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15 ans de trop: commémorations des victimes de la persécution du Falun Gong à Ottawa

Écrit par Pam Mclennan, Epoch Times
22.07.2014
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  • Le pratiquant de Falun Gong Paul Li parle de son père Li Xiaobo qui a été emprisonné pendant huit ans en Chine pour avoir pratiqué le Falun Gong et a récemment été à nouveau arrêté. Lors d’un rassemblement le 17 juillet devant l’Ambassade chinoise d’Ottawa, Canada, Paul Li a appelé le gouvernement canadien à aider à faire libérer son père. (Avec l’autorisation de NTD)

OTTAWA – Il y a quinze ans, le 20 juillet 1999, le Parti communiste chinois (PCC) lançait une campagne génocidaire contre 70 à 100 millions d’adhérents de la méthode spirituelle chinoise appelée Falun Gong, ou encore Falun Dafa. Cette persécution se poursuit encore aujourd’hui, sans relâche.

Pour marquer ce tragique anniversaire, les pratiquants de Falun Gong et leurs sympathisants se sont rassemblés ce 17 juillet devant l’Ambassade chinoise à Ottawa au Canada.

 

Un événement similaire s’est produit le même jour à Montréal et d’autres rassemblements se sont déroulés dans les jours suivants partout au Canada et dans le monde entier.

Appel à la libération d’un père

Paul Li, un citoyen canadien habitant Toronto et pratiquant le Falun Gong, a pris la parole lors de cet événement pour raconter son histoire personnelle et transmettre l’expérience vécue par son père des bienfaits de la pratique du Falun Gong et de la brutalité et de l’injustice de la persécution.

 

Paul Li a déployé tous ses efforts pour obtenir l’aide du gouvernement canadien pour faire libérer son père Li Xiaobo actuellement incarcéré dans un centre de détention en Chine.

Paul Li a raconté comment le caractère et la santé de son père s’étaient améliorés après qu’il ait commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996. Guidé par les enseignements de la pratique basés sur les principes Authenticité, Bienveillance et Tolérance, son père a arrêté de fumer et abandonné d’autres mauvaises habitudes pour se dévouer à servir les intérêts des autres avant les siens.

Un des collègues de son père a un jour dit à Paul Li: «Ton père est l’homme le plus vertueux que j’aie jamais rencontré.»

Après le début de la persécution en 1999, au milieu d’une campagne massive de propagande incitant à la haine contre le Falun Gong en Chine continentale, Li Xiaobo a commencé à écrire des articles pour rétablir la vérité autour des faits.  

En 2005, il a été arrêté et secrètement présenté à la justice. Lors du procès qui a duré moins de 30 minutes, il a été condamné à huit ans de prison. En raison des terribles conditions et des graves tortures endurées en garde à vue, à l’époque de sa libération au printemps 2012, il avait perdu la plupart de ses dents et avait presque perdu la vision d’un œil.  

«Les gardes ne permettent pas aux pratiquants de crier lorsqu’ils sont battus et ils frappent brutalement les pratiquants à la gorge, à l’estomac ou dans le ventre,» a expliqué Paul Li.

«Souvent, les murs étaient éclaboussés de sang et les gardes, pour couvrir leurs crimes, forçaient les pratiquants de Falun Gong à lécher leur propre sang sur les murs.»

En hiver, son père a été forcé à rester debout et nu, les pieds immergés dans de l’eau froide. En été, il était forcé à rester debout immobile dans un espace sombre et humide rempli de cafards, de mouches et de moustiques. «S’il grattait une piqûre de moustique, il était battu.»

En avril de cette année, Li Xiaobo a été à nouveau arrêté, et son fils est inquiet pour sa sécurité.

«Mon père est toujours incarcéré dans un centre de détention et sa santé décline,» a expliqué Paul Li.

Il a ajouté que les autorités locales prévoient de présenter bientôt son père à la justice, mais qu’un procès équitable est peu probable.  

«Si ce procès a lieu, j’ai très peur que mon père soit presque certainement condamné à une longue peine de prison.»

Crimes contre l’humanité

«Aujourd’hui, nous nous rassemblons devant l’Ambassade chinoise et nous condamnons la brutalité irrationnelle menée par le régime communiste contre les pratiquants de Falun Gong,» a expliqué dans son discours Li Xun, le président de l’Association Falun Dafa du Canada.

«Nous sommes ici pour commémorer tous les pratiquants braves et désintéressés qui sont morts de la persécution alors qu’ils défendaient pacifiquement les principes universels Authenticité-Bienveillance-Tolérance.»

Alex Neve, secrétaire général d’Amnesty International Canada, a également pris la parole lors du rassemblement et a souligné que l’occasion était plutôt sombre.

«Les anniversaires peuvent être des moments de célébration triomphante comme des moments de tristesse sombre. J’aurais voulu être ici pour une commémoration heureuse,» a-t-il confié.

«Nous nous sommes rassemblés parce que nous vivons une période sombre et triste, parce que cela fait maintenant 15 ans que les droits d’innombrables pratiquants de Falun Gong en Chine sont bafoués sans relâche.»

Le jour où le dirigeant du Parti Jiang Zeming a lancé sa campagne d’éradication de la pratique spirituelle il y a quinze ans, un nombre immense de pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés dans tous le pays et envoyés dans des centres de détention.

Au cours des 15 années qui ont suivi, des centaines de milliers de pratiquants ont été emprisonnés, torturés, conditionnés et soumis à des tortures physiques et psychologiques. Des familles ont été brisées et des millions de personnes ont perdu leurs emplois, leurs foyers et leurs proches.

Selon le Centre d’information du Falun Dafa, basé aux États-Unis, «les pratiquants de Falun Gong forment le plus grand groupe de prisonniers de conscience en Chine, voire dans le monde».

Prélèvements d’organes illégaux

En plus de ces sévices, les prisonniers de conscience pratiquant le Falun Gong ont été utilisés comme banque de donneurs vivants d’organes pour alimenter l’industrie très lucrative de la transplantation en Chine. En d’autres termes, ils sont tués pour leurs organes et leurs corps sont incinérés pour dissimuler les preuves.

D’après le livre Organes de l’État: Abus de transplantations en Chine, près de 65 000 pratiquants de Falun Gong, selon des estimations, ont été tués pour leurs organes, dans un processus encouragé par le régime chinois.  

«Les prélèvements forcés d’organes en Chine sont sans précédent dans le monde, parce que les organes proviennent de prisonniers mis à mort dans le but d’obtenir leurs organes à des fins commerciales,» a expliqué David Kilgour, ancien secrétaire d’État canadien pour la région Asie Pacifique.

En 2006, après avoir enquêté autour d’allégations de prélèvements forcés d’organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine, David Kilgour et David matas, un avocat canadien défenseur des droits de l’homme ont publié leurs découvertes dans le livre Prélèvements meurtriers.

À cette époque, David Kilgour avait qualifié l’assassinat de prisonniers de conscience pour leurs organes de «nouvelle forme de perversité sur la planète».

 

Une résistance pacifique

Malgré le climat de peur régnant en Chine, la résistance des pratiquants de Falun Gong est remarquable.

Selon Li Xun, en 1999, l’ensemble de l’État chinois et l’appareil du Parti communiste avaient déployé tous leurs efforts pour faire disparaître le groupe en quelques mois. Pourtant, 15 ans plus tard, le Falun Gong existe toujours en Chine continentale et les pratiquants ont mis en place une résistance pacifique soutenue.   

Hors de Chine, les pratiquants de 114 pays du monde entier où le Falun Gong est également présent, ont œuvré sans discontinuer pour éveiller les consciences au sujet de la persécution dans l’espoir d’y mettre fin.

«Le 20 juillet marque le 15e anniversaire de la persécution illégale du Falun Gong en Chine et marque aussi 15 ans de persévérance contre la persécution par les pratiquants et les sympathisants du monde entier,» a expliqué Li Xun.

«Des millions de gens du monde entier ont signé des pétitions pour demander la fin de ces crimes.»

Li Xun a également appelé le gouvernement chinois à exercer des pressions pour que le régime chinois stoppe la persécution et libèrent les pratiquants de Falun Gong emprisonnés, parmi lesquels six ont des proches parents vivant au Canada.

«Dans ce moment critique de l’histoire, nous appelons les gens du monde entier à poursuivre les actions droites pour le respect des droits de l’homme,» a-t-il dit.

«En particulier, nous demandons à notre gouvernement d’utiliser tous les moyens appropriés pour exprimer son opposition à la persécution du Falun Gong et forcer le régime chinois à mettre fin à la persécution du Falun Gong et libérer le plus grand groupe de prisonniers de conscience au monde, y compris six membres de familles canadiennes.»

Version en anglais: 15 Years Too Long: Canadian Falun Gong Adherents Mark 15 Years of Persecution in China

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