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L’erhu, un instrument simple mais si divin

Écrit par Hong Jiang et Zhiping Chen, Epoch Times
07.12.2014
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  • Le son est produit par le crin de l’archet sur les cordes. (Renjiun Wang/Epoch Times)

Pour les Chinois, l’erhu est l’équivalent du violon pour les Occidentaux. Il suffit d’en entendre le son pour éprouver la beauté, la tristesse, la douleur et le bonheur qu’il peut évoquer. En écoutant des mélodies d’erhu, les Chinois peuvent entrer en contact avec tous les sentiments expérimentés par leur peuple, au cours de leur longue et tumultueuse histoire.

En voyant un erhu pour la première fois, on est souvent frappé par la simplicité de sa construction et par le déploiement de sonorités aussi riches qui peuvent être produites sur ces seules deux cordes.

L’histoire de l’erhu est étroitement liée à celle de la culture chinoise. L’erhu a 1.000 ans d’histoire en Chine. Durant la dynastie Song, il a tiré son origine d’un autre instrument à cordes propre à un groupe minoritaire du nord de la Chine.

Le mot er signifie «deux» ou «deuxième», renvoyant aux deux cordes de l’instrument ou à la deuxième plus haute tonalité de sons produite parmi d’autres instruments à cordes similaires. Le mot hu signifie «barbare», allusion aux tribus, en particulier celles du nord. L’erhu est originaire du groupe nomade septentrional appelé les Xi.

Au fil du temps, le peuple chinois en a fait avant tout un instrument chinois, montrant l’incroyable capacité de la culture chinoise à assimiler différents éléments culturels. La musique de l’erhu est devenue une partie importante de l’héritage culturel chinois.

Le son de l’erhu est délicat comme la soie, continuant à hanter l’esprit pendant longtemps. Jadis on utilisait de la soie pour les cordes de l’erhu. Aujourd’hui, pour des raisons de durée, les cordes sont souvent de métal.

L’erhu dispose d’une caisse de résonance à sa base, faite de bois et de peau de python. Le son est produit par le crin de l’archet sur les cordes. Les meilleurs archets utilisent du crin de cheval.

L’erhu n’utilise pas les harmoniques, il convient par conséquent mieux à la production de mélodies fluides. Il imite facilement les pleurs, les soupirs, et le bavardage intime. Sous des doigts habiles, l’erhu peut produire les sons de la nature – un chant d’oiseau, un hennissement de cheval, le ruissellement d’une pluie de printemps, les orages d’été, le rugissement du vent, etc.

L’erhu est idéal pour exprimer quantité d’émotions, comme le bonheur ou la joie. Les deux cordes expriment de riches sonorités du monde naturel, dont les êtres humains n’occupent qu’une petite partie.

Une fois que le flot de sentiments s’épanche, la tristesse et l’aspiration se mêlent, conférant aux cordes une expression chargée d’histoire.

Significations profondes

Xiaochun Qi, qui joue de l’erhu pour la compagnie Shen Yun Performing Arts, possède le rare talent d’utiliser les cordes de l’erhu pour toucher les coeurs. Son jeu pénètre l’âme du public, provoquant une grande émotion.

Xiaochun Qi a grandi en Chine dans une famille de musiciens. Sous la direction de son père, elle a commencé son entraînement à l’erhu à l’âge de six ans. En 1991, elle a remporté un prix à un prestigieux concours international d’erhu en Chine.

«Ce qui émeut véritablement ne réside pas dans la technique, mais dans la signification profonde», a-t-elle déclaré à propos de sa musique. Tout en perfectionnant ses capacités, Xiaochun Qi s’est attachée à cultiver sa pureté intérieure, sa bonté et sa compassion, les intégrant à sa musique qu’elle  rend divine.

 

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