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Une œuvre exceptionnelle à l’orée du bois de Boulogne

Écrit par Héloïse Roc, Epoch Times
21.02.2015
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  • Vue de la Fondation Louis Vuitton conçue par l'architecte canadien Frank Gehry. Le bâtiment prend la forme d'un voilier au milieu des arbres du Bois de Boulogne. Il se compose de douze immenses voiles de verre et fait partie d’une longue tradition de verre architectural comme le Grand Palais. (Bertrand Guay/Getty Images)

Au cœur du Jardin d’acclimatation de Paris, le musée de la Fondation Louis Vuitton pour la création a vu le jour fin 2014. Il a été conçu par Frank Gehry, un architecte d’exception de renommée mondiale.

Le président de la Fondation, Bernard Arnault, avait souhaité un bâtiment hors normes, c’est pourquoi il a fait appel à Frank Gehry. Un travail gigantesque! Du croquis initial aux plans définitifs, ce sont plus de deux millions d’heures d’études qui auront été nécessaires pour concevoir ce bâtiment de 11.779 m² et son aménagement intérieur. Ce bâtiment de 7.500 m² au sol forme une chrysalide dédiée à l’art contemporain. Le bâtiment de 150 m sur 50 m est caractérisé par ses verrières complexes, presque incompréhensibles. Les verrières totalisent 13.500 m² et sont constituées de 3 584 panneaux de verre de 1,50x3 m de côté, avec des porte-à-faux de plus de 20 m.

Frank Gehry a transformé l’architecture contemporaine

Frank Gehry a été prisé deux fois. En 1989, il a été lauréat du prix Pritzker. Puis en 2008, il a reçu le Lion d'or de l’architecture, pour l'ensemble de son œuvre. Ce titre lui a été donné par le jury de la XIe Biennale de Venise. Aaron Betsky, critique d’architecture, expliquait dans un communiqué que «Frank Gehry a transformé l’architecture contemporaine. Il a libéré la pratique de la conception architecturale de ses confinements et contraintes de "boîtes" réalisés de manière courante auparavant. Son inspiration a été aussi bien expérimentale, qu’artistique. L’architecture de Frank Gehry est un modèle très contemporain pour le monde de l’architecture, et bien au-delà de celui-ci.»

L’œuvre réalisée pour la Fondation Louis Vuitton est comme une sorte d’immense nuage de verre entourant ce que Gehry nomme «l'iceberg». Il signe là le geste architectural le plus fort d'une carrière atypique où il s'est efforcé de repousser les frontières du possible. Il a imaginé 12 voiles de verre qui s’accrochent au bâtiment central. Ce qui donne à l’œuvre un côté aérien qui rappelle ses autres œuvres célèbres, notamment le musée Guggenheim de Bilbao ou la maison dansante à Prague… La construction de la Fondation Louis Vuitton ne se comprend pas du premier coup d’œil. Frédéric Migayrou, commissaire de l’exposition temporaire – à voir sur place jusqu’au 16 mars – retrace la conception du bâtiment: «L’architecte Frank Gehry a créé une machine optique faite de séquences où le visiteur doit bouger pour en découvrir tous les points de vue.»

Ce bâtiment, qui est aussi la vitrine d’un savoir-faire technologique, a valu à la Fondation Louis Vuitton le prix d'excellence. Frank Gehry exprime sa pensée: «J’ai à cœur de concevoir à Paris un vaisseau magnifique qui symbolise la vocation culturelle de la France». «Je suis particulièrement honoré que Bernard Arnault et Yves Carcelle m’aient choisi pour réaliser et concevoir le projet architectural de cette Fondation qui concrétise une politique de mécénat exceptionnelle de LVMH et de Louis Vuitton depuis des années en faveur des Arts et des artistes de tous horizons. C’est une décision majeure pour le monde de l’Art et j’ai à cœur de concevoir à Paris un vaisseau magnifique, qui symbolise la vocation culturelle de la France».

Le jardin d’acclimatation

Le jardin d’acclimatation de Paris est un cadre sur mesure pour accueillir l’œuvre de Frank Gehry. C’est un parc de loisirs et d'agrément qui s'étend sur 19 hectares, dans le XVIe arrondissement de Paris, entre la Porte de Neuilly et la Porte des Sablons à la lisière du bois de Boulogne. C’est le plus ancien parc d’attractions de France, il a ouvert ses portes au public en octobre 1860. Napoléon III et son épouse l’Impératrice Eugénie, après un voyage en Angleterre, avaient souhaité créer un jardin et une société zoologique qui soit le poumon et le fleuron du «Paris moderne», sur le modèle de Hyde Park.

Aujourd’hui, le Jardin d’Acclimatation est un lieu familier de la vie parisienne. Dès son ouverture sous le Second Empire, il a été conçu pour être un lieu de découverte et d’émerveillement. L’identité du Jardin d’Acclimatation se fonde sur un ensemble de sentiments, d’images, de lieux que toutes les générations de Parisiens ont connus et qui forment un imaginaire collectif: le Petit Train qui circule depuis 1878, la Rivière Enchantée, attraction de l’exposition universelle, dont les barques naviguent depuis 1926, les célèbres miroirs déformants, la petite ferme normande, première initiation à la nature de nombre d’enfants de la capitale, le théâtre de Guignol, un des plus classiques de l’Hexagone, installé dans les Grandes Écuries Napoléon III restaurées. C’est ce mélange d’animations culturelles, d’attractions, d’observations des animaux, de qualité des paysages qui fait la singularité du Jardin par rapport aux parcs similaires.

Il accueille chaque année 1,5 million de visiteurs et propose 365 jours par an une diversité de loisirs, de promenades, d’occupations. Le Jardin d’Acclimatation a mis en place une politique d’animations et d’attractions gratuites visant à accueillir tous les publics. Il a donné une priorité au développement durable et à la biodiversité dans tout le parc – ses particularités sont à voir sur le site de la ville de Paris. C’est ainsi que la Fondation Louis Vuitton pour la Création, avec le soutien de la Ville de Paris, crée un pôle artistique, sensible et visible, ouvert sur le monde, ajoutant à Paris un geste architectural majeur. Implanté à l’orée nord du bois de Boulogne, le bâtiment de Frank Gehry surgit comme par magie de l’environnement naturel et urbain, jouant harmonieusement de ses correspondances avec le bois, le jardin, la rivière, le ciel et la ville.

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