottawa et Los Angeles, pour annoncer les résultats obtenus par cette campagne de pétition. Les autorités de la ville allemande de Hambourg ont été persuadés par des responsables chinois de ne pas autoriser une telle conférence de presse devant le Consulat chinois à Hambourg.

«Depuis que la pratique des autorités chinoises de prélever de force des organes sur des prisonniers de conscience vivants pratiquant le Falun Gong a été confirmée en 2006, des informations en abondance soutenant ces allégations et une vague de protestation du monde entier contre ces crimes haineux perpétrés envers l’humanité», a continué Dana Churchill.

Plusieurs chercheurs s’accordent sur le fait que la grande majorité des victimes des prélèvements forcés d’organes en Chine sont les pratiquants de Falun Gong. Falun Gong (aussi appelé Falun Dafa) est une pratique spirituelle paisible basée sur les principes d’authenticité, de bienveillance et de tolérance.

Selon des rapports de pratiquants de Falun Gong adressés à DAFOH, «ces quatorze dernières années, les pratiquants de Falun Gong ont été brutalement persécutés. Des preuves indiquent que les autorités ont systématiquement soumis les pratiquants de Falun Gong incarcérés à des examens pour déterminer leur type sanguin, une procédure prérequise pour les greffes d’organes, tandis que les autres détenus ont été largement ignorés par cette détermination sanguine». Ces informations médicales sont stockées dans les ordinateurs des centres de greffes.

Deux professeurs d’école disparaissent

Une oratrice chinoise, administratrice dans une école, a remarqué que deux professeurs de son école ont été arrêtés pour avoir pratiqué le Falun Gong. «Ils ont subi des tortures aggravées», a-t-elle précisé.

Pourtant, plus tard, la façon dont ils étaient traités a changé. «Soudain, il y a eu des examens physiques réguliers», a-t-elle expliqué. «Leurs repas se sont également améliorés.»

«Au même moment, ils entendaient souvent des ambulances venir à la prison. Beaucoup de pratiquants de Falun Gong ont trouvé cela très déconcertant. Lorsque les personnes en prison ont entendu parler des prélèvements d’organes, ils ont compris le véritable but de tels examens physiques et pourquoi les ambulances allaient là-bas.»

Apparemment, la plupart des Chinois ont compris ce qui se passait.

«Ils savaient déjà que le régime prenait les organes de personnes qui étaient vivantes. Ils savaient déjà aussi que les hôpitaux mettaient en avant le fait qu’ils pouvaient facilement trouver des organes correspondants et opérer des greffes d’organes très rapidement», a-t-elle continué.

Les examens physiques se sont révélés être un signe de mort. «Beaucoup de pratiquants ont disparu après avoir subi des examens physiques», a-t-elle conclu.

Jenifer Zeng est un ancien membre du Parti communiste chinois, elle appartenait à la classe moyenne supérieure de Chine. Plus tard, elle est devenue prisonnière de conscience et une activiste pour les droits de l’homme en exil. Le film Free China, le courage de croire raconte son histoire et examine le chemin vers la liberté entrepris par des millions de citoyens chinois qui ont choisi de se lever contre l’injustice en Chine.

Mme Zeng, qui a reçu l’asile politique en Australie et vit actuellement aux États-Unis, est l’auteur d’un livre à succès: Témoin de l’histoire: le combat d’une femme pour la liberté et le Falun Gong.

Mme Zeng a partagé son histoire lors du rassemblement. Elle a été arrachée à sa jeune fille et placée en camp de travail. À l’école, sa fille a subi le lavage de cerveau pour lui faire croire que sa mère était une personne dangereuse. On a également essayé de la persuader de dénoncer sa foi en falun Gong. Jenifer Zeng en a été dévastée et déprimée. Elle a refusé de renier sa foi, provoquant l’allongement des heures de travail et de punitions. Finalement, la police l’a menacée de l’envoyer vers un autre endroit dans la région du Xinjiang si elle ne renonçait pas à sa foi, en lui précisant: «Une fois là-bas, ne rêvez jamais de revenir».

En essayant de garder son sang-froid, Mme Zeng a partagé ses expériences. Elle a expliqué qu’elle a renié sa foi en Falun Gong. Elle a plus tard été libérée et s’est enfuie en Occident. Elle a fini par retrouver sa fille. Mme Zeng a aidé à la réalisation du film Free China qui raconte sa véritable histoire de façon à ce que les spectateurs comprennent la dévastation, les tortures et le lavage de cerveau que subissent les pratiquants de Falun Gong et leurs familles en Chine.

Le 20 octobre 2013 à Hollywood, Free China: le courage de croire a été récompensé pour sa musique par un  Media Music Award pour sa musique dans la catégorie des documentaires courts.

Tourisme de transplantation

Le Dr Jacob Lavee, un conseiller israélien pour DAFOH, a découvert que ses patients se rendaient en Chine pour recevoir des greffes rapides.

«Certains ont reçu la promesse d’un organe à telle date -quelque chose qui suggère que la Chine possède des réserves d’organes ‘à la demande’», a-t-il expliqué. Cela correspond à de nombreuses enquêtes mises en place par des médecins occidentaux sur la disponibilité des organes.

Dans un précédent entretien, Dana Churchill avait confié: «Pour obtenir les meilleurs organes et les plus frais, ces organes sont prélevés alors que le donneur est toujours conscient, car l’anesthésie dégrade les organes, ils utilisent des relaxants musculaires pour éviter les spasmes au cours de l’opération. Ces prisonniers de conscience sont presque toujours tués au cours de l’opération selon le ou les organes prélevés». Cela est apparemment typique des hôpitaux de l’Armée de libération du peuple. Il a été rapporté que les victimes sont euthanasiées par injection, ce qui peut aussi se produire dans les hôpitaux non-militaires.

La Chine ne dispose pas d’un système de donneurs d’organes et il n’existe donc pas de liste d’attente pour des organes. Bien que de nombreux organes pourraient être prélevés au cours de l’opération, comme la peau, les cornées et les organes internes, ils sont généralement gaspillés.

  • Jim DeCicco, fondateur et producteur exécutif des Hollywood Music in Media Awards et président directeur de l’entreprise de multimédias Fast Forward Entertainment, a pris la parole le 10 décembre dernier lors d’un événement en soutien aux droits de l’homme des pratiquants de Falun Gong. (Robin Kemker/Epoch Times)

Une brève histoire de la pratique du Falun Gong

Le Falun Gong est perçu comme une bénédiction pour les Chinois. Une meilleure santé, des esprits plus clairs et des citoyens plus paisibles sont considérés par de nombreux dirigeants comme des facteurs ayant un effet positif sur la société.

Le premier dirigeant chinois de l’époque, Jiang Zemin, savait que son épouse pratiquait les exercices du falun Gong chez elle.

Pourtant, Jiang Zemin a reçu un rapport des autorités nationales du sport selon lequel au moins 70 millions de Chinois (soit 1 sur 17) pratiquaient le Falun Dafa en 1998 – qui a été enseigné pour la première fois publiquement en mai 1992. Le Parti communiste chinois (PCC) comptait moins de 70 millions de membres à l’époque, ce qui dans l’esprit de Jiang Zemin, pouvait constituer une menace envers la puissance du PCC.

Pour agir contre la pratique, le PCC devait recevoir l’approbation de son Comité permanent. Malgré la résistance de six des sept membres d’agir contre le Falun Gong, Jiang Zemin a commencé la persécution en 1999.

Des activistes chinois pour les droits de l’homme prennent la parole

Wu Fan, éditeur en chef de Chinese Affairs, a déclaré: «Ces cinq derniers mois, DAFOH et des bénévoles du monde entier ont récolté des signatures pour arrêter les atrocités des prélèvements forcés d’organes».

«Les médias ont rapporté que Zhou Yongkang, l’un des malfaiteurs les plus notoires des prélèvements d’organes, a été placé sous surveillance à domicile pour corruption et pour tentative d’assassinat envers des dirigeants chinois. Mais son implication dans les prélèvements d’organes ne fait pas partie des accusations. Nous espérons que tous les véritables malfaiteurs seront nommés, arrêtés et punis», a poursuivi M. Wu.

«De tels actes dépassent la limite de ce qui est humain. Non seulement c’est une insulte envers la civilisation moderne, non seulement les 1,5 millions de personnes qui ont signé la pétition devraient désapprouver, mais toutes les bonnes personnes du monde entier devraient agir pour arrêter ces crimes pervers», a-t-il conclu.

Le rapport 2006 de David Kilgour et David Matas

En juillet 2006, un rapport indépendant a été compilé par David Kilgour, ancien secrétaire d’État canadien pour la région Asie pacifique, et David Matas, avocat canadien pour les droits de l’homme. Ceux-ci se sont entretenus avec d’autres témoins en Chine. Bien que les auteurs aient reconnu qu’ils étaient incapables de prouver définitivement les allégations en raison de restrictions imposées par le régime chinois à l’encontre de leur enquête, ce rapport fournit néanmoins un nombre critique de preuves détaillées selon lesquelles les prélèvements systématiques d’organes ont bien lieu en Chine.

«David matas et moi-même avons trouvé 52 sortes de preuves de la nature de ces atrocités depuis 2001», a expliqué David Kilgour.

David Kilgour a aussi donné un exemple qu’il utilise souvent au sujet de Sujiatun, dans la province du Liaoning où Bo Xilai a été gouverneur. Il a dit: «J’ai rencontré une témoin qui m’a dit que son mari était chirurgien et qu’en 2003, il avait prélevé 2.000 cornées des yeux de pratiquants de Falun Gong à Sujiatun sur une période de deux ans».

David Matas, dans un rapport au Parlement canadien, a précisé: «Le nombre de centre de greffes de foie, par exemple, est passé de 22 avant que la persécution ne commence en 1999 à 500 l’an dernier (2006).»

Les auteurs ont tristement conclu que les allégations de prélèvements systématiques d’organes visant spécifiquement les pratiquants de Falun Gong sont véridiques. Leur rapport établit : «La persécution organisée par l’État de victimes innocentes, comme elle est pratiquée en Chine, représente une ‘nouvelle forme de perversité dans le monde’».

Dans son livre de 2012 Organes de l’État, l’écrivain Ethan Gutmann estime au mieux que 65.000 pratiquants de Falun Gong ont été tués pour leurs organes au cours des années 2000-2008 pour environ 1,2 millions de pratiquants internés dans le système des camps de travaux forcés en Chine.

La signature d’un agent de police est suffisante pour envoyer toute personne dans ces camps de travaux forcés. Comme l’a récemment écrit Mark Mackinnon du journal canadien Globe and Mail: «Pas d’accusation, pas d’avocat, pas d’appel».

En 2007, un rapport du gouvernement américain estimait qu’au moins la moitié des détenus de 340 camps étaient des pratiquants de Falun Gong.

Réaction internationale aux prélèvements d’organes sur demande

De nombreuses nations ont agi pour limiter l’accès de leurs citoyens aux organes chinois. Israël a voté des lois pour empêcher ses citoyens de se rendre en Chine pour des greffes d’organes. La loi de 2008 empêche les compagnies d’assurance de payer pour des organes et des greffes.

D’autres pays comme la Nouvelle-Zélande doivent encore interdire le tourisme d’organes chinois. La Nouvelle-Galle du Sud en Australie réfléchit sur une loi qui ferait des prélèvements d’organes un crime équivalent à un homicide.

Un projet de loi présenté au Parlement canadien le 6 décembre dernier propose de sanctionner toutes les personnes consciemment impliquées dans les prélèvements d’organes. Les citoyens canadiens aussi bien que les ressortissants étrangers sur le territoire canadien seront sujets à la loi. Cette loi établira une liste d’individus présumés impliqués dans les prélèvements d’organes et demanderont des documents montrant la source des organes utilisés pour les opérations de greffe.

L’Espagne possède des lois qui se traduiront en peines de 3 à 12 ans de prison pour ceux qui violeront la loi de 2010.

Le Congrès américain soutient l’action

Les représentants de la Chambre américaine Ileana Ros-Lehtinen (Républicain-Floride) et Robert Andrews (Démocrate-New Jersey) ont initié la Résolution 281 en juin 2013, appelant la Chine à mettre fin aux pratiques de prélèvements forcés d’organes et le département d’État à poursuivre les personnes engagées dans ces prélèvements. Actuellement, 165 membres du Congrès ont soutenu cette résolution. Parmi eux se trouvent les représentants  Dana Rohrabacher (Républicain-Californie), Maxine Waters (Démocrate-Californie), Julia Brownley (Démocrate-Californie), Grace Napolitano (Démocrate-Californie), Alan Lowenthal (Démocrate-Californie), Janice Hahn (Démocrate-Californie), et Gloria McLeod (Démocrate-Californie) de la région du Grand Los Angeles.

De plus grands risques dans les greffes chinoises, selon l’UCLA

Il existe des problèmes avec les greffes chinoises, selon l’UCLA (Université de Californie Los Angeles. «La pratique de prélèvements forcés d’organes sur des prisonniers vivants est aussi une source spécifique d’inquiétude pour la Californie, comme l’UCLA a rapporté des dossiers dans lesquels les patients qui ont reçu des greffes outre-mer et particulièrement en Chine, sont plus exposés au risque de rejet», a expliqué Dana Churchill.

Plusieurs survivants de la persécution du PCC qui ont fui la Chine et se sont établis en Californie du Sud étaient présents au rassemblement pour témoigner de leurs souffrances horribles, y compris les tests sanguins.

Version en anglais: Celebrating International Human Rights Day

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Plus de 204 717 860 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.