Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

L’école de l’égalité ou de la diversité des chances?

Écrit par Sarita Modmésaïb, Epoch Times
19.05.2015
| A-/A+
  • Repenser les méthodes d’enseignements afin de développer les intelligences multiples présentes en chaque enfant. (Fred Dufour/AFP/Getty Images)

«Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie entière à croire qu’il est stupide.» Cette citation attribuée à Albert Einstein témoigne des débuts scolaires difficiles de celui qui serait, pourtant, par la suite, à l’origine de la théorie de la relativité. Alors que 61% des Français se disent opposés à la réforme des collèges, la diversité des savoir-faire et des savoir-être de nos enfants devient un enjeu pédagogique majeur de ce début du XXIe siècle.

Des intelligences et de la diversité

Il n’était pas sans rappeler la nécessité de reconnaître et de développer les capacités de chacun, souvent bien différentes des compétences linguistiques ou logico-mathématiques requises principalement dans la majorité des systèmes scolaires.

La théorie des intelligences multiples, présentée par l’Américain Howard Gardner en 1983, soutient l’existence d’au moins huit types d’intelligence chez l’enfant en proportions très variables, nécessitant de facto une approche d’enseignement utilisant chacune d’entre elles afin de développer et valoriser, à un moment ou un autre, les capacités présentes naturellement chez l’enfant. Ainsi, outre l’intelligence logico-mathématique et verbo-linguistique largement développées dans les écoles, il préconise la mise en place d’autres techniques d’enseignement faisant appel à nos autres intelligences, spatiales, kinesthésiques, intra ou interpersonnelles, permettant à chaque enfant de faire appel à ses capacités d’adaptation et d’apprentissage.

Quelle école de l’égalité?

Qu’en est-il aujourd’hui de l’école, en France notamment? Depuis l’annonce de la réforme des collèges, intellectuels, politiques ou simplement parents d’élèves, montent au créneau pour dénoncer ce que beaucoup considèrent maintenant comme une aberration, notamment concernant l’enseignement des langues.

La suppression des classes bilangues ou européennes, jugées «élitistes» par la ministre, afin de doter l’apprentissage «pour tous» d’une deuxième langue dès la 5e en est peut-être un exemple. Afin de pallier le niveau de langue très bas des petits Français (selon l’étude EF EPI de 2014 qui portait sur 69 pays, la France se classait en 29e position pour ses compétences en anglais), le gouvernement a donc décidé d’instituer l’enseignement d’une deuxième langue dès la 5e, diminuant alors le nombre d’heures hebdomadaires en 4e et en 3e.

Pour les élèves présentant des difficultés dans l’apprentissage des langues, l’ajout précoce d’une deuxième langue (parfois qualifiable de troisième langue lorsque le français n’est déjà pas la langue maternelle de l’élève) pourrait bien être un obstacle supplémentaire à leur épanouissement et à leur réussite scolaire. À l’inverse, concernant les élèves disposant de capacités linguistiques développées, la suppression des classes bilangues constitue de nouveau une perte pour leur épanouissement culturel et intellectuel.

Permettre à chaque enfant de s’épanouir dans ce qu’il fait (et peut faire) de mieux, est-ce la promotion de l’excellence ou la recherche de l’élitisme?

Plus de 204 717 860 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.