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Une minière canadienne au Cambodge brille par sa responsabilité sociale

En développant le secteur minier cambodgien, Angkor Gold cherche aussi à aider la population locale

Écrit par Valentin Schmid, Epoch Times
18.03.2015
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  • Le PDG d’Angkor Gold, Mike Weeks, est assis avec des enfants qui fréquentent une des écoles construites par sa compagnie au Cambodge. (Gracieuseté d’Angkor Gold)

BANLUNG, Cambodge – Ils viennent et pillent les ressources. Que ce soit au Dakota du Nord ou au Cambodge, il y a cette perception que c’est comme ça que la plupart des compagnies pétrolières et minières font des affaires. Angkor Gold Corp. se distingue du lot.

Pour la compagnie canadienne d’exploration et d’extraction qui opère dans l’est du Cambodge, la responsabilité sociale passe avant le forage du premier trou dans le sol.

«C’est la bonne chose à faire. Ne rien faire quand on a la possibilité d’aider les résidents d’un pays où nous sommes des étrangers serait complètement inacceptable. C’est la philosophie de toute notre équipe», affirme Delayne Weeks, vice-présidente de la responsabilité sociale de l’entreprise.

Elle explique que les autres compagnies minières et pétrolières établissent un programme social seulement lorsqu’elles sont assurées d’avoir un projet rentable. Angkor a lancé ses programmes sociaux dès le premier jour. Il y a des écoles pour des centaines d’élèves, un centre de santé qui dessert 20 000 personnes, une ferme et d’innombrables autres petits projets.

«Nous essayons de traiter les gens comme nous aimerions être traités», souligne Mme Weeks. La compagnie s’efforce également d’engager du personnel local, qui est très content de la manière avec laquelle Angkor – nom du fameux site archéologique près de Siem Reap – fait des affaires dans un pays qui a grandement besoin d’aide et qui est vulnérable à l’exploitation.

  • Des enfants cambodgiens brandissent leurs nouvelles brosses à dents durant une séance d’éducation organisée par Angkor Gold dans un village près d’Okalla. Avant cette séance, seulement trois enfants possédaient et savaient comment utiliser une brosse à dents. Gracieuseté d’Angkor Gold)

Soutien local

«Je suis très content de travailler ici, parce qu’Angkor Gold ne pense pas seulement aux profits; elle travaille aussi avec les gens du village. C’est la première compagnie au Cambodge qui pense comme ça. Les autres compagnies ne pensent qu’aux affaires», affirme Ma Samath, qui effectue du travail de terrain géologique pour Angkor et s’occupe également des habitants.

Il dit que les compagnies de plantation de caoutchouc particulièrement, dont beaucoup viennent du Vietnam et obtiennent des terres de façon malhonnête, n’ont pas du tout le sort du Cambodge à cœur. «Elles vont au village et commencent à abattre des arbres», déplore-t-il.

Selon Samath, Angkor entame un dialogue très tôt avec les habitants pour leur expliquer ce que la compagnie compte faire, demandant essentiellement la permission des villageois et leur offrant de l’aide dès le premier jour. «Nous ne coupons pas d’arbres, nous ne faisons que de l’exploration, l’extraction viendra beaucoup plus tard», indique-t-il.

Actuellement, Angkor a sept permis d’exploration qui couvrent 1448 km2. Les terres ne lui appartiennent pas, et l’exploration aurifère n’est pas une procédure très intrusive. Lorsque l’extraction débutera, ils auront alors une autre discussion, affirme Samath.

Pour ce qui est de l’aide, les villageois ont dit à Angkor que l’eau potable et l’éducation étaient les besoins les plus pressants. La compagnie a donc installé de nombreux puits et systèmes de purification d’eau et fournit une éducation en hygiène de base, en anglais et en informatique.

«Les habitants ne connaissent rien de cela. Nous leur enseignons comment utiliser l’eau potable et pas n’importe quel type d’eau. L’infirmière et la sage-femme vont à l’école pour montrer aux enfants comment laver leurs mains et brosser leurs dents», mentionne Samath.

Faire avancer le pays

Chaque fois qu’Angkor entame un projet social, comme ses modèles de fermes à Banlung, elle emploie des gens de la région dès le premier jour. La philosophie de l’entreprise ressemble à apprendre à la population à pêcher plutôt que de lui donner du poisson.

«Angkor Gold est différente. Elle aide la communauté et réduit la pauvreté. C’est une entreprise internationale qui contribue beaucoup à la responsabilité sociale», estime Rida Orn, une enseignante dans l’une des écoles d’Angkor. Elle croit que la pauvreté à Banlung serait beaucoup plus grande sans la compagnie.

Même si les effets positifs sont énormes, les coûts pour la compagnie sont infimes. L’école a coûté seulement 2200 dollars en utilisant le personnel de menuiserie de l’entreprise pour la bâtir. L’équipement pour le laboratoire de langue et d’informatique a coûté 7500 dollars et les dépenses annuelles pour les salaires sont moins de 10 000 dollars. L’école fait une différence dans la vie de centaines d’enfants qui pourront travailler dans l’industrie touristique avec les habiletés qu’ils ont développées.

Les habitants passent en premier, mais afin de connaître du succès en affaires, les dirigeants politiques doivent aussi être impliqués.

«Ça passe du chef tribal aux dirigeants des villages dans les endroits où nous travaillons, des villageois jusqu’au premier ministre du pays», souligne Mike Weeks, le PDG d’Angkor et l’époux de Delayne.

«Angkor Gold s’occupe toujours des Cambodgiens. Elle travaille de près avec le gouvernement et soutient les gens et les écoles chaque jour», affirme Buo Lam, un député au Parlement.

  • De l’or dans un échantillon de roche recueilli par Angkor Gold au nord de la ville de Banlung, au Cambodge. Gracieuseté d’Angkor Gold)

Sens des affaires

Malgré ce degré d’implication et d’investissement au niveau social, Delayne Weeks assure que la compagnie n’est pas seulement au Cambodge pour se donner bonne conscience : «Nous sommes tous ici pour faire de l’argent et obtenir la rentabilité des investissements», mais tout le monde peut en profiter.

«Nous croyons que c’est la seule manière de faire des affaires. Vous évaluez toutes vos parties prenantes et vous vous demandez : comment pouvons-nous établir un secteur ou une entreprise qui pourrait profiter au plus grand nombre?», ajoute-t-elle. Mike et Delayne sont conséquents, ayant investi plus de 2,5 millions de dollars de leurs fonds personnels dans le projet.

Puisque la compagnie a impliqué la population et les politiciens dès le premier jour, elle détient actuellement la plus grande étendue de terres octroyée à une compagnie d’exploration, et ce, dans un pays où il n’y a pas une seule mine commerciale en exploitation. Dévasté par des guerres civile et régionale, le Cambodge est en retard sur d’autres pays de la région comme le Laos et le Vietnam.

Le potentiel est toutefois immense. «Il y a de la minéralisation partout», affirme Kurtis Dunstone, le géologue en chef d’Angkor, qui peut être extraite à un coût relativement bas. «Les coûts d’extraction et de tout le reste ici sont vraiment plus bas», souligne-t-il, comparativement à d’autres marchés.

Avec l’aide du travail d’exploration d’Angkor, la compagnie indienne Mesco Steel Group s’apprête à ouvrir la première mine d’or commerciale d’ici la fin 2015. Elle est actuellement dans le processus d’obtention d’un permis d’extraction, qui doit comprendre une étude d’impact sur l’environnement. La compagnie semble avoir confiance d’obtenir son permis, étant donné que les premières structures ont déjà été construites.

  • Des investisseurs inspectent le site de la première mine d’or commerciale du Cambodge dans la province de Ratanakiri le 6 février 2015. (Valentin Schmid/Époque Times)

Stratégie coopérative

«Lorsque Angkor Gold nous a contactés, nous regardions du côté de l’Inde et de la Birmanie. Lorsqu’elle nous a dit que c’était prêt ici, nous sommes donc venus ici», explique Harish Sharma, géologue en chef de Mesco.

En se basant sur 23 forages, Mesco estime qu’il y a 500 000 onces d’or dans le sol et peut-être davantage. La compagnie veut extraire 96 onces par jour en 2016 avec un coût d’exploitation de 750 à 800 dollars l’once. Le prix de l’or actuel est de 1200 dollars, donc le profit net pourrait être de 450 dollars l’once, donc 43 000 dollars par jour.

Angkor a reçu de Mesco 1,9 million de dollars pour le projet et recevra 7,5 % de commissions sur l’or vendu par Mesco après le processus de raffinement.

Mike Weeks croit que cette stratégie coopérative va également fonctionner à l’avenir. «Nous allons continuer de développer nos plus de 30 zones prometteuses et continuerons de chercher des compagnies minières partageant les mêmes idées pour les développer d’une manière socialement responsable. Nous planifions certainement de développer plusieurs des projets nous-mêmes.»

Or de haute qualité

Certains des projets démontrent un potentiel encore plus grand, bien que les échantillons n’aient pas été confirmés par un forage important.

Dans une zone près du projet de Mesco, la compagnie a évalué des roches qui présentent une concentration allant jusqu’à 58,4 grammes la tonne de sol. La moyenne internationale est de 1 à 2 grammes la tonne et le projet de Mesco indique une concentration moyenne d’or équivalant à 6 grammes la tonne.

Afin d’attirer ses futurs partenaires de projet conjoint, Angkor va forer intensivement dans ces zones, ce qui sera dispendieux : les coûts peuvent aller jusqu’à 175 dollars le mètre.

La compagnie vient de rassembler 1,4 million de dollars et a une option de transaction pour un autre 6,8 millions de dollars avec le groupe d’investissement chinois ToHui Beishan Group.

Dans le processus, Mike Weeks a pris la décision de ne pas chercher à faire déclarer ses trouvailles des «réserves prouvées», puisque le cheminement est très coûteux pour atteindre les normes internationales de conformité.

«Afin d’avoir des réserves prouvées, nous devrions dépenser des millions sur le forage à un seul endroit», explique M. Weeks, ce qu’il ne juge pas efficace dans ce marché.

«Nous prouvons assez pour un minimum de développement économique et ensuite nous allons de l’avant nous-mêmes ou nous trouvons un partenaire pour développer la mine. Si nous obtenons des résultats de forage comme pour le projet de Mesco, nous pouvons le développer nous-mêmes ou bien d’autres compagnies seront très intéressées de coopérer avec nous.»

Gagnant-gagnant-gagnant

Si tout se passe bien, tout le monde sera content. Les gens de la région auront des emplois, de l’éducation et d’autres formes d’aide au développement économique. Mesco et Angkor vont faire de l’argent pour leurs employés et actionnaires : le prix de l’action (TSX : ANK) a monté de 60 % dans un an comparativement à moins 45 % en moyenne pour les actions de deuxième rang des compagnies minières.

Le gouvernement cambodgien reçoit les paiements pour les permis ainsi que 3 % de redevances sur tout l’or extrait du sol. Les terres lui reviennent également une fois les baux expirés.

Pour Mike Weeks, c’est un scénario gagnant-gagnant-gagnant : «Peu importe où vous êtes, vous voulez traiter les gens comme vous voulez être traité. Alors, selon moi, il y a peu de risque à être socialement responsable et les bénéfices sont énormes.»

Version originale : Canadian Mining Company Social Star in Cambodia

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