Le 10 juillet prochain sera l’occasion de fêter le découpage actuel de la région parisienne, puisqu’elle célèbrera ses 50 années de réorganisation territoriale. Le 10 juillet 1964, une nouvelle loi promulguait la disparition des anciens départements de Seine et Seine-et-Oise, remplacés par les sept départements actuels.

Cette loi, entrée en vigueur seulement quatre années plus tard, le 1er janvier 1968, décidait le remplacement du département de la Seine par ceux de Paris (75), Seine-Saint-Denis (93), Hauts-de-Seine (92) et Val-de-Marne (94), et le remplacement du département de la Seine-et-Oise par les actuels Essonne (91), Yvelines (78) et Val-d’Oise (95). Le département de Seine-et-Marne (77) demeurait tel quel.

Le département des Hauts-de-Seine a choisi de commémorer cette date en retraçant des moments clés de ces 50 années à travers une exposition photo, «Les Hauts-de-Seine, 50 ans en images» présentée du 11 juin au 31 août 2014 sur deux sites emblématiques du département: le domaine départemental de Sceaux et le parc départemental des Chanteraines à Villeneuve-la-Garenne.

Le Conseil Général, dont la vocation première est l’action sociale auprès de sa population, aura pourtant vu évoluer son domaine de compétences au fil des décennies.

Créés en 1870, les départements français sont alors dirigés par un Conseil Général formé de conseillers cantonaux élus au suffrage universel et d’un Préfet, représentant de l’État et détenteur du pouvoir exécutif. C’est ainsi qu’en 1967, est élu Pierre Lagravère, le premier président du Conseil Général des Hauts-de-Seine. Le projet de construction de la nouvelle Préfecture à Nanterre sera aussi validé dès décembre 1966, confirmant la reconnaissance égale des deux organismes.

Faire des Hauts-de-Seine un véritable prolongement décisionnaire de la capitale, tel sera l’objectif du département en débutant un premier plan d’aménagement du quartier de la Défense en 1964. La Tour Nobel, dont le chantier démarre dès novembre 1964, deviendra une référence quant à la réglementation des immeubles de grande hauteur (IGH). Elle préfigure ainsi la sphère d’influence qu’acquerra ce quartier dans les années suivantes.

En effet, prolongeant géographiquement l’axe historique de Paris, qui débute au Palais du Louvre, se poursuit sur l’avenue des Champs-Elysées, l’Arc de Triomphe et jusqu’au Pont de Neuilly, le quartier de la Défense s’est peu à peu positionné comme le premier quartier d’affaires européen.

Face à l’engorgement de la Sorbonne à Paris, le ministère de l’Éducation nationale ouvre le 2 novembre 1964, la faculté de lettres et de sciences humaines de Paris X-Nanterre, d’abord annexe de la Sorbonne, puis université à part entière à partir de 1970.

Économie, éducation, mais aussi environnement, auront rythmé ces cinquante années, puisque le parc de Sceaux, devenu propriété du département, a été restauré afin d’ouvrir la magnificence de ce patrimoine historique au regard des promeneurs avisés. Parallèlement, le nord du département voit aussi la création du parc des Chanteraines à Gennevilliers dès 1975. Il est inauguré en 1982.

Les 50 photographies de l’exposition, issues des Archives départementales, rappellent aussi l’actualité d’un département dont le quotidien est aussi rythmé par les supports éducatifs, sanitaires, sociaux et culturels indispensables au bien-être de tous.

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