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La police d’Hong Kong arrête les manifestants utilisant les réseaux sociaux

Écrit par Joshua Philipp, Epoch Times
28.10.2014
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  • L'utilisation d'Internet est cruciale dans l'organisation des manifestants.(PHILIPPE LOPEZ/AFP/Getty Images)

La Police Honk Kongaise a décidé de se servir d’une Loi destinée à prévenir les crimes informatiques. Assez vague dans ses termes, celle ci a été citée dans l'arrestation des manifestants pro-démocratie s’organisant à travers les réseaux sociaux. Selon les autorités, les individus utilisent Internet pour s’encourager mutuellement à mener des opérations comme le blocage du trafic et les rassemblements illégaux.

L’article 161 de l’ «ordonnance pénale» de Hong Kong stipule qu’il est illégal de se servir d’un ordinateur avec l’intention de «commettre une infraction»,  de nuire délibérément, de tromper ou de causer préjudice à autrui. Les contrevenants risquent jusqu’à cinq ans de prison.

La police Hong Kongaise n’en est pas à  son coup d’essai: à plusieurs reprises, des arrestations furent menées sous le couvert de lois assez vagues dans leur définition de l’infraction.

D’après Quartz, deux jours avant que le mouvement Occupy Central ne se forme, la police a arrêté Joshua Wong, co-fondateur du groupe d’étudiants Scholarism. Ce dernier recommandait sur les réseaux de percer les barricades bloquant l’entrée du siège du gouvernement. Un garçon de 15 ans a également été arrêté en Juin pour avoir affiché en ligne un guide sur l’assaut du bâtiment du Conseil législatif.

Plus récemment, le 18 octobre, police de Hong Kong a arrêté un homme de 23 ans. Celui-ci avait posté un message sur le Golden Forum d’ Hong Kong,  couramment utilisé par les manifestants pro-démocratie, pour encourager les gens à rejoindre les manifestations du 17 au 19 octobre.

«Tard dans la soirée du 18 Octobre, un affrontement violent entre la police et les manifestants s’est déroulé à Mongkok, faisant plus d'une douzaine de blessées. Tôt le lendemain matin, la police a arrêté l'internaute dans son appartement», expliquait Keyboards Warrior, un groupe d’avocat  spécialisé dans la défense des droits civiques.

Dans un communiqué de Presse, la police s’est expliquée: «grâce à Internet, certaines personnes ont tenté d'en inciter d’autres à réoccuper Mong Kok et à paralyser la circulation dans l'ouest de Kowloon».

La police a déclaré avoir arrêté un individu sans nom pour «avoir utilisé un ordinateur avec une intention malhonnête, ou criminelle» et avoir provoqué un «rassemblement illégal». A leurs yeux, il s’agissait d’une «infraction criminelle très grave».

«Nos premières enquêtes ont révélé que le suspect a incité d'autres personnes,  sur un forum en ligne, à  se joindre un rassemblement illégal à Mong Kok, à charger les forces de police et à paralyser les chemins de fer» soutiennent-ils.

Le groupe Keyboard Warrior, qui milite pour l'ouverture d'Internet, a dénoncé l’attitude des autorités qui auraient utilisé une Loi visant à prévenir les crimes informatiques dans le but d’étouffer les protestations.

Le groupe affirme que depuis le début des manifestations pro-démocratie, plus d’une douzaine d’internautes ont été arrêtés en vertu de cette Loi. Et de citer Charles Mok, membre du Conseil législatif, expliquant que la Loi contre les crimes informatiques est comme une «prise universelle que l’on pourrait connecter à toutes sortes de «crimes», si l’acte implique l’utilisation d’ordinateurs, de téléphones mobiles, ou même d’appareils photos numériques».

Il affirme que plus d'une douzaine internautes de Hong Kong ont été arrêtés en vertu de la loi depuis le début des manifestations pro-démocratie.

Il cite membre du Conseil législatif de Hong Kong Charles Mok comme disant que la loi sur la criminalité informatique «est comme une prise universelle qui peut être attaché à toutes sortes de crimes, si l'acte implique l'utilisation d'ordinateurs, de téléphones mobiles ou même des appareils photo numériques.»

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