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Nom de code: Novembre

Un ex-James Bond offre plus que la franchise 007

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
02.09.2014
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  • Alice Fournier (Olga Kurylenko, à droite) et l’ancien agent secret Peter Devereaux (Pierce Brosnan, à gauche) sont les deux cibles de la CIA. (VVS Films)

Après le visionnement du film indépendant Nom de code : Novembre, version française de The November Man (le titre souffre d’une horrible traduction comme il n’y a pas de «Nom de code : Novembre» dans le film), je suis rassasié d’histoire d’espionnage. Pas besoin d’un autre James Bond. Ce long métrage a ce qu’il faut, possédant une qualité qui transcende aisément l’univers de 007 créé par Ian Fleming. On pourrait même dire qu’il s’agit à certains égards d’une très subtile satire tout en ayant l’audace de faire mieux et en ayant omis toute tension sexuelle pourtant si présente dans l’univers de Bond.

Forcé de sortir temporairement de sa retraite pour régler une histoire personnelle, un très habile agent de la CIA, Peter Devereaux (Pierce Brosnan), se voit obligé de mettre un peu d’ordre dans un complot impliquant la CIA et le futur président de la Russie, tout en étant confronté à l’un de ses protégés, David Mason (Luke Bracey).

Je me suis rendu compte que je me suis aussi ennuyé de la prestance de Pierce Brosnan (Love Punch, GoldenEye) dans la peau d’un agent secret. Bien que ses répliques dans les quatre films où il a interprété Bond étaient plutôt foireuses, celles du scénariste Michael Finch (Predators) sont bien plus appropriées et fines, dignes de la performance du sexagénaire plus en forme que jamais.

Ce nouveau film de Roger Donaldson (The Bank Job, The World's Fastest Indian) se rapproche dangereusement de son film The Recruit, réalisé en 2003, et ramène l’heureux souvenir de Spy Games (2001) de Tony Scott, avec le duo Robert Redford et Brad Pitt. Heureusement, il propose une histoire où maître et protégé doivent survivre dans une intrigue complexe, bien supérieure à ce qu’il avait proposé en 2003, alors qu’Al Pacino s’affairait à la formation de Colin Farrell.

Le personnage de Brosnan, Peter Devereaux, est plus attachant, bien qu’il soit à l’occasion plus froid et intransigeant que l’agent possédant le permis de tuer. Il n’en a pas perdu, on dirait plutôt que The November Man l’attendait pour couronner son travail dans les films du genre. Une autre reconnaissance sera, selon la rumeur, sa participation à la prochaine «flotte de gars de films d’action» dans The Expendables 4.

Olga Kurylenko (Oblivion, To The Wonder), qui avait été choisie dans un très mauvais James Bond (la suite de Casino Royale, Quantum of Solace) fait une bien meilleure paire avec Brosnan, notamment comme son personnage ne se limite pas à être une «Bond girl». Elle a droit à un personnage complexe, pouvant jouer une variété de notes émotionnelles et possédant aussi différents styles et coiffures. Un juste retour d’ascenseur, une fleur pour cette grande Bond girl qui a enfin sa juste place.

  • Peter Devereaux (Pierce Brosnan, à gauche) est en train d’instruire son protégé, David Mason (Luke Bracey, à droite) sur l’impossibilité de s’investir dans une relation amoureuse. (VVS Films)



The November Man est plus cru, parfois plus vulgaire qu’un 007, mais sans le label surréaliste que l’on connaît de la franchise qui a eu 50 ans en 2012. Le scénario se devait d’être extrafin comme le film ne pouvait flotter grâce au nuage culturel et populaire qu’a su créer l’effet Bond avec les années.

Les scènes d’action ne pouvaient pas non plus être mises au second plan. Bien qu’elles ne soient pas aussi extravagantes que celles dont 007 est capable, elles demeurent réalistes avec un certain souci des détails et un fini pouvant s’apparenter aux séquences de certains jeux vidéo réussis.

Luke Bracey (G.I. Joe: Retaliation, Monte Carlo) peut enfin mettre un premier bon film sur son CV, alors qu’il a le talent nécessaire pour jouer un protégé crédible de Peter Devereaux (Brosnan). Les scènes d’action dans lesquelles ils se trouvent sont sont d’ailleurs très bien exécutées.

Bien que la relation entre le maître (Brosnan) et le protégé (Bracey) ne soit pas centrale, elle est du moins astucieusement intégrée dans le film, ce qui donne un rythme intéressant à l’ensemble de l’œuvre.

 

 

 

   

 

     

 

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