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Qualité de vie: PIB et nouveaux indicateurs

Écrit par Laurent Gey, Epoch Times
14.05.2015
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  • Le PIB pourrait contenir d’autres données que celles économiques et s’accompagner d’indicateurs sur la qualité de vie, l’environnement et le vivre ensemble. (Fred Dufour/AFP/Getty Images)

Une loi passée inaperçue au mois d’avril pourrait être en train de révolutionner le pilotage économique du pays. Portée par la députée Eva Sas, elle vise à prendre en compte de nouveaux indicateurs de richesse dans la définition des politiques publiques. Le PIB, sacro-saint indicateur de la santé économique d’un pays, ne sera bientôt plus le seul à évaluer la mesure du progrès de notre société. Le cabinet d’expertise et de réflexion France Stratégie, affilié au Premier ministre, et le Conseil économique, social et environnemental (CESE) sont en train de mener une enquête pour recueillir l’opinion des Français sur le sujet. Parmi les nouveaux indicateurs possibles: qualité de vie, développement durable, vivre ensemble.

De nouveaux indicateurs pour le PIB

Le PIB, indicateur de la production intérieure brute, serait maintenant un indicateur obsolète. Créé aux États-Unis pendant la Grande Dépression de l’entre-deux-guerres et repris en France après la Seconde Guerre mondiale, il a été un indicateur de croissance décisif à une époque de grande croissance et de reconstruction du pays. C’est bien là son défaut, car n’étant plus adapté à notre époque, il peut donner des indices contradictoires. En effet, après des évènements catastrophiques, comme un tremblement de terre, une grave crise économique, un ouragan, il s’avère que le PIB augmente car le pays doit se reconstruire; pourtant l’impact de la catastrophe sur la prospérité du pays n’apparaît nulle part.

D’où l’idée d’affiner les indicateurs, en gardant celui du PIB complété par d’autres. Selon Eva Sas, «l'enjeu est que la réussite d'un gouvernement ne soit plus mesurée à l'aune de la croissance du PIB, mais de nos véritables objectifs: l'emploi, la qualité de vie, le revenu réel de nos concitoyens, la préservation de notre environnement».

Une idée déjà avancée en 2009 avec le rapport Stiglitz et appuyée récemment par la Fondation Nicolas Hulot pour prendre en compte la «dégradation et la destruction des ressources naturelles et des services écologiques», pourtant comptées actuellement positivement dans le calcul du PIB.

L’exemple des voisins européens

Des mesures similaires existent déjà chez nos voisins européens. En Allemagne par exemple, le PIB est accompagné de neuf critères se regroupant en trois domaines: l’économie, l’écologie et la santé sociale. Pour chacun de ces indicateurs, des seuils d’alerte permettent de tirer la sonnette d’alarme.

Au Royaume-Uni, un programme national de mesure du bien-être a été mis en place en 2011. Il comprend une quarantaine d’indicateurs regroupés suivant dix critères: bien-être personnel, bien-être relationnel, santé, gestion du temps, cadre de vie, conditions économiques du ménage, indicateurs économiques, éducation, gouvernance et environnement. Les Français peuvent participer à cette réflexion en se rendant sur l’enquête Comment mesurer la qualité de la croissance? sur le site de France Stratégie.

 

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