La semaine dernière a été marquée par plusieurs pics de pollution aux particules fines. En dépit des rumeurs propagées sur le web, annonçant que Paris aurait été mercredi 18 mars, la ville la plus polluée au monde, le seuil d’alerte (80 microgrammes par mètres cube) a été peu ou pas dépassé: pour les pics les plus élevés, l’indice de pollution atteignait respectivement 94 et 93 μg. 

Des seuils d’alerte de plus en plus dépassés

Fin de semaine dernière, Anne Hidalgo avait demandé au gouvernement la mise en place de la circulation alternée induisant une réorganisation conséquente des transports pour nombre d’automobilistes et qui, selon Airparif, contribue «à la baisse de 15% des émissions liées au trafic routier en particules PM10 et de 20% des émissions d’oxyde d’azote».

Cependant, la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, précisait vendredi que «prendre des décisions, certes spectaculaires, mais qui n’auraient pas d’effets immédiats sur l’ensemble de cette pollution, qui est à la fois industrielle, agricole et de circulation, doit être mûrement réfléchi». C’est François Hollande qui aurait coupé court, annonçant la mise en place de la circulation alternée ce lundi 23 mars si l’épisode de pollution se poursuivait.

Quand la nature rentre dans la ville

Interdire les poids lourds les plus polluants dès juillet 2015, proposer une aide aux professionnels allant jusqu’à 9.000 euros pour l’achat de véhicules électriques, la gratuité du stationnement pour les véhicules «propres», l’augmentation des bornes de recharge rapide des véhicules électriques, etc. les actions rationnalisant les transports commencent à entrer en vigueur, mais qu’en est-il de la réintroduction du «vert» dans la ville?

L’opération «Du vert près de chez moi», lancée en juillet 2014, va permettre en 2015 la végétalisation de 209 espaces parisiens. Ces projets «contribueront à l’émergence d’un nouveau modèle urbain, où la place de la nature en ville n’est plus seulement cantonnée dans les parcs, les jardins et les bois, pour s’étendre partout dans l’espace public», peut-on ainsi lire sur le site de la ville de Paris.

Jusque dans nos assiettes

Du vert sur nos toits, ce pourrait être le nom donné aux projets de jardins potagers mis en place sur les toits parisiens. Face à la pollution des sols, l’école AgroParis Tech a trouvé une solution: le projet T4P (Toits Parisiens Productifs Projet Pilote) occupe des toits de la rue Claude Bernard dans le quartier latin de la capitale. Produire des fruits et des légumes quasi exempts de pollution, celle-ci atteignant peu ou pas les toits des villes, et ainsi court-circuiter les longs trajets peu écologiques du producteur vers le consommateur, en bref, consommer local en polluant moins.