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Dix signes (et causes) que l’économie russe est dans l’eau chaude

Écrit par Reid Schram, Epoch Times
05.01.2015
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  • L’ex-président ukrainien, Viktor Yanukovych, fait un clin d’œil à Vladimir Poutine le 17 décembre 2013 à Moscou. Finalement, peut-être une complicité traître. Un an plus tard, Yanukovych a fui l’Ukraine, Poutine a annexé du territoire ukrainien, la Russie est assommée par des sanctions, et son économie est très fragilisée. (Alexander Nemenov/AFP/Getty Images)

Avec la convergence de plusieurs facteurs, la Russie de Vladimir Poutine est affectée par une véritable tempête économique. Le rouble a chuté à un rythme alarmant, mais ce n’est pas tout. Voici un tour d’horizon des maux économiques russes.

1. Les sanctions

Des années de corruption en Ukraine, après la régression à la suite de la révolution Orange de 2004-2005, ont mené à la «révolution de la dignité» en février 2014. Le président Viktor Yanukovych a été destitué et a fui son palais pour la Russie de Poutine. La Russie a ensuite saisi la Crimée et mène toujours une campagne semi-clandestine dans l’est de l’Ukraine. Le président américain, Barack Obama, a donné trois ordres exécutifs pour imposer des sanctions économiques à la Russie, plusieurs autres pays occidentaux ont également imposé des mesures.

2. L’or

Poutine a acheté presque tout l’or produit par les mines de son pays. Cela s’explique en partie par les sanctions imposées par l’Occident, qui rendent les acheteurs étrangers allergiques à l’or russe. Il y a certaines spéculations à l’effet que la Russie pourrait soutenir sa devise avec l’or. Certains estiment qu’elle serait capable de poser ce geste. La devise pourrait alors être utilisée pour le commerce interfrontalier, soit le rôle que joue déjà le dollar américain dans pratiquement toutes les transactions financières partout dans le monde. Deux autres dirigeants ont déjà menacé de remplacer le dollar par l’or : Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi.

3. Vodka

Poutine a récemment commencé à subventionner la plus célèbre boisson slave : la vodka. Avec la chute rapide du rouble, le coût de la vodka a nécessairement tendance à augmenter. Le gouvernement tente de tuer dans l’œuf ce phénomène en intervenant directement, affirmant que des prix plus élevés provoqueraient l’apparition et la consommation de variétés d’alcool de contrebande. Une population qui est obligée d’être sobre en raison de mauvaises décisions géopolitiques est une population qui pourrait être très malheureuse.

  • Une manifestante tient une pancarte disant «Hypothèques en devises étrangères – SOS» lors d’un rassemblement contre les banques et les problèmes économiques en Russie le 28 décembre 2014 à Moscou. (Dmitry Serebryakov/AFP/Getty Images)

4. Dépense des réserves

Afin de soutenir le rouble, la Russie a vendu presque 16 milliards de dollars de ses réserves durant la troisième semaine de décembre. Il s’agit de la plus grande perte de réserves en cinq ans. La valeur du rouble par rapport au dollar a rapidement augmenté, mais ce fut de courte durée. En Russie, beaucoup de travailleurs convertissent immédiatement leurs chèques de paie en dollars américains, une pratique qui nuit à la valeur du rouble. En gonflant temporairement la valeur du rouble, la Russie décourage les échanges de devises du genre. La banque centrale russe a dépensé 100 milliards de dollars en réserve cette année, laissant moins de 400 milliards de dollars en réserve.

5. Chute du prix du pétrole

Plus de la moitié (52 %) du budget du gouvernement russe provient de la vente de pétrole et de gaz naturel. Le prix du baril de pétrole a chuté de plus de 40 % depuis mars 2014, lorsque la Russie a commencé son annexion et invasion clandestine de l’Ukraine, incitant l’Occident à répondre par des sanctions. Avec cette perte de revenus, les risques d’une grave récession ne font qu’augmenter alors que mener une guerre clandestine est dispendieux.

6. Hausse des taux d’intérêt

Dans une autre tentative désespérée de ralentir la spirale vers l’effondrement économique, la banque centrale a fait passer les taux d’intérêt de 10,5 à 17 %. «Le taux directeur a été haussé afin de stabiliser la situation sur le marché des devises […] Selon nous, cette période est déjà passée. Le rouble reprend maintenant de la force», a déclaré dernièrement le ministre des Finances, Anton Siluanov. Beaucoup d’analystes ramènent toutefois à l’ordre le ministre, soulignant les nombreux problèmes dans l’économie du plus vaste pays du monde.

  • Un vendeur prépare son kiosque de légumes dans un marché de Stravropol, en Russie. Le prix des denrées monte en flèche, affectant davantage les moins fortunés. (Danil Semyonov/AFP/Getty Images)

7. Manque d’investissements étrangers

Tous les facteurs mentionnés ci-dessus indiquent que la Russie n’est pas un bon environnement pour les investissements étrangers. Avec l’absence d’investissements étrangers jumelée au manque d’accès aux prêts des banques occidentales en raison des sanctions, les perspectives économiques sont plutôt ternes. La Russie est en danger de voir sa cote de solvabilité réduite en deçà de la catégorie investissement par les agences de notation internationales si elle ne peut mettre ses affaires en ordre dans les trois prochains mois.

8. Inflation

Le taux d’inflation annuel est de 10,4 %, mais pourrait atteindre 11 % d’ici la fin de janvier, selon Andrei Belousov, le conseiller économique de Poutine. Cette inflation va affecter davantage les moins fortunés, alors que le prix des denrées pourrait augmenter de 10 % cette année.

9. Contraction du PIB

Le ministre des Finances russe, Anton Siluanov, a averti que l’économie pourrait se contracter de 4 % en 2015, et le budget du gouvernement arrivera à court de 3 % du PIB si les prix du pétrole continuent de se maintenir à environ 60 dollars le baril. La situation pourrait s’aggraver si les prix continuent de chuter.

10. Représailles à double tranchant

En réponse aux sanctions occidentales, Poutine a immédiatement banni l’importation de nombreux produits occidentaux. Ainsi, les prix de certaines denrées, comme le bœuf et le poisson, ont augmenté de 50 % en quelques mois seulement.

Version originale : 10 Signs (& Causes) Russia’s Economy Is in Serious Trouble

 

   

 

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