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La France perd sa place de 5e puissance économique mondiale

Rien de dramatique selon les économistes

Écrit par Laurent Gey, Epoch Times
14.01.2015
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  • Le Premier ministre britannique David Cameron et le président français François Hollande voient leurs économies au coude-à-coude pour le titre de 5e puissance économique mondiale. (Didier Lebrun/AFP/Getty Images)

Dans une première estimation mise à jour la semaine dernière par Le Figaro sur le site de la Commission européenne, la France serait en train de perdre sa place de 5e puissance économique mondiale au profit du Royaume-Uni. La confirmation devrait avoir lieu dans les semaines à venir, après les résultats des PIB européens de 2014. Cependant pas de quoi s’inquiéter, car les conjectures financières ont joué en faveur des Anglais l’année écoulée – les 2 puissances se tenant au coude-à-coude depuis plusieurs décennies si ce n’est plusieurs siècles.

La faute à la croissance, pas seulement

Il ne faut pas nier l’évidence, il y a des raisons objectives pour lesquelles la France est en train de perdre sa cinquième place. La plus caractéristique d’entre elles est le dynamisme économique anglo-saxon qui arbore une croissance de 3% contre 0,4% pour l’Hexagone en 2014.

Le PIB, représentant la richesse créée par habitant et mesurant la puissance économique, était encore pour la France en 2013 à la cinquième place, derrière les États-Unis, la Chine, le Japon et l’Allemagne. En 2014, le PIB britannique l’aurait dépassé de 98 milliards d’euros, une courte foulée d’avance au regard des 2134 milliards du PIB français.

Cependant le Royaume-Uni a bénéficié en 2014 de plusieurs facteurs économiques en sa faveur. Tout d'abord la croissance, bien plus forte outre-Manche, a creusé une différence de 30 milliards d’euros avec la France. Ensuite, l'inflation britannique plus élevée (1,5 % contre 0,4 %) et la revalorisation de la livre sterling par rapport à l'euro, ont boosté le PIB anglais de 126 milliards d'euros. Enfin, suite à un nouveau décompte voulu en 2013 pour la Commission européenne, les Britanniques ont inclus dans leur calcul de PIB, l'économie de la drogue et de la prostitution avoisinant les 15 milliards d'euros; ce que le gouvernement français a préféré estimer à la baisse.

Ces conditions économiques particulières coûtent à la France une baisse avoisinant les 170 milliards d’euros dans le calcul de son PIB par rapport aux voisins anglais. Pas de quoi s’inquiéter en conséquence. Une situation résumée par Eric Heyer, économiste à l'OFCE: «Ce qu'il faut retenir c'est que les ordres de grandeur entre la France et la Grande-Bretagne sont les mêmes, et il y aura donc souvent un échange entre la 5e et la 6e puissance mondiale».

La France repassera à terme devant l’Allemagne

Cependant, sans triomphalisme face aux difficultés persistantes de l’économie française – croissance nulle ou faible, chômage élevé, perte de compétitivité, perte de confiance des entreprises, etc., la démographie française pourrait être sa planche de salut.

En effet, avec le dynamisme démographique le plus élevé en Europe, la population française serait amenée dans les années à venir à dépasser celle de l’Allemagne. Ce qui signifie un PIB plus élevé, et une tendance inexorable à devenir à la quatrième puissance économique mondiale devant les Allemands et les Britanniques. À condition bien sûr que l’on prenne exemple sur les voisins européens, en sortant d’une pression fiscale la plus importante au monde et en allant vers un assouplissement des conditions de travail et d’embauche, une croissance poussée par l’investissement dans les entreprises.

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