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Jour d’élections en Israël

Écrit par Genevieve Belmaker, Epoch Times
24.03.2015
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  • Les électeurs du parti de l’Union sioniste réagissent aux résultats préliminaires des élections, ce 17 mars 2015 à Tel Aviv, Israël. (Ilia Yefimovich/Getty Images)

En Israël, le jour des élections, le pays ressemble à une arène de combat politique. Depuis que les parlementaires ont décidé de lier le pouvoir du Premier ministre à son parti politique, l’enjeu dépasse désormais les espoirs d’une seule et unique personne. Dans les faits, les élections reposent sur les politiciens et les experts politiques qui constituent le socle de l’avenir du pays. Systématiquement.

C’est beaucoup dire, dans un pays où nombre de gens – si vous leur posez la question – ne sont pas certains que l’État d’Israël existera encore dans une génération.

Comme pour beaucoup de choses en Israël, l’enjeu réel d’une élection porte plus sur l’avenir de la tribu que sur le choix d’un leader qui gagne –ou est réélu. La fête est nationale, la politique est omniprésente, dans les cafés et à leurs terrasses, c’est le sujet de prédilection. D’ordinaire, il y a controverse, mais dans cette élection nationale particulière, on en fait une affaire personnelle.

Pendant les jours et les semaines qui précèdent l’élection israélienne, l’attention va bien au-delà des frontières du pays. Benjamin Netanyahu, qui occupe le poste de Premier ministre depuis six ans, a fait un discours sans précédent devant les deux chambres du Congrès américain, il y a deux semaines. C’était le discours d’un homme d’État, d’un leader déterminé à garder son poste, ce qui lui a valu d’ailleurs de larges critiques en Israël, où il a été accusé de ne penser qu’au jeu politique et à sa campagne.

Sceller la victoire

Ce mardi 17 mars, jour du scrutin, Netanyahu avait sorti le grand jeu pour sceller sa victoire. Pour commencer, il a d’abord travaillé dur pour s’assurer que les électeurs se souviennent que le danger rode et qu’il est le seul homme à pouvoir les protéger. Aux États-Unis, il a alerté sur les dangers que représente un Iran nucléaire et a averti que les négociations actuelles, conduites par Obama à l’ONU pour trouver un accord dans ce sens, sont préoccupantes.

À mesure que l’élection se rapprochait, Netanyahu a pris le virage le plus à droite possible, sur le sujet sensible, à l’échelle internationale, de la création d’un État palestinien. Il a promis que l’État palestinien ne verrait jamais le jour tant qu’il resterait au pouvoir. Quant à Isaac Herzog, son principal adversaire, il promettait, si son Parti travailliste remportait les élections, de reconduire les efforts de paix.

La minorité arabe d’Israël a également été une cible dans cette campagne électorale, en particulier lorsque les quatre factions rivales se sont regroupées pour former une force politique d’impact. Encore une fois, peu importe le penchant de chacun, il s’agit de l’avenir de la tribu.

Des élections au coeur des familles

Si vous allez aux urnes un jour d’élections en Israël, l’atmosphère chargée y est presque aussi intéressante que les candidats. À l’extérieur des bureaux de vote, les trottoirs sont généralement remplis de partisans en campagne qui agitent les tracts de leurs candidats à qui veut bien les prendre. Il est difficile de se frayer un chemin dans tout ce chaos pour accéder aux urnes.

Même au sein des familles,  généralement grandes en Israël, le jour d’une grande élection peut être source d’intenses débats familiaux. La plupart des gens ont fait le service militaire obligatoire et gardé des check-points frontaliers, voire même ont combattu ou ont été impliqués dans  des escarmouches. Donc parler de paix avec l’Autorité palestinienne dépasse le cadre d’une simple question théorique. Il s’agit de la vraie vie, de ce qui affecte directement les personnes et leurs enfants. Si un accord de paix n’est pas conclu et que le conflit perdure encore 15 ans, un père dont le fils a aujourd’hui trois ans verra probablement son garçon porter l’uniforme et le fusil à ses 18 ans.

Cette élection n’aura, somme toute, pas été très différente des autres. Malgré les espoirs déçus de nombreux Israéliens, qui auront profité de leur journée de congé pour discuter de politique avec des amis autour d’un café.

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