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Canada: Un panel de spécialistes dénoncent les prélèvements forcés d’organes en Chine

Selon l'écrivain Ethan Gutmann, Edmonton, Canada, est le lieu où ont commencé les enquêtes

Écrit par Omid Ghoreishi, Epoch Times
04.11.2014
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  • Le 28 octobre 2014, Ethan Gutmann parle de son nouveau livre The slaughter lors d’un forum sur les prélèvements forcés d’organes encouragés par l’État sur des prisonniers de conscience en Chine, dans le bâtiment des sciences médicales de l’Université d’Edmonton. (Epoch Times)

Pendant sa jeunesse, Alberta était un endroit mythique pour Ethan Gutmann. Cet  écrivain et journaliste américain, qui considère maintenant Londres comme son foyer, a enfin eu l’occasion de se rendre dans cette  province canadienne pour y aborder un sujet très difficile. 

M. Gutmann, un analyste récompensé sur la Chine et co-auteur d’importantes publications, a passé ces sept dernières années à effectuer des recherches sur les prélèvements forcés d’organes encouragés par l’État chinois sur des prisonniers de conscience. Ces derniers sont vivants au moment de l’opération, pour assurer la «fraîcheur» des organes prélevés, et ne meurent qu’après.

Le 28 octobre, Ethan Gutmann était à Edmonton avec d’autres orateurs pour participer à un forum et parler de son nouveau livre The Slaughter: Mass Killings, Organ Harvesting, and China’s Secret Solution to Its Dissident Problem (Le carnage: Assassinats de masse, prélèvements d’organes et la solution secrète de la Chine à son problème de dissidents).

«Cela concerne vraiment  le Canada»,  a déclaré M. Gutmann, qui a effectué une tournée de huit villes canadiennes pour y présenter ses découvertes.

Les premiers rapports sur les prélèvements d’organes à vif sur des prisonniers de conscience pratiquant le Falun Gong en Chine ont paru en 2006. David Kilgour, ancien député d’Edmonton et secrétaire d’État canadien pour la région Asie-Pacifique, et David Matas, avocat international défenseur des droits de l’homme, ont été les premiers à mener une enquête exhaustive sur la question et à publier leurs découvertes dans le livre Prélèvements meurtriers: l’assassinat des pratiquants de Falun Gong pour leurs organes.

«C’est comme si je retournais chez moi,  c’est ici que l’enquête a débuté»,  a confié  M. Gutmann.

Lors de ses recherches, Ethan Gutmann a interrogé plus de 100 personnes, parmi lesquelles des victimes de la persécution et des médecins repentants ayant travaillé pour les hôpitaux militaires chinois impliqués dans les prélèvements forcés d’organes.

«C’est un excellent chercheur et écrivain. Il ne mâche pas ses mots comme le font tant d’autres personnes trop inquiètes de recevoir leur prochain visa pour se rendre en Chine», a commenté David Kilgour, un autre des principaux orateurs du forum de l’Université d’Alberta.

Abordant le thème «Comment devrait réagir le Canada», M. Kilgour a fait référence aux recommandations inclues dans Prélèvement meurtriers, comme par exemple celle de refuser de former des spécialistes chinois en greffes d’organes dans les universités canadiennes.

Il a aussi incité les habitants d’Edmonton à demander à leurs représentants d’introduire une loi rendant illégal pour les Canadiens d’effectuer des greffes d’organes en Chine, une pratique connue sous le nom de tourisme de greffes.

David Kilgour a également suggéré aux  habitants d’Edmonton de proposer à leurs députés et autres élus de bannir du système scolaire public d’Edmonton les Instituts Confucius dirigés par Pékin.

«Mao et le Parti communiste détestent Confucius et le confucianisme. Mais [le Parti communiste chinois] a découvert que beaucoup d’Occidentaux ne le savent pas et comme nous avons tous une bonne opinion de Confucius, ils appliquent cette étiquette sur ce qui est en fait leur  propagande»,  a-t-il expliqué.

Présentés comme instruments de promotion de la langue et de la culture chinoises, les Instituts Confucius ont été mentionnés par des représentants chinois comme des outils du PCC pour étendre sa «puissance douce». Des experts en renseignements ont signalé que ces établissements étaient en réalité actifs dans le domaine de l’espionnage. Le 29 octobre, le Conseil scolaire du district de Toronto a voté la fin de son partenariat avec ces Instituts, ce qui a été récemment suivi par l’Université McMaster et l’Université de Sherbrooke.   

«Au-delà de la compréhension»

Le Dr Charl Els, un autre orateur spécialisé en psychiatrie, qui a travaillé durant de nombreuses années avec des patients ayant reçus des greffes d’organes, a dit que c’est un grand embarras que la communauté médicale ne soit pas suffisamment informées sur les prélèvements forcés d’organes en Chine.

Le Dr Els est professeur agrégé du Département de psychiatrie de l’Université d’Alberta et du Centre d’éthique médicale John Dossetor, un des partenaires du forum.

«Ma première réaction au livre The Slaughter était que je ne pouvais même pas imaginer le choc  psychiatrique et l’enfer que traversent les personnes qui sont exposées à cela, y compris  leurs familles», a-t-il déclaré.

«Je ne peux m’empêcher de considérer cela d’un point de vue existentiel parce que cela dépasse  ma compréhension. Évidemment, la question de la sacralité de la vie ne cesse de revenir vers moi.»

Selon Charl Els, pour aider à mettre fin à ces crimes en Chine, les gens peuvent commencer par éveiller les consciences et se renseigner sur cette question.

«Commencer par en parler, éveiller la colère des gens à ce sujet, impliquer les émotions pour arriver à comprendre ce qui se passe réellement.»

Les personnes impliquées dans les prélèvements forcés d’organes en Chine et toutes les recherches qu’elles présentent à la publication devraient être bannies des conférences et des milieux universitaires, a-t-il ajouté.

«Un des autres graves problèmes est l’industrie pharmaceutique – il faut les tenir pour responsables. L’industrie pharmaceutique devrait sans doute agir de façon responsable en se désengageant et en arrêtant de fournir les produits utilisés dans cette pratique en Chine.»

Version originale: Forced Organ Harvesting in China Discussed in Edmonton

Plus de 204 717 860 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.