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Les Alpes bavaroises, un pays de montagnes, de lacs et de châteaux

Écrit par Christiane Goor, Epoch Times
07.02.2015
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  • Le château de Neuschwanstein se dresse au cœur d’un paysage idyllique exceptionnel. Pas étonnant qu’il soit l’un des plus visités d’Europe. (Charles Mahaux)

Sur la route des vacances qui mène en Autriche ou sur les plages de la mer Adriatique, suspendez le rythme de votre course sur les rapides autoroutes allemandes et ménagez-vous une respiration bucolique. Aux environs de Munich, prenez la direction plein sud vers Garmisch-Partenkirchen et laissez-vous séduire par la plus belle escapade que propose la Bavière. De Lindau, sur le lac de Constance, à Salzburg en Autriche, la Deutsche Alpenstrasse – la route allemande des Alpes – déroule son ruban sinueux au cœur de paysages infiniment variés, à la fois charmants et majestueux.

Quand le fœhn, un vent chaud qui monte d’Italie, balaye les sommets, les Alpes bavaroises brillent d’une lumière presque irréelle. L’air devient transparent et des flottilles de nuages blancs naviguent dans un ciel azuré. Entre le gris argenté des falaises, le vert tendre des champs et les bleus profonds des lacs, chacun ressent à fleur de peau la force de la nature. Partout, les cimes se mirent dans les eaux claires des nombreux lacs encastrés au cœur de la montagne.

Lacs de montagne

Le Königsee étire ses huit kilomètres de long entre de gigantesques murailles rocheuses que dévalent d’impressionnantes cascades. La traversée en bateau mène au pied de la vertigineuse paroi du Watzmann, là où surgit, telle une apparition divine, la chapelle de Saint-Bartholomä, un havre de quiétude à l’écoute du clapotis de l’eau qui effleure ses fondations.

À l’autre extrémité de la route des Alpes, vers l’ouest, la petite ville de Lindau se recroqueville curieusement sur un îlot qui semble posé sur le lac de Constance, à plus de 150 mètres du rivage auquel elle est reliée par un môle. Une promenade sur les anciennes fortifications permet de prendre toute la mesure du paysage de montagnes arrondies, couvertes de forêts, qui tombent presque à pic dans le lac, en face de cette petite cité.

Un autre lac, le Chiemsee, si étendu qu’on l’a surnommé la «mer bavaroise», invite à de multiples escapades. Certains de ses abords marécageux s’offrent comme des solitudes plantées de roseaux et peuplées d’oiseaux aquatiques. Ailleurs, des plages herbeuses permettent de plonger dans une eau douce et claire. Pendant l’été, le lac est sillonné par des petits voiliers, mais aussi par des bateaux qui autorisent l’accès à trois îles dont la plus petite, l’île aux Choux, servait naguère de potager aux moniales du couvent des bénédictines établi sur l’île aux Dames. La dernière île, l’île aux Hommes, était occupée par des chanoines augustins, mais l’attrait du site est ailleurs, auprès de l’extravagant château édifié par Louis II de Bavière.

Les châteaux de contes de fée

En Bavière, le style baroque des sanctuaires et des demeures sied aussi bien au peuple qu’aux princes. Il est l’expression authentique et populaire d’un pays profondément catholique et raconte le mariage du ciel et de la terre, la rencontre entre la nature et l’homme.

Les châteaux du roi Louis II, qui règna sur la Bavière de 1864 jusqu’à sa mort tragique en 1886, possèdent tous un charme irrésistible. Prince misanthrope, nourri de légendes chevaleresques, Louis II fuyait la cour de Munich pour se réfugier à la montagne, là où il pouvait bâtir ses rêves de châteaux de Belle au bois dormant peuplés de représentations de cygnes. Une seule visite suffit à matérialiser tous nos souvenirs enfouis de contes de fée. C’est sans doute la raison pour laquelle Louis II reste une figure de légende intouchable, même si sa folie bâtisseuse a conduit la Bavière à la catastrophe économique.

  • Les traditions sont toujours de mise à Füssen : un Bavarois naturellement vêtu de son pantalon de cuir le long de la devanture peinte de la vieille pharmacie du XVIIIe siècle. (Charles Mahaux)

Le Herrenchiemsee, implanté sur l’île aux Hommes, se veut une imitation inachevée du château de Versailles, avec une accumulation de dorures et de pourpres, de bronzes et de stucs. Le Lindenhof, à la frontière tyrolienne, ressemble à un petit Trianon reconstitué au cœur des Alpes. Le parc contraste singulièrement avec la haute montagne voisine : des jets d’eau, une grotte artificielle, des statues dorées, un kiosque mauresque sont autant de refuges d’illusions évanouies. La résidence la plus spectaculaire est le Neuschwanstein, accroché sur un éperon rocheux qui domine une gorge profonde de mille mètres. Avec ses tours, ses pinacles, ses dentelures et ses créneaux, il reflète le romantisme des forteresses allemandes.

Villages de terroir

De grands prés humides viennent buter contre les forêts de sapins d’où surgissent, à la tombée du jour, biches et renards. Dans les villages cossus, les façades des maisons sont comme les pages illustrées d’un grand livre de pierre qui conte des scènes de la Bible ou de vieilles légendes germaniques. Tantôt gothiques avec leurs clochers élancés et pointus, tantôt baroques, surmontées de bulbes et de coupoles, les églises semblent veiller sur la vie qui s’agite dans les ruelles et les places de marché.

Füssen a préservé son caractère médiéval. Les façades colorées des maisons dessinent un lacis de venelles étroites et irrégulières qui viennent buter contre les murs d’enceinte en partie conservés. Dès qu’une place permet une échappée, le regard s’élève inévitablement vers les hauteurs boisées des Préalpes et vers les sommets enneigés si proches. Garmisch et Partenkirchen, sièges des Jeux olympiques d’hiver en 1936, sont deux villages frères situés dans une vallée herbeuse. Aujourd’hui, ils ne forment plus qu’une seule agglomération, mais chaque commune a conservé sa personnalité. Oberammergau est une coquette bourgade dont la plupart des maisons sont recouvertes de fresques naïves qui transforment la rue en un décor de théâtre. Décor qui sied bien à ce hameau dont la moitié de la population joue, tous les dix ans, le Mystère de la Passion du Christ en souvenir d’une épidémie de peste qui épargna le village en 1633. C’est pourquoi, d’une échoppe à l’autre, tout le monde se connaît à Oberammergau et cette délicieuse convivialité invite aussi le touriste à cette grande fête de l’amitié.

Informations pratiques

Que choisir?

Si vous rêvez de promenades dans la montagne, arrêtez-vous à Garmish-Paterkirchen où 12 trains à crémaillère peuvent vous emmener vers les sommets dont le plus célèbre est le Zugspitze. Si vous préférez les villages de tradition et envisagez de découvrir les châteaux baroques de Louis II de Bavière, préférez la petite ville de Füssen ou encore Oberammergau. N’hésitez pas à vous offrir une soirée au théâtre musical de Neuschwanstein au bord du Forggense. Par contre, si vous souhaitez conjuguer les plaisirs de la nature sans vous priver d’une visite de château, ancrez-vous le long du Chiemsee qui vous invite aux plaisirs de la baignade et à de superbes balades en vélo tout autour du lac, sans oublier les excursions au cœur des petites îles.

Où loger?

La région regorge d’hôtels en tous genres et pour toutes les bourses. Le plus simple est de visiter le site www.germany.travel.

Se nourrir

La Bavière est un pays de bière et de saucisses, avec ou sans choucroute. La table bavaroise réserve toutefois d’heureuses surprises, d’une légèreté toute contemporaine avec les produits du terroir. Ainsi, les poissons des lacs méritent le détour!

La prochaine représentation des Mystères de la Passion à Oberammergau aura lieu en 2020, un rendez-vous à ne pas manquer! www.oberammergau.de

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