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Le Sénat italien adopte une résolution contre les prélèvements forcés d’organes en Chine

Écrit par Andrea Lorini, Epoch Times
07.03.2014
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  • Palais Madame, Rome. (wikipedia)

«Quand la dignité humaine est si nettement reniée en Chine, nous sommes tous menacés, j’espère donc que les parlementaires et les citoyens de nos pays feront ce qui est juste, sans aucune crainte,» a déclaré, lors d’une récente audition au parlement israélien, David Kilgour, ancien secrétaire d’État du Canada, désormais engagé au premier plan d’une campagne internationale contre les prélèvements forcés d’organes sur des prisonniers de conscience en Chine.

Mercredi 5 mars, les membres de la Commission italienne des droits de l’homme du Sénat ont décidé de faire «ce qui est juste» et ont adopté à l’unanimité une résolution invitant le gouvernement italien à demander au régime chinois «la libération immédiate de tous les prisonniers de conscience en Chine, y compris les pratiquants de Falun Gong», une pratique spirituelle soumise à la persécution du Parti communiste chinois depuis près de 15 ans.

Et ils l’ont fait «sans crainte» de ce qu’on désigne encore souvent comme le géant asiatique, ou la deuxième puissance mondiale, mais presque jamais comme l’État où crimes odieux et violations des droits civils sont commis.

Des dizaines de milliers d’organes ont été prélevés de force sur des pratiquants de Falun Gong et d’autres prisonniers de conscience alors qu’ils étaient encore en vie et ce pour d’odieux profits, tout cela sous la surveillance attentive des cadres du Parti et des hôpitaux de l’armée, où les gardiens de prison ayant un accès immédiat vers les détenus, utilisés comme réserve d’organes. Ce n’est que la pointe d’un iceberg qui esquisse un génocide de masse, toujours d’actualité dans les camps de travaux forcés, les prisons et les hôpitaux militaires en Chine.

«En Chine, les forces armées sont comme des entreprises commerciales, la vente d’organes forme la principale source de revenus», a affirmé David Matas, un avocat international des droits de l’homme, dans son discours du 18 décembre dernier, lors d’une audition menée par la Commission du Sénat à Rome. La salle d’audience était consternée par la cruauté des faits rapportés.

En 2006, David Matas a co-rédigé le rapport «Prélèvements sanglants» avec David Kilgour. À l’époque, tous deux ont conclu que 41.500 pratiquants de Falun Gong ont été tués pour leurs organes entre 2000 et 2005. Grâce aux cinq exercices physiques très doux du Falun Dafa, les pratiquants bénéficient d’un excellent état de santé et sont donc d’excellents «donneurs» d’organes.

Avant qu’une prise de conscience de ces faits tragiques ne se propage dans le monde entier grâce à une campagne internationale qui, en décembre dernier, a abouti à 1,5 million de signatures envoyées au Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies, les sites web des hôpitaux militaires chinois faisaient encore ouvertement de la publicité pour ce commerce: selon les estimations, avec le foie, les reins, le cœur, les poumons, les cornées, chaque pratiquant de Falun Gong, ou un détenu quelconque, valait au moins un demi-million de dollars s’il était vendu en pièces sur le marché international des organes humains.

Selon le document approuvé hier par le Sénat italien, qui donne le ton de la résolution adoptée au Parlement européen le 12 décembre dernier, en «République populaire de Chine ont lieu plus de 10.000 transplantations d’organes par an» et «165 centres de transplantation d’organes se disent capables de trouver des organes compatibles dans une période comprise entre deux et quatre semaines, alors qu’à l’heure actuelle la Chine ne dispose d’aucun système public organisé et efficace de collecte ou de distribution d’organes et les exigences de transparence et de traçabilité nécessaires définies par l’Organisation mondiale de la santé ne sont nullement respectées.»

La vitesse incroyable de localisation d’organes a conduit à la publication d’études visant à déterminer dans quelles mesures il existe en Chine une banque d’organes disponibles, prête à répondre à toutes les exigences de compatibilité avec le receveur et gardé secrète par un manque complet de transparence: le régime chinois s’oppose à tout contrôle indépendant et refuse toujours de transmettre certaines données.

La résolution a évoqué le fait d’engager le gouvernement italien «à rassembler des données et informations diplomatiques afin d’établir d’une manière complète et transparente, la situation des transplantations d’organes sur le territoire chinois». Le texte poursuit en demandant de «reconsidérer les programmes de formation pour les médecins chinois sur les techniques de transplantation d’organes dans les hôpitaux italiens et les programmes de recherche en collaboration avec la Chine dans le domaine de la transplantation» et de renforcer les sanctions envers les négociateurs impliqués dans le trafic d’organes.

Ces dernières années, les parlements de nombreux pays ont déjà adopté une législation ces dernières années pour bloquer le trafic d’organes international en réaction à l’urgence chinoise qui est particulièrement inquiétante dans le domaine des transplantations médicales.

Les violations dans les procédures internationales du don d’organes cachent en coulisses une organisation criminelle plus ou moins organisée, supervisant le système de manière illégale. En Chine, l’ensemble du processus est contrôlé et encouragé directement, largement et systématiquement par l’État.

Le dégoût absolu exprimé par le Parti communiste chinois face à toute forme de vie ainsi que ses idéaux destructeurs représente un terreau et seule la Chine a pu faire germer une telle horreur.

Depuis deux ans, la lutte pour le pouvoir au sein du Parti a déjà provoqué le licenciement de centaines de cadres de tous les niveaux ayant joué un rôle direct dans la persécution du Falun Gong.

En référence à la lutte entre les factions chinoises, David Matas a déclaré dans son intervention au Sénat italien: «Des valeurs sont en concurrence les unes contre les autres. Une faction exprime de la jalousie et la crainte envers un système de valeurs spirituelles, morales et traditionnelles. L’autre faction apprécie le lien entre le Falun Gong et les anciennes traditions chinoises et estime les valeurs de cette morale. Au milieu de cette dispute interne à la Chine, l’Italie ne devrait pas garder le silence.»

«Les luttes de pouvoir internes concernent les affaires au sein du pays asiatique, mais la persécution du Falun Gong et les abus de transplantations d’organes inquiètent toute l’humanité. Ce sont des crimes contre l’humanité et des crimes contre les Italiens également. Le peuple italien devrait apprécier l’opportunité offerte par cette lutte de pouvoir pour soutenir la partie de la Chine appelant à la fin de la persécution du Falun Gong et à la fin des violences des prélèvements d’organes.»

Version originale en italien: Approvata al Senato risoluzione contro l’espianto forzato di organi in Cina

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