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Réinventer Paris? Oui, en gardant Paris

Écrit par Sarita Modmesaïb, Epoch Times
11.11.2014
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  • Vue de Paris. (Wikimedia)

Première mondiale. C’était le 3 novembre dernier au Pavillon de l’Arsenal: Anne Hidalgo, la maire de Paris, annonçait l’ouverture officielle de l’appel à projets urbains innovants dans le cadre du projet «Réinventer Paris» accessible sur le site www.reinventer.paris

Devant un parterre d’architectes, de promoteurs et d’entrepreneurs, la maire de Paris accompagnée de son adjoint à l’urbanisme, Jean-Louis Missika, a présenté les grandes lignes du projet dont le maître mot sera l’innovation. «Une ville comme Paris doit être capable de se réinventer à chaque instant, pour relever les nombreux défis qui se présentent à elle. En matière d’habitat notamment, et sur tous les sujets qui touchent à la densité, à la mixité, à l’énergie ou à la résilience, il convient aujourd’hui de trouver les nouvelles manières collectives de travailler, qui donneront sa forme à la métropole du futur», a ainsi annoncé Anne Hidalgo.

L’innovation au cœur du projet

L’innovation, «celle qui consiste à faire mieux et autrement», sera donc au cœur du projet qui accueillera la candidature de «tous ceux qui contribuent à la fabrication de la ville»: «Élus, promoteurs, architectes, innovateurs dans tous les domaines de la vie urbaine, citoyens, amoureux du patrimoine, usagers», a précisé la maire de Paris.

Pour cela, 23 sites parisiens sont proposés aux candidats qui innoveront tant dans la conception du projet qui intégrera la participation des Parisiens, que dans son architecture incluant l’utilisation de procédés de construction et de matériaux innovants. Les défis environnementaux seront bien sûr à relever, tout en considérant l’aspect social de ces innovations, expliquait Jean-Louis Missika dans son introduction au site: « Les mutations rapides des modes de vie citadins appellent à innover dans les manières d’habiter, en faisant émerger des espaces de convivialité mutualisés ; dans les manières de travailler, grâce au coworking, au télétravail, aux incubateurs d’un type nouveau ; dans les manières de commercer enfin, à travers les showrooms partagés, fablabs (Ndr. atelier de fabrication) et magasins éphémères.»

Originalité et variété au menu des sites

Répartis sur 9 arrondissements et totalisant quelque 150.000 m2 de superficie, les 23 sites sélectionnés ont le mérite de présenter chacun des spécificités propres: des terrains nus (13e, 19e), la luxueuse gare Masséna (13e), des friches industrielles (17e, 19e), mais aussi des hôtels particuliers au charme d’époques variées (4e, 5e, 17e, etc.), ou encore l’immeuble Morland, siège historique de la Préfecture de Paris dans le 4e.

Cette volonté de modernisation urbaine de la part de la mairie de Paris intervient à quelques jours du prochain Conseil de Paris, qui décidera de l’abandon ou non du très décrié projet de la Tour Triangle, cet édifice de verre de 180 m de hauteur qui abriterait des bureaux au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. La construction de la Tour Triangle s’est vue dénoncée par l’opposition, nombre d’associations parisiennes de préservation du patrimoine et par 64% des Parisiens, pour qui, l’image de Paris implique avant tout les «toits de Paris» ces toitures en zinc inclinées et cette architecture haussmannienne qui semblait définir et harmoniser la hauteur des immeubles de la ville.

 

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