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Série: Bienvenue chez nous!

Une maison pleine de vie

Écrit par Nathalie Dieul, Epoch Times
16.05.2015
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  • Une blague récurrente dans cette famille comptant six femmes : «Papa, est-ce que c’est parce que nous sommes des filles que tu as fait une maison rose? Il répond : 'Mais non, ce n’est pas une maison rose, c’est une maison en brique antique!'» (Sylvie Vallée)

C’est toute une aventure qui a conduit Sylvie Vallée, son mari Sylvain Robert et leurs cinq enfants dans cette grande maison de la Rive-Sud il y a 12 ans, alors que la famille – pourtant sans problème d’argent – a failli se retrouver à la rue. Voici leur histoire.

À leur mariage, Sylvie et Sylvain s’étaient fait construire une petite maison. Après avoir donné naissance à cinq filles, ils se sont retrouvés à l’étroit et ont proposé au père de Sylvain de construire une maison bigénération où ils pourraient habiter tous ensemble.

Celui-ci ayant accepté, le jeune couple commence à faire des plans et met sa maison en vente. Une offre d’achat est acceptée et ils ont trois mois pour quitter la petite maison. Au moment où Sylvie retourne voir son beau-père pour qu’il signe les papiers, il lui annonce qu’il a changé d’idée et qu’il ne veut plus déménager.

Coup dur pour la mère de famille : en plus des heures prolongées qu’exige son poste élevé au sein du gouvernement et le fait d’élever ses cinq enfants, elle passe ses fins de semaine à son écurie où elle fait la gestion d’une école d’équitation. «Dans trois mois, je dois déménager et je n’ai pas de place où aller… »

Le couple part à la recherche d’une future maison à acheter et fait successivement 11 offres d’achat pendant le premier mois. Elles sont toutes refusées à cause du délai trop serré. La pression augmente pour la jeune femme qui s’imagine qu’elle risque de se retrouver à la rue dans deux mois avec sa famille.

Sylvie Vallée fait des appels pour essayer de trouver au moins un appartement à louer, mais la réponse est décourageante : «Vous avez cinq enfants? Merci, Madame, oubliez mon numéro de téléphone.»

Dans une situation aussi désespérée, il fallait bien croire aux miracles pour arriver à se trouver un nid. Sylvie Vallée est très croyante, ce qui lui a permis de ne pas baisser les bras. Cependant, la vie lui réservait encore une série de surprises…

Devant l’urgence de la situation, Sylvain Robert va voir un ami qui accepte de louer à la grande famille sa maison qui est en vente. Ils déménagent et continuent à faire des offres d’achat et à chercher un terrain où ils pourraient construire. Toutefois, dans le secteur de Saint-Bruno-de-Montarville qui les intéresse, il n’y a plus aucun terrain disponible.

  • Sylvie Vallée trouvait sa maison très grande quand son mari la construisait. Maintenant que ses cinq filles ont grandi et qu’elles habitent toujours là, elle ne la trouve plus si grande.
    (Nathalie Dieul/Epoch Times)

À peine un mois après s’être installé dans cette maison, coup de théâtre : l’ancienne conjointe de cet ami veut la récupérer! La famille se retrouve encore une fois dans la même situation : toujours pas de place où rester avec ses cinq filles, âgées de 3 à 14 ans. 

Heureusement, un autre ami leur loue sa maison – quoique provisoirement – alors qu’elle est en vente. Cette fois-ci, le couple ne prend pas la peine de bien installer les chambres des enfants : au lieu de monter les lits et les bureaux avec les tiroirs, Sylvie Vallée installe des matelas par terre, les vêtements dans des boîtes, et toutes les boîtes de jeux dans le sous-sol. Curieusement, c’est le bonheur pour toutes ces petites filles : «Elles se rappellent de ce moment : ‘’Maman, c’était tellement le fun de se promener entre les boîtes!’’», s’amuse à répéter la mère de famille.

Encore une fois, Sylvie et Sylvain continuent à chercher un terrain où ils pourraient construire leur maison avant que celle qu’ils occupent soit vendue. Ils en trouvent un qu’ils veulent acheter, mais là encore cela ne fonctionne pas. «Pourquoi mes offres ne sont-elles pas acceptées? Il doit y avoir quelque chose de mieux, c’est sûr!», pense l’optimiste Mme Vallée.

Finalement, le couple va voir un agent qui s’occupe du secteur convoité et lui demande s’il n’aurait pas un terrain à vendre par hasard. Le miracle tant attendu arrive : bien que tous les terrains aient été vendus, l’un d’entre eux a été remis en vente la veille, l’acheteur n’ayant pas obtenu de financement.

  • Un beau grand salon avec un coin salle à manger, situé juste à côté de la cuisine.
    (Nathalie Dieul/Epoch Times)

«Le soir même, on a visité, j’ai dit où est-ce qu’on signe?», se souvient la gestionnaire. C’était déjà le mois d’octobre. Le père de famille, ayant sa propre compagnie d’excavation, veut creuser avant l’arrivée de la neige. Il donne un délai de deux semaines à sa femme pour lui fournir des plans.

Celle-ci a toujours eu un talent artistique et elle rêvait de dessiner sa maison, mais elle n’en avait pas le temps. Elle prend des magazines spécialisés et fait des modifications aux plans des maisons qu’elle aime.

«La maison s’est érigée à partir du mois de novembre et on déménageait ici en avril. La semaine où on déménageait, l’ami de Sylvain vendait la maison qu’il nous avait loué. Tout était parfait!», se souvient avec émotion la mère de cinq enfants. «J’avais trouvé que c’était une grosse épreuve parce que je n’aurais jamais mis ma maison en vente sans savoir où aller en fin de compte, mais ça se termine bien.»

Par la suite, le père de famille s’occupe du terrassement, creuse une piscine, ajoute un spa. «La maison est complète. Ici, on ne manque de rien, on est proche de tout et le golf est juste là. C’est un beau secteur. L’été, j’adore les fleurs, l’aménagement paysager», apprécie Sylvie Vallée. «J’aime les grandes fenêtres comme vous voyez. Il faut que je voie le soleil, la nature, les oiseaux!»

Évidemment, les filles ont grandi, mais bien qu’âgées de 15 à 26 ans maintenant, elles habitent encore la maison familiale où règne une belle atmosphère et où chacun a son espace. «Tout le monde s’entraide. Ça va bien», se réjouit Mme Vallée. «Il y a toujours beaucoup de gens qui viennent souper. On se colle tous les uns aux autres.»

Les deux aînées ont choisi d’habiter dans une pièce qui ne devait pas être habitable, un grenier tout en haut de la maison d’où elles peuvent voir au loin. Leurs parents leur ont aménagé une jolie pièce. «Le défi c’est que je voulais mettre des cadres, alors mon mari les a vissés dans la structure parce qu’ils tombaient», s’amuse leur mère.

  • Ce grenier n’était pas destiné à être habité, mais les deux filles aînées voulaient y dormir, alors leurs parents leur ont aménagé une belle chambre. (Nathalie Dieul/Epoch Times)

La passion familiale peut se voir dans toute la maison, avec des photos et des peintures représentant des chevaux. C’est d’ailleurs à cause de cette passion que la famille Robert a d’autres projets maintenant : vendre leur maison de rêve pour s’en construire une autre, sur le terrain de l’écurie dont elle est propriétaire.

En effet, bien que l’écurie ne soit située qu’à quelques minutes de là en voiture, presque tous les membres de la famille font plusieurs allers-retours entre les deux lieux tous les jours. La nouvelle maison? «Tant qu’à se construire, on va avoir à peu près l’équivalent», assure Sylvie.

Cette fois-ci, le couple a déjà le terrain et le permis de construction avant de mettre leur maison en vente! Ils en profitent pour la rénover avant de permettre à une autre famille d’y vivre autant de moments de bonheur qu’ils en ont vécus.

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