Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Selon l’Insee, la nouvelle carte des régions est plus équilibrée

Écrit par Sarita Modmésaïb, Epoch Times
22.04.2015
| A-/A+
  • La nouvelle carte des régions va permettre de rééquilibrer le poids des régions par rapport à la région Île-de-France. (Loic Venance/AFP/getty images)

Les manuels d’histoire et de géographie des écoliers seront bientôt obsolètes, puisque le 1er janvier 2016, la carte administrative de la France aura changé: nouveau découpage pour moins de régions. Elles ne seront plus qu’au nombre de 18 au lieu des 27 actuelles, DOM y compris. L’Insee, dans sa dernière étude, La France et ses territoires, propose une analyse de ces nouvelles régions.

Moins de différences démographiques

La loi du 16 janvier 2015 a redéfini le découpage de la France métropolitaine, redistribuant les cartes et rassemblant davantage de territoires autour d’une seule région: excepté six d’entre elles qui ne bougent pas (Île-de-France, Bretagne, Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire), toutes les autres sont le fruit d’un regroupement de territoires. Ainsi, à l’image des régions qui «entouraient» l’Île-de-France, les deux régions de Basse et Haute-Normandie fusionnent pour devenir la Normandie, les territoires de l’Est deviennent l’Alsace Champagne-Ardenne Lorraine et dans le Nord, on ne compte plus que le Nord-Pas de Calais Picardie.

La taille des régions étant augmentée, ce nouveau découpage gomme davantage les différences démographiques et économiques qui existaient d’une région à une autre.

Face au mastodonte démographique et économique qu’est l’Île-de-France, ces nouvelles régions prennent davantage de poids et s’homogénéisent en terme de population, puisqu’elles dépassent maintenant toutes les 2 millions d’habitants, se rapprochant aussi davantage des régions des pays voisins.

On distingue ainsi trois groupes homogènes en terme des populations. L’Île-de-France, avec 11,9 millions d’habitants en 2011 et l’Auvergne Rhône-Alpes, avec 7,6 millions d’habitants constituent les deux principales mégalopoles françaises. Cinq régions de taille intermédiaires, comportent entre 5 et 6 millions d’habitants et cinq autres régions présentent entre 2 et 4 millions d’habitants et se situent dans le centre et l’Ouest. Seule la Corse, région métropolitaine non continentale, compte, à l’image des DOM, une population inférieure à 2 millions d’habitants (314.000 habitants).

Un poids économique concurrentiel

Outre l’Île-de-France qui concentre 29,8% du PIB français, la création de régions plus grandes a aussi modifié leur poids économique, révélant six grandes régions dont le PIB total équivaut à presque la moitié du PIB de la France (47,7%).

Ce sont les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, Nord Pas-de-Calais Picardie, Languedoc-Roussillon Midi Pyrénées, Alsace Champagne-Ardenne Lorraine et enfin Auvergne Rhône-Alpes, une région qui compte à elle seule 11,4% du PIB national. Ces six régions bénéficient d’une augmentation de PIB régional et d’une homogénéisation de leur poids économique, réduisant la dispersion des PIB par habitant du fait de la fusion de région à faible PIB avec une autre au PIB supérieur à la moyenne française (hors Île-de-France).

En terme de croissance du PIB entre 1990 et 2012, ce sont les régions Pays de la Loire et Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées qui s’en sortent le mieux, pour des raisons différentes selon l’Insee: «la forte croissance de la population» pour les Pays de la Loire et le «dynamisme de secteurs moteurs comme l’aéronautique et les services marchands» pour Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées.

Ce redécoupage présage donc d’un rééquilibrage des moyens humains et matériels, donnant davantage de poids aux régions en terme d’investissement, et contribuant à réduire l’hégémonie et la centralisation propre à l’Île-de-France.

Plus de 204 717 860 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.