Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Une organisation de défense de la liberté d’expression en Chine visée par des cyberattaques

Écrit par Joshua Philipp, Epoch Times
29.03.2015
| A-/A+
  • 4 janvier 2013: l’écran d’un ordinateur affiche un message «accès refusé» sur un site Internet bloqué à Pékin. GreatFire, une organisation de défense de la liberté sur Internet en Chine, a annoncé le 19 mars 2015 que ses services avaient été la cible de cyber-attaques destinées à les rendre inaccessibles. (STF/AFP/Getty Images)

GreatFire, une organisation luttant pour la liberté de l’Internet chinois, a été la  cible de cyberattaques massives, probablement en représailles de son opposition à la relance de la campagne de censure du Parti communiste chinois.

GreatFire permet aux internautes chinois de contourner la censure en ligne du Parti. Cette organisation  crée des versions miroir de sites bloqués en Chine, ce qui permet aux utilisateurs d’accéder à des services en ligne comme China Digital Times ou Google, autrement indisponibles.

Une déclaration sur le site internet de GreatFire explique: «Nous ne savons pas qui se trouve derrière cette attaque. Cependant, elle  coïncide avec l’intensification des pressions qu’a subi notre organisation ces derniers mois.»

L’administration du cyberespace du régime chinois a récemment qualifié GreatFire de «site anti-Chine» et les accuse d’être l’œuvre d’une «organisation étrangère anti-Chine». Le Parti communiste chinois (PCC) qualifie souvent «d’anti- Chine» les groupes qui le critiquent au sujet de la censure et des violations des droits de l’homme.

GreatFire accuse également l’administration du cyberespace chinois d’avoir exercé des pressions sur ses partenaires pour les forcer à stopper leur coopération, tandis qu’une source inconnue a essayé d’intercepter leurs courriers électroniques cryptés.

Récemment, GreatFire a également été le sujet d’un article du Wall Street Journal et la semaine dernière, Reporters sans frontières a utilisé leur méthode (qui est disponible gratuitement) pour débloquer neuf sites Internet dans le monde entier.

GreatFire a annoncé le 19 mars que leurs pages Internet ainsi que leurs sites miroirs, avaient été victimes d’une attaque par déni de service (DDoS) qui vise à rendre un site Internet indisponible en le submergeant de requêtes.

Charlie Smith (pseudonyme) de GreatFire a expliqué par courriel à Epoch Times que, si d’un côté l’attaque crée des problèmes, d’un autre côté, si elle provient du régime chinois, «je pense que cette attaque montre que notre stratégie de liberté collatérale fonctionne».

«Cela parait un peu fou, je sais», a-t-il admis avant d’ajouter: «La mauvaise nouvelle, bien sûr, c’est que pour nous empêcher de diffuser des informations non censurées en Chine, leur dernier recours est de lancer des attaques DDoS».

Les attaques ont débuté le 17 mars. Leurs sites ont reçu 2,6 milliards de requêtes usurpées par heure, ce qui est près de 2.500 fois plus élevé qu’habituellement.

GreatFire souligne que «ce genre d’attaque est agressif et représente l’imposition de la censure par la force brute. Les attaquants utilisent ce type de techniques lorsqu’ils n’ont plus d’autre option».

«Nous ne sommes pas équipés pour gérer une attaque DDoS de cette ampleur et nous avons besoin d’aide».

En raison des coûts de trafic, l’attaque leur coûte près de 30.000 dollars par jour. GreatFire a confié,qu’«Amazon, le service que nous utilisons, n’a pas encore confirmé s’ils allaient renoncer à cette somme ou pas. S’ils n’y renoncent pas, cela va sérieusement réduire nos opérations».

GreatFire a demandé à Amazon de les aider et de «prendre le parti de la liberté d’expression». Ils demandent également à leurs sympathisants de «dire à Amazon qu’ils trouvent que la liberté d’expression est une question importante» et de leur  rappeler qu’en tant qu’entreprise majeure sur Internet, ils jouent un «rôle important dans l’accès à l’information».

Charlie Smith a précisé que GreatFire avait contacté l’administrateur de leur compte chez Amazon qui, «s’est montré extrêmement utile pour essayer de nous aider à trouver une solution».

Amazon n’a pas encore répondu à notre demande de commentaires.

Version originale: GreatFire Hit by Crippling Cyberattacks After Angering Chinese Regime

Plus de 204 717 860 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.