Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Face au communisme, se souvenir des valeurs de la démocratie

Écrit par Joshua Philipp, Epoch Times
29.11.2014
| A-/A+
  • 4 octobre 2014: des manifestants pour la démocratie montent la garde à Mong Kok, Kowloon, Hong Kong. Marion Smith, directeur exécutif de la Fondation du mémorial pour les victimes du communisme a dit que Hong Kong devrait nous rappeler de la nature du communisme et des valeurs de la démocratie. (Paula Bronstein/Getty Images)

Les plus grands assassins de l’histoire du monde n’ont jamais été traduits en justice et dans le vide laissé par leurs crimes impunis, le monde risque de retomber dans les erreurs de l’histoire. Tel est le message délivré par Marion Smith, directeur exécutif de la Fondation du mémorial des victimes du communisme, lors d’un entretien avec Epoch Times.

Selon la Fondation du mémorial des victimes du communisme, le communisme a coûté la vie de plus de 100 millions de personnes en moins de 100 ans depuis le début de la Révolution bolchevique d’octobre 1917. Ce nombre dépasse celui des victimes des 1re et 2e Guerres mondiales combinées.

Le communisme s’est répandu dans une grande vague de famines et de tueries qui a recouvert l’Europe, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud. Dans chaque pays touché, des régimes totalitaires ont pris le pouvoir et des mouvements de guérilla violentes ont déclenché des campagnes de terreur et de tyrannie.

«La consternante ignorance de nombreux Américains au sujet des méfaits du communisme ne rend pas service à la mémoire de millions de personnes mortes sous les régimes communistes», a observé M. Smith. 

«Cela rend également plus difficile de combattre ces régimes communistes toujours en place qui tourmentent leurs citoyens, réprimant la liberté d’expression et présentant un danger pour le reste du monde libre», a-t-il poursuivi.

La Fondation du mémorial des victimes du communisme est une organisation sans but lucratif formée en 1994 en vertu d’une loi du Congrès américain pour rendre hommage aux victimes du communisme, enseigner aux jeunes générations la véritable nature du communisme et rassembler les preuves de ses crimes.

Selon Marion Smith, la nature du communisme est importante, non seulement en raison de ses crimes – dont un grand nombre n’ont jamais été jugés, mais aussi parce que le communisme existe toujours dans le monde d’aujourd’hui. Et dans des pays comme la Chine, la Corée du Nord, le Vietnam et Cuba, il continue d’alimenter son héritage abusif.

Hong Kong

Marion Smith est récemment rentré d’un mois de voyage à Hong Kong où des militants manifestent pour obtenir des élections libres et démocratiques face à la menace du règne communiste de Chine continentale. Il y a rencontré des patrons, des défenseurs des droits de l’homme, des étudiants, des intellectuels et même des agents de police pour mieux comprendre la situation.

«Les gens de Hong Kong ont cette culture de la liberté et ils sentent qu’elle est menacée», a expliqué M. Smith, ajoutant que les manifestants pensent que s’ils n’agissent pas pour obtenir des élections libres, «ils pourraient ne pas avoir d’autre occasion».

Selon M. Smith, ce qui est en train de se dérouler à Hong Kong est un autre exemple d’un régime communiste s’attaquant à la liberté d’un État démocratique: «C’est la Chine qui essaie d’entraver les libertés de Hong Kong, qui bénéficie d’une société libre depuis des décennies.»

Historiquement, le communisme a toujours créé des systèmes dans lesquels les choix et la moralité sont dirigés par l’État.

«Le simple fait est que le communisme, dans les plus de 40 pays où il a été jugé, une fois au pouvoir, a banni la religion, interdit la libre expression, toute autre forme de parti politique, a créé des États totalitaires et en matière de politique, le communisme a visé et tué d’importantes fractions de leur population dans la quête d’objectifs idéologiques», a expliqué Marion Smith.

«L’histoire est très claire sur ce point», a-t-il poursuivi. «Le communisme est l’idéologie la plus mortelle de l’histoire. Le communisme est une idéologie donnant directement sur le totalitarisme. En aucun cas, le communisme n’est arrivé au pouvoir pour établir et cultiver la dignité humaine.»

C’est aussi une idéologie qui est profondément enracinée dans le monde moderne – et dans des pays comme la Chine, le Parti élite a créé de nouvelles versions de religions approuvées par l’État et mis en place des systèmes éducatifs contrôlés par l’État pour réguler la pensée politique.

Les dangers de l’oubli

Sur les ruines de la religion et de la libre pensée, les médias officiels communistes ont dressé une façade pour berner le monde entier.

Selon Marion Smith, beaucoup de gens oublient que la Chine est toujours dirigée par le Parti communiste chinois (PCC) et que derrière ses projections d’une économie croissante se cache la même forme de totalitarisme que celle qui a existé dans tous les autres régimes communistes – répression des dissidents, travaux forcés, stricte régulation de l’information dans les journaux et sur Internet.

Selon M. Smith, le régime chinois a recours au «capitalisme d’État» sous lequel «vous n’avez ni droits politiques ni droits civiques, mais vous jouissez d’une liberté économique – et les gens trouvent cela parfaitement normal.» 

«Cette incapacité à voir le totalitarisme pour ce qu’il est vient de l’incapacité à reconnaître ce qui est nécessaire à la liberté et à la prospérité et à un gouvernement qui respecte les droits fondamentaux de ses citoyens.»

Marion Smith s’inquiète du fait que malgré l’histoire bien documentée du communisme et malgré les systèmes totalitaires qui affichent toujours leur pouvoir dans de nombreux pays du monde, les gens oublient sa nature – et beaucoup, en particulier les plus jeunes, continuent de promouvoir leurs idéologies.

«Notre compréhension de l’histoire du régime communiste est très importante pour que nous puissions maintenir une société libre dans le futur», a conclu M. Smith.

«C’est une chose très étrange qu’ici aux États-Unis, nous puissions mener pendant une décennie une Guerre froide au cours de laquelle des dizaines de milliers de soldats sont tombés pour protéger les libertés dans le monde, pour finalement oublier que le communisme a jamais existé.»

Version originale: Faced With Communism, Hong Kong Should Remind Us of the Value of Democracy

 

Plus de 204 717 860 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.