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Démographie des entreprises en Île-de-France

Écrit par Laurent Gey, Epoch Times
11.09.2014
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  • Des acteurs du mouvement des «Poussins» à Paris le 5 juin 2013 après une conférence pour défendre le statut d’auto-entrepreneur. (Eric Piermont/AFP/Getty Images)

La région Île-de-France avec ses 12 millions d’habitants représente jusqu’à 30% du PIB national. Son dynamisme économique, tiré par le projet de développement du Grand Paris, repose sur le maintien et la création d’entreprises concentrées autour de 3 secteurs: le commerce, les services aux entreprises et la construction. Depuis 2009, la mise en place du statut d’auto-entrepreneur a permis à des jeunes et moins jeunes, diplômés ou non de créer leur propre business, tandis que la création d’entreprise classique s’est retrouvée davantage plébiscitée par des cadres supérieurs possédant des fonds de départ et une expérience métier.

La petite histoire de la liberté d’entreprendre

La liberté d’entreprendre en France a connu depuis la Révolution Française un parcours difficile. Dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen sont proclamés les libertés de pensée, de religion, d'expression, mais rien n’est dit directement sur la liberté d'entreprendre. Il faut attendre 1982 pour voir apparaître dans la Constitution une mesure protectrice de la liberté d’entreprendre, liberté «qui ne saurait être préservée si des restrictions arbitraires ou abusives étaient apportées».

Pourtant la liberté d’entreprendre est encore malmenée jusqu’en janvier 2001, où le Conseil Constitutionnel inscrit par des ronds de phrase que la liberté d’entreprendre découle de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789 et que le législateur sauf en cas d’atteinte à l’intérêt général ne peut en limiter son exercice. Le 1er janvier 2009, la mise en place du statut simplifié d’auto-entrepreneur débloque encore la situation, avec un régime plafonné pour ne pas créer de concurrence déloyale face aux entreprises classiques avec une fiscalité imposante.

En 2014, après deux années au pouvoir, le gouvernement reconnaît l’importance de la liberté d’entreprendre dans le dynamisme et la santé économique du pays et crée le Pacte de Responsabilité. Il s’agit de garder un œil sur le marché tout en allégeant les charges des entreprises pouvant créer de l’emploi.

L’entreprenariat en Île-de-France

Selon Jean-Paul Huchon, «l’Île-de-France résiste mieux que les autres à la crise». Ils sont près de 170.000 auto-entrepreneurs en Île-de-France pour 974.000 au niveau national et près de 800.000 entreprises classiques pour 3,4 millions au niveau national.

Selon une étude du Centre Régional d’observation du Commerce de l’Industrie et des Services, le nombre de création d’entreprise classique (hors auto entreprise) n’a pas diminué et il s’est seulement décalé vers une tranche d’âge et des niveaux de compétences plus élevés. 3 secteurs d’activités concentrent 60% des entreprises créées en Île-de-France: le commerce (22%), les services aux entreprises scientifiques ou techniques (21%) et la construction (17%). Le reste des activités créées étant l’information et la communication (8%), les activités administratives ou de soutien (6%) et l’hébergement et la restauration (5%).

La volonté d’indépendance reste la principale motivation des créateurs d’entreprise à 56%, devant le goût d’entreprendre à 44% et la perspective d’augmenter ses revenus à 27%. Dans le classement des difficultés à la création d’entreprise (hors auto entreprise) arrive sans étonnement en premier les contraintes à régler les formalités administratives à 39%, suivi par l’établissement d’un portefeuille clientèle à 23% et à 20% le fait d’obtenir des financements.

Une situation en Île-de-France qui devrait s’améliorer avec la mise en application en septembre du Pacte de Responsabilité incluant une simplification des procédures administratives, la réduction du coût de travail et la baisse des impôts sur les entreprises.

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.