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Comment un homme d’affaire sud-coréen a perdu plus de 5.20 millions d’euros en investissant en Chine

Écrit par Wen Long, Epoch Times
15.07.2013
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  • Kim Kwang-nam, qui a perdu 5.20 millions d’euros en essayant de faire des affaires en Chine, a voulu faire connaître son histoire. (Epoch Times)

Séoul – Après des années consacrer à développer des projets rentables en Chine et avoir perdu plus de 7 milliards de wons (5.20 millions d’euros), Kim Kwang-Nam, l’entrepreneur et l’inventeur coréen de l’aspirateur WELVA laisse tomber et a déclaré son retrait du marché chinois.

«Le marché chinois a un potentiel énorme, mais les institutions sociales et la moralité des gens m’ont découragé», a avoué Kim à Epoch Times.

L’ancien président de l’Association des fabricants de la ville coréenne de Bucheon a déclaré que son expérience en Chine l’a accoutumé aux conditions difficiles auxquelles font face aujourd’hui en Chine, la plupart des petites et moyennes entreprises coréennes.

En effet, Kim a passé plusieurs années en Chine en investissant son temps et son argent dans l’invention de nouveaux produits. Cependant, chaque fois qu’il était prêt à introduire  ses produits sur le marché, il était toujours surpris par les obstacles bureaucratiques qu’il rencontrait.

«Par exemple, cela prend normalement 40 jours pour recevoir l’approbation du brevet et la permission de fabriquer un nouvel article, mais en Chine le même processus prend au minimum huit mois», a-t-il expliqué.

En dehors de ces retards coûteux, Kim a également parlé de problèmes de confiance avec de nombreux hommes d’affaires chinois.

«Dernièrement, certains clients de la ville de Zhengzhou souhaitaient faire des affaires avec moi: ils ont souhaité que je me rende à Zhengzhou pour les rencontrer. Quand je suis arrivé, ils m’ont demandé de les inviter à déjeuner. En arrivant au restaurant, une trentaine de personnes m’attendaient. Puis, après avoir commencé à manger, ils ont commencé à me demander de leur offrir du vin et des boissons. À ce moment là, je les ai traités d’escrocs et j’ai tout de suite réservé un vol pour retourner en Corée. Comment puis – je avoir confiance et faire des affaires avec ces gens?»

Il a subi son premier échec quand il a essayé de vendre sa machine de soins médicaux dans les villes de Shanghai, Qingdao, Daqing, Harbin et Qiqihar. Cette machine qu’il a inventée, utilise l’électricité pour enlever les plaques dans les vaisseaux sanguins.

«J’offrais des consultations médicales et des traitements gratuits, chaque traitement sur la machine durait une heure. Certains clients âgés qui pouvaient à peine marcher au début des traitements, étaient capables de marcher normalement deux semaines plus tard», a continué Kim

«J’offrais à chaque clients trois mois de traitement gratuit et beaucoup d’entre eux ont été guéris. En Corée, la plupart des gens auraient acheté les machines après avoir expérimenté personnellement leurs bienfaits. Mais en Chine, même après avoir consacré une année en traitements gratuits, personne n’a souhaité en acquérir», a-t-il précisé.

«J’ai subi un deuxième échec il y a cinq ans. J’ai inventé un aspirateur intelligent et j’ai confié la production à une usine à Yongkang, dans la province du Zhejiang. Cet aspirateur était très populaire, environ 1.400 pièces se vendaient chaque jour en Corée du sud, et également beaucoup se vendaient en Chine. Mais l’usine chinoise a commencé à me créer des problèmes en essayant de se débarrasser de moi et de vendre l’aspirateur à son profit. Par exemple, lorsque que je commandais 1.000 pièces à l’usine, il ne m’en livrait que 900, en disant que le coût de production avait augmenté. Leur but était que je me retire de l’affaire.»

«Un jour, un constructeur automobile de Changchun m’a fait une commande et a même versé un acompte. Cependant, dès qu’il a appris qui était le fabriquant, il a contacté directement l’usine pour passer commande et me demandant alors de rembourser l’acompte.»

«En voyant le manque de crédibilité de ces personnes, j’ai finalement décidé de me retirer du marché chinois.» Cependant il lui était impossible de reprendre la totalité du capital et de la technologie qu’il avait investi en Chine. «À cette époque, j’étais sur le point de conclure une affaire pour fabriquer 20.000 aspirateurs pour la compagnie Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME) en Corée du Sud, mais à cause de ces même raisons, l’affaire a dû être annulée», a avoué Kim.

«La technologie chinoise pour la fabrication de grues lourdes est loin derrière celle de la Corée du Sud. Il y a quelques années, un fabricant coréen de grue a essayé d’entrer sur le marché chinois et a confié sa technologie à plusieurs usines à Yantai dans la province du Shandong. Ces usines ont plus tard poussé  la compagnie coréenne hors du marché, ce qui la conduite à la faillite. Après que les usines chinoises aient obtenu la technologie de la compagnie coréenne, elles l’ont copiée pour reprendre le marché chinois. Bien que la compagnie coréenne vendait déjà ses grues à des prix très bas, elle ne pouvait pas rivaliser avec ses  concurrents chinois bénéficiant de l’aide des gouvernements locaux qui contrôlaient secrètement le marché.»

«En fait, beaucoup de Chinois apprécient les produits coréens et essayent d’éviter les contrefaçons chinoises de ces produits, ce qui explique pourquoi de nombreux Chinois achètent des articles en Corée pour les ramener en Chine. Mais en dépit de cette situation, le risque pour une société sud-coréenne qui investit dans une usine en Chine est tout simplement trop élevé.»

«Après avoir perdu la totalité de leurs économies en Chine, de nombreux investisseurs sud-coréens ont honte de retourner en Corée et choisissent de rester en Chine illégalement. Il y a beaucoup d’investisseurs coréens qui restent illégalement à Qingdao et Shenzhen. Si j’avais décidé de continuer et choisi de rester en Chine, j’aurais aussi fini par épuiser toutes mes économies», a conclu Kim.

Version en anglais: How a South Korean Businessman Lost Over US$6.8 Million Investing in China

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