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Le secteur du livre résiste bien à la crise

Écrit par Laurent Gey, Epoch Times
24.03.2015
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  • L’industrie du livre résiste bien à la crise, notamment par la demande de conseil et de relation directe plébiscitées par les lecteurs. (AFP Photo/Anne-Christine Poujoulat)

La 35e Edition du Salon du livre a accueilli cette année près de 200.000 visiteurs en trois jours, pour 1.200 éditeurs sur place et près de 5.000 séances de dédicace. Le succès populaire de cet événement, qui permet la rencontre des auteurs et des lecteurs, montre la bonne santé de la production littéraire en France. Une filière économique en effet considérée comme la première des industries culturelles, avec 80.000 emplois et un chiffre d’affaires en 2014 de 3,9 milliards d’euros. N’en déplaise aux pronostics de l’ère du numérique, cette résistance du secteur du livre reste quelque chose d’inédit dans le monde, bien qu’il faille compter sur le regard bienveillant des autorités pour maintenir ce bien culturel auprès des Français.

Le marché du livre en France

L’industrie du livre se porte encore bien avec 3,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014 (plus de 400 millions d’exemplaires vendus pour 673.500 références disponibles) et une baisse de seulement 1,3% par rapport à celle observée dans le commerce de détail en général. Alors que les librairies sont en voie de disparition en Angleterre et aux États-Unis (Amazon y réalise 41% des ventes de livres neufs), les librairies françaises résistent à la crise avec 2 240 points de vente physiques; Paris restant, malgré davantage de fermetures depuis 2009, la mieux fournie en terme de librairie par nombre d’habitants en Europe.

Selon le ministère de la Culture et de la Communication, le secteur du livre totalise plus de 80.000 emplois, «soit un peu moins de 0,4% de la population active mais près de 20% de l’ensemble des emplois du secteur culturel». Il y aurait 55.000 auteurs de livres en France et 2.500 d’entre eux arriveraient à vivre de leurs revenus sur la propriété littéraire et artistique. Les éditeurs, au nombre de 8.000, emploient 17.000 personnes. On compte 4.000 structures dont le revenu principal est l’édition et 1.000 dont l’activité est viable sur le plan économique.

La relative concurrence de l’internet et du numérique

Loin du chiffre d’affaires constaté dans les pays anglo-saxons, le livre numérique devrait atteindre un chiffre d’affaires de 115 millions d’euros en 2015. Ces résultats ne démontrent néanmoins pas un retard, si l’on considère l’importance du rôle culturel donné aux librairies par «la mise en avant de la diversité éditoriale ainsi que dans l’aménagement du territoire et l’animation culturelle», selon les termes du ministère. Selon Françoise Benhamou, professeur à l’université Paris-XIII, interviewée par Les Échos, «dans l’ensemble, les indépendants résistent, forts de la demande de conseil et de relation directe que le caractère désincarné de la relation numérique rend plus que jamais nécessaire.»

Dans son étude parue le 17 mars, l’institut GFK indiquait que la vente de livres numériques, malgré une augmentation spectaculaire de 45% en 2013, restait marginale avec 8,3 millions d’ouvrages téléchargés, soit 1,6% du chiffre d’affaires total de l’édition.

Tous différents face à la lecture

Selon GFK, on a observé en 2013 une progression des ventes des livres jeunesse (+6,7%); un maintien de la littérature générale (+0,4%), des bandes dessinées (-1,2%) et des livres pratiques et loisirs (-1,9%); alors que les plus grandes baisses ont touché les livres scolaires (-11,3%), les beaux-arts (-9,4%), l’histoire (-9,8%), les sciences humaines et techniques (-9,6%) et les dictionnaires et encyclopédies (-6,9%).

D’après la dernière étude Ipsos «Les Français et la lecture» réalisée pour le Centre national du livre, 33% des Français déclarent lire de moins en moins de livres, une tendance allant jusqu’à 45% auprès des 15-24 ans. A contrario, 18% des Français déclarent lire de plus en plus de livres, 90% d’entre eux lisant au moins un livre dans l’année. Au niveau des goûts éditoriaux, les hommes adultes privilégient surtout l’histoire, les femmes les romans, alors que les jeunes se tournent toujours vers la science-fiction et le fantasy.

 

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