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Des pétitionnaires battus pour avoir dénoncé des mauvais traitements auprès des équipes anti-corruption

Écrit par Lu Chen, Epoch Times
30.08.2014
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  • À gauche: une capture d’écran du site 64tianwang.com montre Mme Liu Daolan, âgée de 73 ans, qui a subi une violente attaque le 11 août à Nanjing, province du Jiangsu après avoir fait part de ses griefs à la commission anti-corruption. Suite à l’attaque, elle souffre de multiples fractures à la jambe. À droite: une autre capture d’écran du même site présente M. Liu Tonglin, âgé de plus de 60 ans, qui a été violemment agressé par deux hommes après avoir remis ses doléances à l’équipe centrale d’inspection du Jiangsu le 12 août. M. Liu soupçonne les autorités locales d’avoir embauché des voyous. (Epoch Times)

Deux pétitionnaires chinois ont été attaqués par des voyous, probablement recrutés par les autorités locales, après avoir présenté leurs plaintes à une équipe d’inspection venue de Pékin.

Début août, une équipe d’inspection travaillant pour les autorités centrales dans le cadre de la campagne nationale contre la corruption est arrivée à Nanjing, la capitale de la province côtière du Jiangsu. Cette équipe est chargée d’inspecter le travail des responsables locaux et de recueillir l’opinion publique. De nombreux pétitionnaires chinois de la région ont saisi cette occasion de rendre compte de leurs griefs auxquels le système juridique chinois n’a jamais apporté de réponses.

M. Liu Tonglin, un entrepreneur de la ville de Xuzho dans la province du Jiangsu, âgé de plus de 60 ans, est allé rencontrer l’équipe centrale d’inspection le 12 août. Il y a 10 ans, des  responsables des autorités locales avaient occupé illégalement et démoli ses usines avant de vendre ses biens.

 M. Liu n’avait reçu aucune compensation par les tribunaux. Depuis 10 ans, il a adressé de nombreuses pétitions aux autorités sur son cas. Au cours de cette période, il a plusieurs fois été battu et détenu dans des prisons clandestines par des personnes recrutées par les responsables. 


Selon Radio Free Asia (RFA), sur le chemin du retour après sa visite à l’équipe d’inspection, M. Liu a été suivi par deux jeunes hommes qui l’ont battu sans pitié avec des bâtons jusqu’à ce qu’il s’évanouisse dans la rue. L’article de RFA mentionne les multiples blessures de M. Lui: fractures au bras, aux doigts et aux jambes, ainsi que la rupture d’un tendon.

«J’ai vaguement entendu les assaillants dire ‘[…] si tu oses aller porter plainte et pétitionner’ avant de m’évanouir», se souvient M. Liu. «L’un d’eux m’a frappé par-devant et l’autre m’a frappé dans le dos. Ils ne se sont même pas arrêtés quand je me suis effondré au sol.»

M. Liu a dit à RFA au sujet de l’identité de ses deux assaillants: «Ce sont probablement des gangsters embauchés par les autorités, parce que la façon dont ils m’ont battu est différente [de la façon dont les responsables l’ont battu]. Cela doit être des gangsters.»

L’article explique que le 11 août, Mme Liu Daolan, une femme pétitionnaire âgée de 73 ans, a aussi été victime d’une attaque similaire à Nanjing. Selon M. Zuo, le fils de Mme Liu, elle souffre de multiples fractures de l’os sous le genou après avoir été battue par un homme apparemment âgé de plus de 30 ans.

«[Ma mère] vient juste de sortir d’un état critique... Elle a plus de 70 ans et son état de santé n’était déjà pas bon. Comment pourrait-elle résister au passage à tabac par un homme de 30  ans?», a déploré M. Zuo.

Comme dans le cas de M. Liu Tonglin, Mme Liu Daolan avait également rendu visite à l’équipe d’inspection centrale avant d’être attaquée. Elle est devenue pétitionnaire après que le corps de sa fille ait été retrouvé le jour après qu’elle ait été convoquée par la police. 


Liu Daolan a tenté d’obtenir une explication du poste de police au sujet de la mort de sa fille et leur a demandé d’endosser la responsabilité. La police a refusé de donner suite à l’affaire et a envoyé Mme Liu dans un hôpital psychiatrique après avoir fait un faux diagnostic de maladie mentale.

Ces dernières années, des cas de pétitionnaires chinois détenus illégalement et violemment torturés par des responsables locaux ont été régulièrement révélés par les médias hors de Chine.


Récemment, le journal d’État Beijing News a également publié un article rare sur le procès d’un suspect surnommé Xing qui avait été engagé pour détenir et torturer plusieurs pétitionnaires de la province d’Anhui.

Le pétitionnaire Wang Weilong a déclaré devant le tribunal que Xing l’avait frappé à la tête avec une ceinture et utilisé une pince portée au rouge pour lui brûler le dos. Il avait été arrêté en 2012 par des inconnus alors qu’il se rendait à Pékin pour y présenter une pétition. «C’est bien Wang ton nom de famille? Je vais marquer au fer rouge le caractère Wang sur ton dos», aurait prononcé Xing en torturant M. Wang.

Cependant, le tribunal n’a pas condamné Xing pour torture, mais seulement pour détention illégale. Les autorités qui l’avaient embauché n’ont pas été tenues responsables. 


Xing a déclaré au tribunal n’avoir même pas 18 ans et ne pas connaître la loi. «Je suis aussi une victime», avait-il dit.

De nombreux internautes ont réagi à l’article du Beijing News condamnant l’action de l’État. «Les autorités sont tout simplement une mafia», a fait remarquer l’internaute Yunzitianxia.

Version originale: After Reporting Grievances to Anti-Corruption Team, Chinese Citizens Attacked by Gangs

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