Le réseau parisien de transport par autobus garde une place incontournable dans le déplacement des Franciliens. Fréquenté par plus d’un milliard de voyageurs par an, celui-ci se voit doté depuis début mars de nouveaux abribus. La maire de Paris, Anne Hidalgo a ainsi inauguré lundi dernier une nouvelle génération d’abris offrant au public un accès numérique aux informations et équipés pour certains d’un écran tactile. De quoi redonner un élan de jeunesse à ce service urbain en vogue depuis 1906.

Les premiers transports en commun ont été mis en service par Blaise Pascal à Paris en 1662, avec la permission de Louis XIV. Il a fallu attendre jusqu’en 1905 pour la présentation du premier autobus au Salon automobile de Paris, et 1906 pour que les premières lignes entrent en service. Le trafic automobile parisien se densifiant de plus en plus, dès 1964 a été inauguré le premier couloir dédié uniquement à la circulation des bus dans la capitale.

Paris possède aujourd’hui plus de 190 km de couloirs de bus dont presque la moitié strictement protégés de la circulation automobile. Ceux-ci améliorent considérablement le temps de parcours et la vitesse moyenne et contribuent à la popularité de ce réseau urbain. Ainsi le bus, offrant une vitesse de service de près de 13 km/h, forme une alternative moins coûteuse en aménagement que le tramway, roulant à 16 km/h, sachant que le métro le plus lent a une moyenne de 20 km/h. 

Une aire de jeunesse

La maire de Paris et le co-directeur de JCDecaux, Jean-Charles Decaux, ont dévoilé lundi 23 mars un abribus équipé d’écran tactile couplé avec un toit photovoltaïque. La firme procède actuellement au remplacement des 2.000 abribus que compte la ville, dont 100 seront équipés d’écrans tactiles et 50 d’un toit végétalisé. Lors de l’inauguration, Jean-Charles Decaux a souligné le défi que représente une intervention dans l’espace public parisien. Le passage au 2.0 y est incarné par l’intégration d’un port USB permettant la recharge des appareils électroniques mobiles, tablettes et téléphones portables.

Certains usagers n’ont pas manqué de remarquer la faible protection des nouveaux abribus contre les intempéries, alors que leur toit a une surface supérieure de 50% par rapport à la dernière génération. En revanche, de réels progrès ont notamment eu lieu dans la signalétique. Les panneaux d’affichage séparés offrent de l’extérieur un meilleur aperçu visuel du temps d’attente. En outre, l’accent a été mis sur la visibilité du nom de la station et des bus qui y marquent l’arrêt pour une orientation plus claire, notamment pour les touristes.

Ceux-ci apprécieront certainement les nouveaux plans de quartier centralisés et incorporés dans chaque abribus. De quoi redonner une aire de légèreté et une touche d’accessibilité à un acteur essentiel du transport urbain.