Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Jeunesse en péril

Écrit par Sarita Modmésaïb, Epoch Times
06.05.2015
| A-/A+
  • Les conséquences de l’addiction peuvent être très graves chez les adolescents. (Matt Cardy/Getty Images)

7 adolescents sur 10 ont déjà fumé une cigarette, près de 9 sur 10 déclarent avoir consommé de l’alcool, et environ la moitié s’est essayée au cannabis. Tels sont les résultats édifiants de l’enquête ESCAPAD réalisée par l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies au mois de mars dernier sur des jeunes de 17 ans.

Une forte addiction à l’alcool, mais une consommation en baisse

En dépit de ces taux élevés, on constate une baisse continue de la consommation d’alcool entre 2000 et 2014: le taux d’expérimentation, c’est-à-dire la consommation au moins une fois dans la vie, a ainsi diminué de 5 points.

Cependant plus inquiétant, l’usage régulier d’alcool (au moins 10 consommations au cours du mois) concerne 12,3% de l’ensemble des jeunes interrogés, les garçons demeurant toujours plus touchés (17,5%) que les filles (6,8%). Pourtant, les cas d’ivresse ont baissé aussi bien chez les garçons que les filles mais le taux demeure toujours important, 59,4% d’entre eux déclarent avoir déjà été ivres au moins une fois dans leur vie.

Le phénomène de «binge drinking», consistant à boire de grandes quantités d’alcool en un court laps de temps, semble aussi en baisse, de 53,1% en 2011, il passe sous la barre des 50% en 2014, avec 48,8%.

Baisse globale du tabagisme

Si l’expérimentation du tabac connaît, elle aussi, une baisse globale de 9 points entre 2000 et 2014, l’usage quotidien du tabac est en légère progression, passant de 31,5% à 32,4% entre 2011 et 2014. Les filles sont les plus touchées (+1,7 point), mais restent moins concernées par le tabagisme intensif (plus de 10 cigarettes par jour) que les garçons (6,1% contre

9,3%).

Hausse de la consommation de substances illicites

De manière générale, si on constate une baisse de l’expérimentation des substances licites, leur consommation régulière demeurant toujours en hausse, l’expérimentation de substances illicites connaît elle, une progression préoccupante.

C’est le cas de l’expérimentation de cannabis: en baisse régulière depuis 2000, elle connaît un sursaut de consommation depuis 2008 (+6 points entre 2011 et 2014). De même, son usage régulier a augmenté de plus de 2 points entre 2011 et 2014 et concerne surtout les garçons 12,5%, la proportion des filles n’étant que de 5,8%.

Tenter d’appréhender les effets de cette addiction sur le long terme, c’est ce qu’a effectué le Pr Wayne Hall, conseiller à l’OMS, par une étude menée sur 20 ans. Selon cette étude, «la consommation prolongée de cannabis perturbe particulièrement les fonctions cognitives, l’apprentissage et la mémoire, la perception de l’environnement, les motivations, la coordination motrice et la sensibilité douloureuse».

En ajoutant que «chez l’adolescent, l’usage régulier de cannabis entraîne des troubles cognitifs et un risque de désinvestissement plus ou moins global de ses activités sociales, familiales et scolaires».

Plus de 204 717 860 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.