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Une série éditoriale de Epoch Times: Neuf commentaires sur le Parti communiste – 7e partie

L’histoire des tueries du Parti communiste chinois

Écrit par Epoch Times
25.07.2005
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Préambule

  • u00abEst-ce que vous allez continuer à pratiquer le Falun Gong?» u00abS'il n'abandonne pas, incinérez-le.»

L’histoire du Parti communiste chinois, longue de 55 ans, est tachée de sang et de mensonges. Les récits cachés derrière son passé sanglant sont non seulement extrêmement tragiques mais aussi rarement connus. Sous la direction du PCC, entre 60 et 80 millions de Chinois innocents ont été tués, laissant derrière eux des familles éclatées. Beaucoup de gens se demandent pourquoi le PCC tue autant. Alors qu’il continue sa persécution brutale des pratiquants de Falun Gong et a récemment réprimé des manifestations populaires à Hanyuan en tirant sur la foule, on peut se demander si l’on verra un jour le PCC apprendre à s’exprimer avec des mots plutôt que par les armes. Mao Tse Toung a résumé ainsi le but de la Révolution culturelle: «[...] passé le chaos, le monde retrouve la paix, mais 7 ou 8 ans après, le chaos doit resurgir». En d’autres termes une Révolution culturelle devrait avoir lieu tous les 7 ou 8 ans et il est nécessaire de tuer une partie de la population tous les 7 ou 8 ans.

Il y a toute une idéologie et des exigences pratiques derrière les massacres du PCC.

D’après son idéologie, le PCC croit à la «dictature du prolétariat» et «à la révolution permanente sous la dictature du prolétariat». C’est pourquoi, après la prise de pouvoir du PCC en Chine, il a tué les propriétaires terriens pour résoudre les problèmes des relations de production dans les régions rurales, il a tué les «capitalistes» pour parvenir à des réformes commerciales et industrielles et résoudre les problèmes de production dans les villes. Une fois ces deux classes éliminées, les problèmes économiques ont été résolus dans l’ensemble. De la même manière, établir la culture de la classe dirigeante passait par le massacre. Les intellectuels ont été éliminés lors de la répression des groupes de Hu Feng opposés au Parti et des anti-droitiers. Tuer les chrétiens, les taoïstes, les bouddhistes et les groupes ethniques a permis de résoudre le problème des religions. Les meurtres en masse qui ont eu lieu pendant la Révolution culturelle ont établi la domination absolue – tant culturelle que politique – du PCC. Le massacre de la place Tiananmen visait à prévenir une crise politique et à étouffer toute revendication démocratique. La persécution du Falun Gong vise à supprimer les questions de croyance et de médecine traditionnelle. Face aux crises financières continuelles (le prix des biens de consommation a grimpé en flèche depuis que le PCC est au pouvoir et l’économie chinoise s’est effondrée après la Révolution culturelle), face aux crises politiques (les gens qui refusaient d’appliquer les ordres du Parti ou qui exigeaient de partager avec lui les droits politiques) et face aux crises de croyances (la désintégration de l’ancienne Union Soviétique, les changements politiques en Europe de l’Est et la question du Falun Gong) du point de vue du PCC, tout cela était nécessaire pour renforcer et maintenir son pouvoir. A l’exception du Falun Gong, le PCC a utilisé presque tous ces mouvements pour ranimer le spectre pervers du PCC et inciter au désir de révolution. Le PCC a aussi utilisé ces mouvements politiques pour tester ses propres membres, éliminant ceux qui ne se conformaient pas aux exigences du Parti.

Tuer est aussi nécessaire pour des raisons pratiques. Le PCC, à ses débuts, était un groupe de voyous et de criminels qui tuait pour s’emparer du pouvoir. Ce précédent une fois établi, le retour en arrière était inconcevable. Il avait besoin de maintenir une terreur continuelle pour intimider les gens et les forcer à accepter, dans la peur, son pouvoir absolu.

En surface, le PCC peut sembler avoir été dans «l’obligation de tuer», on peut croire que ce sont les divers incidents survenus qui ont déclenché son mécanisme de tuerie systématique. En réalité, ces incidents ont été utilisés pour déguiser son besoin de tuer car pour le Parti, il est nécessaire de tuer périodiquement. Sans ces leçons douloureuses, les gens pourraient commencer à penser que le PCC s’améliore, et s’enhardir à demander la démocratie, comme ces étudiants idéalistes lors du mouvement démocratique de 1989. Avoir recours au carnage tous les 7 ou 8 ans permet de rafraîchir la mémoire des gens sur la terreur permanente et mettre en garde les jeunes générations en leur faisant comprendre que quiconque s’oppose au PCC, qu’il veuille défier le pouvoir absolu du PCC ou renouer avec l’histoire culturelle chinoise, goûtera la «poigne de fer» de la dictature du prolétariat.

Tuer est devenu pour le PCC un des moyens essentiels pour conserver le pouvoir. Les dettes de sang ne faisant qu’augmenter, le fait qu’il pose son couteau de boucher pourrait encourager les gens à se venger des actes criminels du PCC. Tuer abondamment et minutieusement n’était pas suffisant; le massacre devait être réalisé de la manière la plus brutale, pour intimider efficacement la population, surtout lorsque le PCC était encore en train d’établir son pouvoir.

Etant donné que le but de tuer était d’installer un climat de grande terreur, le PCC choisissait ses cibles de manière arbitraire et irrationnelle. Dans chaque mouvement politique, le PCC a utilisé la stratégie du génocide. Prenons par exemple la «répression des réactionnaires»: elle ne réprimait pas les «actions» réactionnaires mais les «gens» considérés comme réactionnaires. Si l’on s’était enrôlé et que l’on avait servi quelques jours dans l’armée nationaliste (Kuomintang, KMT), sans pour autant avoir fait de la politique après que le PCC ait pris le pouvoir, on était quand même tué pour son «passé réactionnaire». Dans le processus de la réforme agraire, afin de régler le problème «à la racine», le PCC a souvent tué la famille des propriétaires terriens.

Depuis 1949, le PCC a persécuté plus de la moitié de la population chinoise. On estime qu’entre 60 et 80 millions de personnes sont décédées de mort non naturelle. Ce nombre dépasse le nombre de morts des deux dernières guerres mondiales réunies.

Comme dans d’autres pays communistes, les meurtres arbitraires du PCC ont inclus l’extermination brutale de ses propres membres dans le but d’éliminer les dissidents qui estimaient une certaine humanité au-delà de la nature même du Parti. Dans sa tentative d’établir une forteresse invincible, le règne de terreur du PCC frappe autant la population que ses propres membres.

Dans une société normale, les gens témoignent d’affection et d’amour les uns envers les autres. Ils respectent la vie et remercient Dieu. En Orient les gens disent: «Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse». En Occident on dit: «Aime ton prochain comme toi-même». A l’opposé, le PCC soutient que «l’histoire de toutes les sociétés qui ont existé jusque à présent est l’histoire de la lutte des classes». Pour maintenir ces «luttes» à l’intérieur de la société, on doit générer la haine. Le PCC ne fait pas que tuer, il encourage aussi les gens à s’entretuer. Il cherche à les désensibiliser face à la douleur d’autrui en commettant partout des meurtres. En les exposant constamment à une brutalité inhumaine, le PCC cherche à les engourdir, à faire en sorte qu’ils développent l’idée que le «mieux qu’on puisse espérer est d’échapper à la persécution». Toutes ces leçons données lors de brutales répressions permettent au PCC de rester au pouvoir.

En plus de tuer d’innombrables vies, le PCC détruit aussi l’âme de la population chinoise. Beaucoup de gens sont devenus conditionnés et réagissent aux menaces du PCC en abandonnant tous leurs principes et leur bon sens. Dans un sens, l’âme de ces gens est morte, quelque chose de bien plus terrible que la mort physique. 

I. Un affreux massacre 

Avant que le PCC ne soit au pouvoir, Mao Tse Toung avait écrit: «Nous n’appliquerons certainement pas une politique de bienveillance à l’égard des réactionnaires et des activités réactionnaires des classes réactionnaires». En d’autres termes, même avant que le PCC n’ait pris Pékin, il s’était déjà mis en tête d’exercer la tyrannie cachée sous l’euphémisme de la «dictature démocratique populaire». Nous allons en donner quelques exemples.

1. La répression des réactionnaires et la réforme agraire

En mars 1950, le PCC lançait les «ordres de réprimer rigoureusement les éléments réactionnaires» connus comme le mouvement de «répression des réactionnaires».

A l’inverse de tous les empereurs qui offraient l’amnistie à tout le pays après leur couronnement, le PCC a commencé à tuer dès le moment où il est monté au pouvoir. Dans un document, Mao Tse Toung a stipulé: «Il y a encore beaucoup d’endroits où les gens sont intimidés et n’osent pas tuer les réactionnaires ouvertement et à grande échelle.» Au mois de février 1951, le PCC central a dit qu’à l’exception des provinces de Zhejiang et d’Anhui au sud, «les autres régions qui ne tuent pas assez, en particulier dans les grandes et moyennes villes, devaient continuer à tuer le plus possible et ne pas s’arrêter trop tôt». Mao a même recommandé que dans les «régions rurales, pour tuer les réactionnaires il fallait tuer en moyenne plus d’1/1.000e de la population […] dans les villes ça ne devait pas être autant» . La population de la Chine à l’époque atteignait environ 600 millions de personnes ; cet «ordre royal» de Mao a causé au moins 600.000 morts. Personne ne sait d’où provient ce ratio de 1/1.000e. Peut-être que Mao a décidé tout simplement que ces 600.000 vies suffiraient pour faire régner la terreur au sein du peuple et en a donc donné l’ordre.

Que ces vies aient mérité la mort ou non, cela n’entrait pas dans les préoccupations du PCC. «Les règlements de la République Populaire de Chine en matière de sanctions des réactionnaires» annoncées en 1951 stipulaient que même ceux qui «propageaient des rumeurs» pouvaient être «immédiatement exécutés».

Pendant que la répression des réactionnaires était mise en œuvre, la réforme agraire se déroulait aussi à grande échelle. Le PCC l’avait déjà commencée, dès la fin des années 1920, dans les régions qu’il occupait. En surface, cela semblait être un moyen pour avoir une nation paisible et idéale – similaire au Royaume céleste de Taiping – dans laquelle chacun posséderait des terres, mais en réalité il s’agissait d’un simple prétexte pour tuer. Tao Zhu, qui était le numéro 4 dans la hiérarchie du PCC, avait un slogan pour la réforme agraire: «Chaque village saigne, chaque ménage se bat», indiquant que dans chaque village on devait tuer les propriétaires terriens.

La réforme agraire aurait pu se faire sans tuer. Le gouvernement taiwanais l’a fait en rachetant des terres à leur propriétaire. Comme le PCC était à l’origine un groupe de bandits et de lumpenprolétariat qui ne savaient rien faire d’autre que voler, ils avaient naturellement besoin de tuer leurs victimes pour qu’elles ne puissent jamais se venger.

La manière de tuer la plus commune pendant la réforme agraire était la «réunion de lutte». Le PCC inventait des crimes et en accusait les propriétaires terriens ou les riches fermiers. Il demandait au public de quelle manière ils devaient être punis. Des membres du PCC ou des activistes étaient déjà positionnés parmi le public pour crier «Il faut les tuer!» et les propriétaires terriens ou les riches fermiers étaient tués sur le champ. A cette époque quiconque possédait des terres dans les villages était traité de «tyran». Ceux qui tiraient souvent profit des paysans pauvres étaient nommés «les tyrans pervers»; ceux qui aidaient souvent en entretenant les biens publics et donnaient de l’argent pour les écoles et lors des désastres naturels étaient nommés les «gentils tyrans»; et ceux qui ne faisaient rien, les «tyrans silencieux ou tranquilles». Quoi qu’il en soit cette classification n’avait pas d’importance, puisque tous les «tyrans» finissaient par être exécutés sur le champ quelle que soit la catégorie à laquelle ils appartenaient.

Fin 1952, le PCC a publié le nombre «d’individus réactionnaires» qu’il avait tués: plus de 2,4 millions de personnes. En réalité le nombre de morts parmi les propriétaires terriens et les anciens fonctionnaires du gouvernement du Kuomintang sous le niveau du canton se chiffrait au moins à 5 millions.

La répression des réactionnaires et la réforme agraire ont eu trois conséquences directes. La première est que les anciens fonctionnaires, qui avaient été sélectionnés par un système d’autonomie basée sur les clans, ont été éliminés. En réprimant les réactionnaires et à travers la réforme agraire, le PCC a tué tous les dirigeants du système précédent et imposé un contrôle absolu en plaçant un membre du Parti dans chaque village. La deuxième conséquence, ce sont les sommes gigantesques récoltées par le vol et le pillage. La troisième est que les citoyens étaient terrorisés par la répression brutale des propriétaires terriens et des riches fermiers.

2. La «Campagne des trois anti» et la «Campagne des cinq anti»

La répression des réactionnaires et la réforme agraire ont principalement touché les campagnes, alors que les «campagne des Trois Anti» et «campagne des Cinq Anti» (aussi nommées «campagne des trois coups» et «campagne des cinq coups») qui ont suivi peuvent être considérées comme le génocide équivalent dans les villes.

«Trois Anti» était une campagne «anti-corruption, anti-gaspillage, anti-bureaucratie» qui a commencé en décembre 1951 et visait la corruption des cadres du Parti. Certains membres corrompus du PCC ont été exécutés. Peu de temps après, le PCC a attribué la corruption des fonctionnaires de son gouvernement aux tentations faites par des capitalistes. En conséquence il a lancé en 1952 la «campagne des Cinq Anti» : contre la corruption, la fraude fiscale, le vol des biens publics, les détournement de fonds et l’espionnage sur les informations économiques d’état.

La «campagne des Cinq Anti» a principalement consisté à voler les biens des capitalistes ou plutôt à tuer les capitalistes pour prendre leur argent. Chaque soir, assis dans son canapé une tasse de thé à la main, Chen Yi, à l’époque maire de Shanghai, était renseigné sur l’avancement des opérations. Il demandait nonchalamment: «combien y a-t-il eu de parachutistes aujourd’hui?» signifiant «combien d’hommes d’affaires ont sauté du haut d’un immeuble pour se suicider?» Aucun capitaliste n’a pu échapper à la «campagne des Cinq Anti». On exigeait d’eux qu’ils payent des taxes «dérobées» dès la période Guangxu (1875-1908) sous la Parti communiste de l’Union soviétique (1644-1911) au moment où le marché commercial de Shanghai a été établi pour la première fois. Malgré leurs ressources, les capitalistes n’avaient pas les moyens de payer de telles «taxes». Ils n’avaient pas d’autre choix que de mettre fin à leur vie, mais ils n’osaient même pas sauter dans le fleuve Huangpu, parce que si leur corps n’avait pas été retrouvé le gouvernement les aurait accusé d’avoir fui à Hong Kong et les membres de leur famille auraient dû quand même endosser la responsabilité des taxes. C’est pourquoi les capitalistes choisissaient de se jeter du haut des immeubles, laissant au PCC leur corps comme preuve de leur mort. On raconte qu’à cette époque à Shanghai les gens n’osaient pas marcher à proximité des hauts immeubles de peur d’être écrasés par ceux qui se jetaient des fenêtres.

Selon Des faits de la campagne politique après la fondation de la république populaire de Chine édité par quatre départements gouvernementaux dont le Centre de recherche historique du PCC en 1996, lors des «campagne des Trois Anti» et «campagne des Cinq Anti» plus de 323.100 personnes ont été arrêtées et plus de 280 se sont suicidées ou ont disparu. Pendant la «campagne anti-Hu Feng» en 1955, plus de 5.000 ont été accusées, plus de 500 personnes ont été arrêtées, plus de 60 se sont suicidées et 12 sont décédées de mort non naturelle. Dans la répression des réactionnaires qui a suivi, plus de 21.300 personnes ont été exécutées, et plus de 4.300 se sont suicidées ou ont disparu.

3. La grande famine

Le taux de morts le plus élevé en Chine a été recensé durant la grande famine qui avait eu lieu peu de temps après le Grand Bond en avant. L’article intitulé la Grande famine dans Le livre des archives historiques de la République populaire de Chine publié en février 1994 stipule que «le nombre de morts de causes non naturelles et la réduction du nombre des naissances entre 1959 et 1961 est estimé à environ 40 millions […] Un dépeuplement de 40 millions de personnes correspond probablement à la plus grande famine du siècle dans le monde».

Le PCC a déformé la vérité sur la Grande famine en parlant de «trois ans de catastrophes naturelles». En réalité, ces trois années ont correspondu à de bonnes conditions météorologiques; il n’y a eu ni grande inondation, ni sécheresse, ni tempête, ni raz-de-marée, aucun tremblement de terre, pas de gel ni de grands froids, pas de grêle ni de nuages de sauterelles. Le «désastre» a été entièrement causé par l’homme. La campagne du Grand Bond en avant voulait que toute personne en Chine s’implique dans la production de l’acier, obligeant les fermiers à abandonner leurs récoltes et à les laisser pourrir sur place dans les champs. Et pourtant les fonctionnaires de chaque région ont augmenté leurs exigences de rendements de production. He Yiran, le premier secrétaire de la préfecture du comité du PCC de la préfecture de Liuzhou, a personnellement inventé le rendement faramineux de «65 000 kilos de riz par mu» dans le canton de Huanjiang. Cela c’est passé juste après le plénum de Lushan lorsque la campagne de répression de l’aile droite battait son plein dans tout le pays. Dans le but de démontrer que le PCC a toujours raison, la récolte a été expropriée par le gouvernement sous forme de taxation basée sur ces rendements exagérés. En conséquence, les rations de céréales, de graines et de produits de base des paysans ont été confisquées dans leur intégralité. Lorsque la demande ne pouvait toujours pas être satisfaite, on a accusé les paysans de cacher leurs récoltes.

He Yiran disait qu’en dépit du nombre de gens qui mouraient à Liuzhou, ils devaient s’efforcer d’arriver les premiers dans la compétition au rendement. Certains paysans ont été privés de tout, ils sont restés avec quelques poignées de riz qu’ils avaient cachées dans le seau d’aisance. Le Comité du Parti du district de Xunle, dans le canton de Huanjian a même émis un ordre interdisant la cuisine, pour empêcher les paysans de manger les récoltes. Des patrouilles inspectaient la campagne pendant la nuit. S’ils voyaient les lumières d’un feu, ils procédaient à une fouille et à une descente. Beaucoup de paysans n’osaient même plus cuire de légumes sauvages ou d’épluchures et sont morts de faim.

Au cours de l’histoire, en temps de famine, le gouvernement fournissait de la bouillie de riz, distribuait les récoltes et permettait aux victimes de fuir pour échapper à la famine. Mais le PCC considérait que fuir devant la famine était une disgrâce pour le prestige du Parti, il ordonnait donc à des patrouilles de bloquer les routes pour empêcher les victimes d’échapper à la famine. Toute personne prise en train de prendre des céréales dans le dépôt à grains était étiquetée comme contre-révolutionnaire et fusillée. Les paysans dépérissaient dans les provinces de Gansu, Shandong, Henan, Anhui, Hubei, Hunan, Sichuan et Guangxi. Ils n’en étaient pas moins forcés de participer aux travaux d’irrigation, de construction de barrages et de fabrication d’acier. Beaucoup d’entre eux s’effondraient sans pouvoir jamais se relever. Les paysans mouraient par familles entières. Ceux qui survivaient n’avaient pas la force d’enterrer les morts. Des villages entiers se sont éteints, les familles mourant de faim les unes après les autres.

Avant l’arrivée du PCC au pouvoir, lors des famines les plus graves de l’histoire de Chine, les familles échangeaient leurs enfants contre de la nourriture, mais personne n’a jamais mangé ses propres enfants. Sous le règne du PCC les gens ont été amenés à manger ceux qui étaient morts, à tuer et manger ceux qui venaient d’autres régions et même à manger leurs propres enfants. L’écrivain Sha Qing a décrit la scène suivante dans son livre Yi Xi Da Di Wan (Terre obscure de Baie Da Di): dans une famille de paysans, un père vivait seul avec son fils et sa fille. Un jour il chassa sa fille de la maison. Lorsqu’elle est revenue, elle ne retrouva pas son petit frère mais vit de l’huile flotter dans le chaudron et une pile d’os près du fourneau. Plusieurs jours après, le père ajouta de l’eau dans la marmite demandant à sa fille d’approcher. La fille prise de peur implora son père en se cachant derrière la porte: «Père, s’il vous plaît ne me mangez pas. Je peux aller chercher du bois et cuisiner pour vous. Si vous me mangez, plus personne ne pourra faire cela pour vous».

On ne connaît pas l’étendue finale des dégâts ni le nombre de tragédies comme celle-ci, pourtant le PCC en a dénaturé les faits, les transformant en faits d’honneur, prétendant amener les gens à combattre courageusement les «désastres naturels» et continuant à se vanter d’être «grandiose, glorieux et juste».

Après le plénum de Lushan en 1959, le général Peng Dehuai a été démis de ses fonctions pour avoir ouvertement pris le parti du peuple. Un groupe de fonctionnaires et d’employés du gouvernement qui avaient osé dire la vérité ont été licenciés, arrêtés et soumis à une enquête. Après cela plus personne n’a osé s’exprimer. A l’époque de la Grande famine, au lieu de rapporter la vérité, ils ont caché le nombre de morts dus à la famine pour protéger leur poste. La province de Gansu a même refusé une aide alimentaire de la province de Shaanxi, prétendant avoir de grands surplus de nourriture à Gansu.

Cette Grande famine a aussi été un test pour les cadres du Parti : s’ils résistaient à la tentation de dire la vérité face à des dizaines de millions de gens mourant de faim, ils atteignaient le critère du PCC. Ce dernier savait alors que rien d’autre – que ce soit les émotions humaines ou les principes célestes – ne pourrait les détourner de la ligne du Parti. Après la Grande famine, les fonctionnaires responsables des provinces ont simplement participé aux formalités de l’autocritique. Li Jingquan, secrétaire du PCC de la province de Sichuan – où des millions de personnes étaient mortes de faim – a été promu premier Secrétaire du département du district du sud-ouest du PCC.

4. De la révolution culturelle au massacre de la place de Tienanmen et au Falun Gong

La Révolution culturelle a été formellement lancée le 16 mai 1966 et a duré jusqu’en 1976. Cette période a été appelée les «dix ans de catastrophe» même par le PCC lui-même. Par la suite, lors d’une interview donnée par un journaliste yougoslave, l’ancien Secrétaire général du Parti, Hu Yaobang, a déclaré: «A l’époque presque 100 millions de personnes étaient impliquées, ce qui représentait le dixième de la population chinoise».

Les faits des campagnes politiques après la fondation de la république populaire de la Chine compilés par le Centre de recherche de l’histoire du PCC, rapportait: «En mai 1984, après 31 mois d’enquêtes intensives, de vérifications et de calculs répétés par le Comité central, les chiffres relatifs à la Révolution culturelle étaient de: 4,2 millions de personnes arrêtées et soumis à des enquêtes, 1,7 million de personnes mortes de causes non-naturelles, 135.000 étiquetées contre-révolutionnaires et exécutées, 237 000 personnes tuées et 7,03 millions rendues infirmes lors d’attaques armées; 71 200 familles éclatées». Les statistiques compilées à partir d’archives au niveau du canton montrent que 7,73 millions de gens sont morts de causes non naturelles durant la Révolution culturelle.

En plus des gens qui ont été battus à mort, le début de la Révolution culturelle a provoqué des vagues de suicides. C’est à cette époque que beaucoup de grands intellectuels comme Lao She, Fu Lei, Jian Bozan, Wu Han et Chu Anping ont mis fin à leurs jours.

La Révolution culturelle a été la période de gauche qui virait le plus à la frénésie. Tuer était devenu une façon compétitive de démontrer sa position révolutionnaire et les moyens utilisés pour éliminer les «ennemis de classe» étaient cruels et brutaux à l’extrême.

La politique de «Réforme et d’ouverture» a fait progressé la circulation de l’information, ce qui a permis à des journalistes étrangers d’être témoin du massacre de la place Tiananmen, et de diffuser les images montrant des tanks écrasant des étudiants vivants.

Dix ans après, le 20 juillet 1999, Jiang Zemin a lancé sa répression contre le Falun Gong. Fin 2002, des sources provenant du gouvernement chinois ont confirmé que le nombre de morts non déclarées se chiffraient à plus de 7.000 dans les centres de détention, les camps de travaux forcés, les prisons et les hôpitaux psychiatriques avec une moyenne de 7 personnes tuées chaque jour.

Aujourd’hui le PCC semble tuer beaucoup moins que dans le passé lorsque des millions, voire des dizaines de millions de personnes étaient assassinées. Il y a deux raisons à cela. Premièrement la culture du PCC a déformé l’esprit des Chinois, ils sont devenus résignés et cyniques. Deuxièmement, à cause de la corruption excessive et des fraudes parmi les fonctionnaires du gouvernement chinois, l’économie chinoise est devenue une «économie sous perfusion» qui dépend des capitaux étrangers pour assurer sa croissance économique et la stabilité sociale. Les sanctions économiques qui ont suivi le massacre de la place Tiananmen restent gravées dans la mémoire du PCC et ils savent que le fait de tuer ouvertement provoque le retrait des capitaux étrangers et risque de mettre en danger leur régime totalitaire.

En réalité le PCC n’a jamais cessé de massacrer les gens, la différence est que maintenant il ne ménage aucun effort pour en cacher les preuves sanglantes.

II. Des moyens de tuer extrêmement cruels

Tout ce que fait le PCC ne sert qu’un seul but: obtenir et conserver le pouvoir. Tuer est pour le PCC un moyen essentiel pour conserver le pouvoir. Plus de gens étaient tués et plus cruelles étaient les méthodes, plus cela pouvait parvenir à terrifier les gens. Une telle terreur a commencé avant même la guerre sino-japonaise.

1. Les massacres dans le nord de la Chine pendant la guerre sino-japonaise

Quand il a recommandé le livre Enemy Within (L’ennemi à l’intérieur) du père Raymond J. De Jaegher et de l’auteur américaine Irene Corbally Kuhn, Hoover, l’ancien président des Etats-Unis, a expliqué que le livre montrait de manière très crue la terreur des mouvements communistes. Il le recommandait à toute personne désirant comprendre ce que représentait une telle force perverse dans ce monde.

Dans ce livre, De Jaegher et Kuhn relataient des histoires sur la manière dont le PCC utilisait la violence pour terrifier les gens et les amener à se soumettre. Par exemple, un jour le Parti communiste a exigé que chacun se rende sur la place du village. Les professeurs ont emmené les élèves sur la place. Le but de ce rassemblement était de regarder l’exécution de 13 jeunes patriotes. Après avoir annoncé les accusations fabriquées contre les victimes, le PCC a ordonné à la professeur terrifiée de faire chanter aux enfants des chants patriotiques. Sur la scène pour accompagner les chants il n’y avait pas de danseurs, mais un bourreau tenant à la main un couteau aiguisé. C’était un jeune soldat communiste impitoyable et fort, avec des bras musclés. Le soldat s’est dirigé derrière la première victime, a rapidement levé son grand couteau et frappé vers le bas. La première tête est tombée. Le sang a giclé comme d’une fontaine pendant que la tête roulait sur le sol et le chant hystérique des enfants a fini dans un chaos de cris et de pleurs. L’enseignante continuait à marquer le rythme essayant de faire en sorte que le chant ne s’arrête pas; mais sa cloche tintait dans le chaos.

Le bourreau a frappé 13 fois et 13 têtes sont tombées. Après cela beaucoup de soldats communistes sont arrivés et ont coupé la poitrine des victimes pour en prendre le cœur et faire la fête. Ces horreurs se sont déroulées sous les yeux des enfants. Ils étaient tous pâles de terreur et certains ont commencé à vomir. L’enseignante a crié après les soldats, puis a fait s’aligner les enfants pour les ramener à l’école.

Suite à cela, le père De Jaegher a souvent vu des enfants qu’on forçait à regarder des gens se faire tuer. Les enfants sont devenus habitués aux tueries sanglantes et certains ont même commencé à se réjouir du spectacle.

Lorsque le PCC a commencé à penser que le simple fait de tuer n’était pas assez terrifiant et excitant, ils ont inventé toutes sortes de tortures cruelles. Par exemple, forcer quelqu’un à avaler une grand quantité de sel sans le laisser boire – la victime souffrait jusqu’à ce qu’elle meurt de soif, ou déshabiller la victime et la forcer à se rouler sur des morceaux de verre, ou creuser un trou dans la glace d’une rivière gelée en hiver pour y jeter quelqu’un – la victime mourrait gelée ou noyée.

De Jaegher et Kuhn ont encore parlé d’un membre du PCC de la province de Shanxi qui avait inventé une méthode de torture terrible. Un jour alors que ce cadre du Parti se promenait dans la ville, il s’est arrêté devant un restaurant et s’est mis à regarder une grande cuve d’eau bouillante. Plus tard il a acheté plusieurs cuves géantes et a arrêté quelques anti-communistes. Pendant le procès inique, les cuves ont été remplies d’eau et chauffées à ébullition. Après le procès, trois victimes ont été déshabillées, jetées dans les cuves et ébouillantées à mort. A Pingshan, De Jaegher a vu un père écorché vif sous les yeux de son fils. Les membres du PCC ont forcé le fils à regarder son père mourir dans d’atroces souffrances et à écouter ses cris. Ils ont versé du vinaigre et de l’acide sur le corps du père pour lui arracher la peau. Ils ont commencé par le dos, puis les épaules et rapidement la peau de tout son corps est partie, ne laissant que la peau de la tête. L’homme est mort en quelques minutes.

2. La Terreur rouge durant l’«Août rouge» et le cannibalisme de Guangxi

Après s’être assuré le contrôle absolu du pays, le PCC n’a pas pour autant mis fin à ses violences. Pendant la Révolution culturelle une telle violence est même devenue pire.

Le 18 août 1966, Mao Tse Toung a rencontré des représentants des Gardes rouges sur la tour de la place de Tiananmen. Song Binbin, fille du dirigeant communiste Song Renqiong, a passé à Mao un brassard portant l’emblème des Gardes rouges. Lorsque Mao a appris le nom de Son Binbin, signifiant gentille et polie, il a dit: «Il faut plus de violence». Song a changé son nom en Song Yaowu, signifiant littéralement «qui veut la violence».

De violentes attaques armées se sont répandues dans tout le pays. La plus jeune génération éduquée dans l’athéisme communiste n’avait ni peurs ni inquiétudes. Sous la direction du PCC et guidés par les instructions de Mao, les Gardes rouges fanatiques, ignorants et se plaçant au-dessus des lois, ont commencé à frapper les gens et à piller leurs habitations et ce, à travers la Chine. Dans de nombreuses régions, les «cinq classes noires» (propriétaires terriens, riches fermiers, réactionnaires, mauvais éléments et droitiers) ainsi que les membres de leurs familles ont été exterminés par une politique génocidaire. Un exemple typique dans le canton de Daxing près de Pékin, entre le 27 août et le 1er septembre 1966, au total 325 personnes ont été tuées dans 48 brigades locales de 13 communautés. La plus âgée avait 80 ans et la plus jeune seulement 38 jours. Vingt-deux ménages ont été exterminés sans qu’un seul membre de la famille ne survive.

«Il était courant de voir quelqu’un se faire battre à mort. Sur la rue de Shatan, un groupe de Gardes rouges torturaient une vieille dame avec des chaînes de métal et des ceintures en cuir jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus bouger et une femme soldat des Gardes rouges a continué en sautant sur son corps pour lui écraser l’estomac. La vieille dame est morte sur place. [...] Près de Chongwenmeng, les Gardes rouges fouillaient la maison de la «femme d’un propriétaire terrien» (une veuve vivant seule). Ils ont forcé chaque voisin à amener sur place un pot d’eau bouillante et ont versé l’eau brûlante par le col de la vieille dame jusqu’à ce que son corps soit cuit. Plusieurs jours après, la veille dame a été retrouvée morte dans la pièce, son corps était couvert de vermine. [...] Il y avait beaucoup de méthodes différentes pour tuer; y compris battre à mort à coup de bâton, couper avec des faucilles et étrangler à mort avec des cordes. [...] La plus violente était la manière de tuer les enfants en bas âge: le tueur marchait sur une des jambes du bébé et tirait sur l’autre jambe, écartelant ainsi le bébé (Enquête sur le massacre de Daxing par Yu Luowen)».

Le cannibalisme de Guangxi a été encore plus inhumain que le massacre de Daxing. Zheng Yi, auteur d’un livre sur le cannibalisme de Guangxi, a décrit l’événement qui s’est déroulé en trois étapes.

Lors de la première étape, la terreur était cachée et lugubre. Les archives du canton relèvent la scène caractéristique suivante: à minuit, des tueurs marchaient sur la pointe des pieds afin de trouver leur victime et l’éventrer pour en retirer le cœur et le foie. Parce qu’ils étaient inexpérimentés et avaient peur, ils se sont trompés et ont pris les poumons, ils ont donc dû y retourner. Une fois qu’ils ont eu cuit le cœur et le foie, certaines personnes ont amené des boissons spiritueuses de chez eux, d’autres des assaisonnements, puis tous les tueurs ont mangé ces organes humains en silence, à la lueur d’un feu qui émanait du four.

La deuxième étape était le pic de la période cannibale de Guangxi, lorsque la terreur était ouverte et publique. Durant cette étape, les tueurs expérimentés avaient acquis un savoir-faire sur comment retirer le cœur et le foie des victimes alors qu’elles étaient encore vivantes. Ils l’enseignaient aux autres, affinant leurs techniques jusqu’à la perfection. Par exemple en éventrant une personne vivante, les tueurs n’avaient qu’à faire une incision en forme de croix sur le ventre de la victime, sauter sur le corps (si la victime était attachée à un arbre, ils lui donnaient un coup de genou dans le bas de l’abdomen) et le cœur et les autres organes sortaient tout seuls. Le cœur, le foie et les parties génitales revenaient au chef des tueurs tandis que les autres prenaient le reste. Ces scènes d’horreur terrifiantes étaient ornées de drapeaux flottant dans l’air et de slogans.

La troisième période était l’étape de la démence, lorsque le cannibalisme est devenu un mouvement massivement répandu. Dans le canton de Wuxuan, comme des chiens sauvages qui mangent les cadavres par temps d’épidémie, les gens mangeaient d’autres personnes avec frénésie. Souvent, les victimes étaient d’abord soumises «à la critique publique» et la tuerie se déroulait juste après, suivie par le cannibalisme. Dès qu’une victime tombait, morte ou vivante, les gens sortaient les couteaux qu’ils avaient préparés et entouraient la victime, coupant la partie du corps qu’ils pouvaient attraper. A ce stade là, les citoyens ordinaires étaient tous impliqués dans le cannibalisme. L’ouragan de la «lutte des classes» balayait de l’esprit des gens tout sens de péché et de nature humaine. Le cannibalisme s’est répandu comme une épidémie et les gens prenaient plaisir à ces festins cannibales. Toute partie du corps humain était bonne à manger, y compris le cœur, les muscles, le foie, les reins, les coudes, les pieds et les tendons. Les corps étaient cuits de façons différentes: bouillis, à la vapeur, cuits, frits ou grillés... Les gens buvaient des boissons fortement alcoolisées ou du vin et jouaient tout en mangeant de la chair humaine. Au paroxysme de cette période, même la cafétéria de la plus haute organisation gouvernementale, le comité révolutionnaire du canton de Wuxun, servait de la chair humaine.

Les lecteurs ne doivent s’y méprendre en pensant qu’un tel festival de cannibalisme était strictement le fait de comportements désorganisés. Le régime du PCC constituait une organisation totalitaire qui contrôlait chaque cellule de la société. Sans les encouragements du PCC et sa manipulation, le mouvement de cannibalisme n’aurait absolument pas pu avoir lieu.

Une chanson écrite par le PCC à sa propre louange dit: «la vieille société a transformé les humains en fantômes, la nouvelle société a transformé les fantômes en humains». Pourtant, ces tueries et ces orgies cannibales nous montrent que le PCC pouvait transformer un être humain en un monstre ou un démon, parce que le PCC lui-même est plus cruel qu’aucun monstre et qu’aucun démon.

3. La persécution du Falun Gong

Parce que les gens en Chine sont entrés dans l’ère des ordinateurs et des voyages dans l’espace, parce qu’ils parlent en privé des droits de l’homme, de la liberté et de la démocratie, ils pensent que les atrocités macabres sont derrière eux. Le PCC a revêtu un habit civilisé et il est prêt à communiquer avec le monde.

Mais on est loin de la réalité. Lorsque le PCC a découvert qu’il existait un groupe qui n’avait pas peur de ses cruelles tortures et meurtres, les moyens que lui-même utilisait pour contrôler les gens ont été exacerbés. Le groupe qui a été persécuté de cette manière est le Falun Gong.

Si la violence des Gardes rouges et le cannibalisme dans la province de Guangxi visaient à faire disparaître le corps des victimes, et qu’on tuait en quelques minutes ou en quelques heures, alors on peut dire que la persécution des pratiquants de Falun Gong est pour les faire renoncer à leur croyance en «Authenticité, Bienveillance, Tolérance». Les tortures peuvent s’étaler sur des journées entières, des mois, voire des années. A ce jour, on estime que plus de 10.000 pratiquants sont morts sous la torture.

Les pratiquants de Falun Gong qui ont souffert différentes formes de torture mais qui ont pu échapper à la mort ont fait état de plus de 100 méthodes différentes de supplice. Ce qui suit n’en est seulement que quelques exemples.

Le passage à tabac est la méthode la plus commune pour maltraiter les pratiquants du Falun Gong. La police et les prisonniers les plus brutaux tabassent directement les pratiquants et incitent d’autres prisonniers à en faire de même. Sous les coups, beaucoup de pratiquants sont devenus sourds, les tissus de leurs oreilles externes se sont rompus, leurs globes oculaires se sont enfoncés, leurs dents ont été cassées, suivant les cas ils ont eu le crâne, la colonne vertébrale, la cage thoracique, les clavicules, le bassin, les bras ou les jambes cassés; certains ont eu les bras ou les jambes amputés. Des tortionnaires ont écrasé les testicules des hommes et donné des coups de pied dans les parties génitales des femmes. Si les pratiquants ne renoncent pas à leurs convictions, on ne cesse de les frapper jusqu’à ce que leur peau se déchire et qu’ils soient couverts de plaies béantes. Sous la torture, le corps de certains pratiquants se déforme complètement et se couvre de sang, mais les gardes continuent en les arrosant d’eau salée et en les électrocutant avec des matraques électriques. L’odeur du sang et de la chair brûlée mêlés aux cris d’agonie sont insoutenables. Les tortionnaires peuvent aussi utiliser des sacs de plastique pour en recouvrir la tête de leurs victimes, leur but étant que les pratiquants se rendent par peur de mourir suffoqués.

Les électrochocs constituent une autre méthode fréquemment utilisée dans les camps de concentration chinois pour torturer les pratiquants du Falun Gong. La police électrocute leurs parties sensibles à coups de matraques électriques, notamment la bouche, le sommet de la tête, les côtes, les parties génitales, les hanches, les cuisses, la plante des pieds, la poitrine des femmes et le pénis des hommes. Certains policiers se mettent à plusieurs pour électrocuter simultanément un pratiquant à l’aide de plusieurs matraques électriques. Dans un tel cas, on finit par sentir la chair brûlée et les parties blessées deviennent violettes ou noires. Parfois on électrocute en même temps la tête et l’anus de la victime. Les policiers utilisent souvent dix matraques électriques voire plus, simultanément, pour frapper les pratiquants sur une période de temps prolongée. Normalement une matraque produit un courant de plusieurs dizaines de milliers de volts. Lorsqu’on l’allume, elle émet une lumière bleue et produit un son électrique. Lorsque le courant passe à travers le corps d’une personne, celle-ci a la sensation d’être brûlée ou mordue par des serpents. Chaque choc est aussi douloureux que la morsure d’un serpent. La peau des victimes rougit, se fissure, brûle et suppure. Certaines matraques sont si puissantes que le voltage élevé donne à la victime l’impression d’être frappée à coups de marteau.

Les policiers utilisent aussi des cigarettes incandescentes pour leur brûler les mains, le visage, la plante des pieds, les côtes, le dos, les mamelons, etc. Ils leur brûlent les mains et les parties génitales avec des briquets. Ils chauffent des barres de fer spéciales dans des étuves électriques. Ils brûlent ensuite les jambes des pratiquants au fer rouge. Les policiers utilisent aussi du charbon de bois incandescent pour brûler le visage de leurs victimes. On a vu un cas où un pratiquant, après avoir subi des tortures inhumaines, respirait encore et son cœur battait toujours. Ils l’ont brûlé à mort. Ensuite, ils ont fait passer cela pour une «immolation».

Les policiers frappent les femmes sur la poitrine et les parties génitales. Ils les violent individuellement ou en groupe. Ils utilisent aussi des matraques électriques pour les électrocuter sur la poitrine et les parties génitales, des briquets pour leur brûler les mamelons. Ils insèrent des matraques électriques dans leur vagin pour les électrocuter. Il y a des cas où ils attachent quatre brosses à dents ensemble et les insèrent dans le vagin des pratiquantes tout en frottant et en les faisant tourner. Ils percent les parties génitales de pratiquantes par des crochets en fer. Ils leur attachent les mains derrière le dos et accrochent à leurs mamelons des fils métalliques dans lesquels ils envoient ensuite du courant électrique. Ou encore ils les déshabillent pour les jeter dans la cellule des prisonniers masculins pour qu’ils les violent.

Ils forcent les pratiquants de Falun Gong à porter des «camisoles de force» puis ils leur croisent les bras pour les leur attacher derrière le dos. Ils leur tirent ensuite les bras par-dessus les épaules pour les repasser devant la tête jusqu’à hauteur de poitrine, ensuite ils attachent les pratiquants par les pieds à un encadrement de fenêtre. En même temps, ils leur bâillonnent la bouche avec un chiffon pour les empêcher de crier et leur mettent des écouteurs aux oreilles pour leur faire écouter des cassettes diffamant le Falun Gong. Selon des témoins oculaires, les gens qui subissent ce type de torture finissent par avoir les bras cassés, les tendons déchirés, les épaules, les poignets et les coudes démantibulés. Ceux qui sont ainsi torturés pendant une longue période de temps ont leur colonne vertébrale brisée et meurent dans des souffrances atroces.

Ils jettent aussi les pratiquants dans des fosses remplies d’eau d’égout. Ils leur insèrent des tiges de bambou sous les ongles et les forcent à vivre dans des pièces humides, aux plafonds couverts de moisissures, rouges, vertes, jaunes, blanches qui font suppurer leurs blessures. Ils font mordre les pratiquants par des chiens, des serpents ou des scorpions et leur injectent des drogues qui endommagent leur système nerveux. Ce ne sont pourtant que quelques unes des manières dont on torture les pratiquants de Falun Gong dans les camps de travaux forcés.

III. La lutte sans merci au sein du Parti

Parce que le PCC est basé sur les principes du Parti plutôt que sur la moralité et la justice, la loyauté des membres du PCC, spécialement des hauts fonctionnaires, jusqu’au dirigeant suprême est une question cruciale. De ce fait, il est primordial pour le Parti de créer une atmosphère de terreur en tuant ses membres, de sorte que les survivants voient bien que si le dictateur veut tuer quelqu’un, cette personne n’a aucune chance.

Les luttes internes des factions communistes sont bien connues. Tous les membres du Politburo du Parti communiste russe dans les deux premières périodes, à l’exception de Lénine qui était déjà mort et de Staline lui-même, ont été exécutés ou se sont suicidés. Trois des cinq maréchaux ont été exécutés, trois des cinq commandants en chef ont été exécutés, les 10 commandants en chef de la deuxième armée ont été exécutés, 57 des 85 commandants des corps de l’armée ont été exécutés et 110 des 195 commandants de division ont été exécutés.

Le PCC préconise toujours des «luttes brutales et des attaques sans merci». De telles tactiques ne visent pas seulement les gens en dehors du Parti. Dès la période révolutionnaire dans la province de Jiangxi, le PCC avait déjà tué tellement de gens dans la Ligue anti-bolchevique (la Ligue AB) que seuls quelques uns ayant survécu ont pu aller à la guerre. Dans la ville de Yan’an, le Parti a mené une campagne de «rectification». Une fois politiquement établi, il a éliminé Gao Gang, Rao Shushi , Hu Feng et Peng Dehui. Au temps de la Révolution culturelle, presque tous les hauts fonctionnaires du Parti ont été éliminés. Aucun des anciens secrétaires généraux du PCC n’a bien fini.

Liu Shaoqi, un ancien président chinois qui a été un jour le numéro 2 du pays est mort tragiquement. Le jour de son soixante-dixième anniversaire, Mao Tse Toung et Zhou Enlai ont spécifiquement ordonné à Wang Dongxing (le chef des gardes de Mao) de porter un cadeau d’anniversaire à Liu Shaoqi. C’était une radio afin qu’il puisse entendre le compte-rendu officiel de la 8e session plénière du 12e comité central dans lequel on disait : «Expulsé à jamais du Parti, est le traître, l’espion et le renégat Liu Shaoqi. Continuez de dénoncer Liu Shaoqi et ses complices pour crimes d’abus de confiance et de haute trahison».

Liu Shaoqi en est resté mentalement anéanti et sa maladie s’est rapidement aggravée. Pour avoir été attaché à un lit pendant longtemps sans pouvoir bouger, son cou, son dos, ses hanches et ses talons étaient couverts d’escarres purulentes. Lorsqu’il souffrait trop il attrapait des vêtements, des objets ou les bras d’autres personnes et ne les lâchait plus. On finissait par lui mettre une bouteille de plastique rigide dans chaque main. A sa mort sous la poigne de ses mains les deux bouteilles avaient pris la forme d’un sablier.

En octobre de l’année 1969, le corps de Liu Shaoqi avait commencé à se décomposer et le pus dégageait une odeur forte. Il était aussi mince qu’un rail de chemin de fer et était au bord de la mort. Mais les inspecteurs spéciaux du Comité central du Parti ne lui ont pas permis de prendre une douche ni de se retourner dans son lit pour changer ses vêtements. Au lieu de cela, ils l’ont dévêtu, enveloppé dans une couverture et envoyé par avion de Pékin à Kaifeng pour l’enfermer dans le sous-sol d’un bunker. Lorsqu’il souffrait de forte fièvre, non seulement ils ne lui ont pas donné de médicament, mais ils ont transféré le personnel médical ailleurs. Lorsque Liu Shaoqi est mort, son corps avait complètement dégénéré et ses cheveux blancs faisaient soixante-dix centimètres de long. Deux jours plus tard à minuit il fut incinéré à la manière d’une personne atteinte de maladie infectieuse gravement contagieuse. Sa literie, son coussin et ce qu’il avait laissé derrière lui, tout a été incinéré. Sur le certificat de décès de Liu est inscrit, Nom : Liu Weihuang; emploi: sans emploi; cause de sa mort: maladie. Le PCC a torturé à mort le président de la nation sans même donner de raison.

IV. Exporter la révolution, tuer des gens à l’étranger

En plus de tuer les gens en Chine par différentes méthodes, le PCC a aussi participé au massacre de gens à l’étranger, y compris des chinois exilés, en exportant la «révolution». Les Khmers rouges en sont un exemple typique.

Le régime des Khmers rouges de Pol Pot n’a régné que pendant quatre ans au Cambodge. Néanmoins entre 1975 et 1978, plus de 2 millions de personnes, dont plus de 200 000 Chinois, ont été tués dans ce petit pays qui ne comptait que 8 millions d’habitants.

Les crimes des Khmers rouges sont innombrables, mais nous n’allons pas en discuter ici. Nous devons toutefois traiter de ses relations avec le PCC.

Pol Pot vénérait Mao Tse Toung. Au début de 1965, il a visité la Chine quatre fois pour écouter les enseignements de Mao Tse Toung en personne. Dès novembre 1965, Pol Pot est resté en Chine pendant trois mois. Chen Boda et Zhang Chunqiao ont discuté avec lui de théories telles que «le pouvoir politique se forge sous le canon d’un fusil», la «lutte des classes», la «dictature prolétarienne» etc., qui sont plus tard devenues les bases de son gouvernement au Cambodge. Une fois rentré au Cambodge, Pol Pot a changé le nom de son parti en Parti communiste cambodgien et a établi une base révolutionnaire suivant le modèle du PCC qui est d’encercler les villes depuis la campagne.

En 1968, le Parti communiste cambodgien a officiellement établi une armée. A la fin de 1969, elle comptait un peu plus de 3.000 personnes. Mais en 1975, avant d’attaquer et d’occuper la ville de Phnom Penh, c’était déjà une milice bien équipée, une force armée de 80.000 soldats. Cela s’est fait grâce au soutien du PCC. Le livre Documents de soutien au Vietnam et de lutte contre l’Amérique écrit par Wang Xiangen raconte qu’en 1970 la Chine a donné à Pol Pot un équipement armé pour 30.000 soldats. En avril 1975, Pol Pot a pris la capitale du Cambodge, et deux mois plus tard, il est allé à Pékin rendre visite au PCC et écouter ses instructions. De toute évidence, sans les théories et le soutien matériel du PCC, les tueries des Khmers rouges n’auraient pas pu avoir lieu.

Par exemple, après que les deux fils du prince Sihanouk aient été tués par le Parti communiste cambodgien, ce dernier, sous les ordres de Zhou Enlai, s’est montré docile en envoyant Sihanouk à Pékin. Tout le monde savait que lorsque le Parti communiste cambodgien tuait les gens, «il tuait même les fœtus» afin d’éviter tout problème par la suite. Mais à la requête de Zhou Enlai, Pol Pot a obéi sans protester.

Zhou Enlai a sauvé Sihanouk mais le PCC n’a pas objecté le fait que plus de 200.000 Chinois soient tués par le Parti communiste cambodgien. A cette époque les Cambodgiens chinois étaient allés demander de l’aide à l’Ambassade de Chine mais celle-ci a ignoré leur requête.

V. La destruction de la famille

Nous n’avons aucun moyen de chiffrer le nombre de personnes tuées dans les campagnes politiques du PCC. Il n’est pas possible non plus de faire des enquêtes statistiques parmi la population, du fait du blocus de l’information et des barrières entre les différentes régions, groupes ethniques et dialectes locaux. Le gouvernement du PCC ne fera jamais ce genre d’enquête d’ailleurs, car cela équivaudrait à creuser sa propre tombe. Il préfère passer sur les détails lorsqu’il s’agit de sa propre histoire.

Le nombre de familles détruites par le Parti est encore plus difficile à estimer. Dans certains cas, une personne est morte et la famille a été éclatée. Dans d’autres cas ce sont des familles entières qui ont été décimées. Même lorsque personne n’était tué, nombreux étaient forcés de divorcer. Parents et enfants ont été forcés à renoncer à leur lien de parenté. Certains sont restés infirmes, d’autres sont devenus fous et certains sont morts jeunes de maladies graves suite aux tortures. Les archives de ces tragédies familiales sont largement incomplètes.

Le journal Yomiuri News basé au Japon a rapporté que plus de la moitié de la population chinoise a été persécutée par le PCC. Si tel est le cas, on peut estimer le nombre de familles détruites par le PCC à plus de 100 millions.

Par exemple, Zhang Zhixin 25 est très connue parce que l’on a souvent raconté ce qu’elle a vécu. Beaucoup de gens savent qu’elle a souffert de tortures physiques, de viols collectifs et de tortures mentales. Elle a fini par devenir folle et a été fusillée après avoir eu la gorge tranchée. Mais beaucoup de gens ne savent peut-être pas qu’il y a une autre histoire cruelle derrière cette tragédie – même les membres de sa famille ont dû prendre part à «des sessions d’études pour familles de condamnés à mort».

Lin Lin, la fille de Zhang Zhixin, se souvient qu’au début du printemps 1975: «Une personne du tribunal de Shenyang a dit à haute voix: ‘Votre mère est une contre-révolutionnaire à la peau dure. Elle refuse d’être réformée, elle est incorrigible et obstinée. Elle est contre notre grand dirigeant et président Mao, contre la pensée invincible de Mao Tse Toung et contre la direction de la révolution prolétarienne de notre président Mao. Ses crimes sont multiples, notre gouvernement envisage de durcir sa punition. Si elle est exécutée quelle sera votre attitude?’ J’ai été prise de court et n’ai pas su quoi répondre. J’avais le cœur brisé. Mais j’ai fait semblant d’être calme, retenant mes larmes. Mon père m’avait dit qu’il ne fallait pas pleurer devant les autres, sous peine de ne pas pouvoir renoncer à notre lien de parenté avec Maman. Alors mon père a répondu pour moi: ‘Si tel est le cas, notre gouvernement est libre de faire ce qu’il considère comme nécessaire’.»

La personne du tribunal a encore demandé: «Réclamerez-vous son corps si elle est exécutée? Réclamerez-vous ses affaires en prison?» J’ai baissé la tête et n’ai rien dit. Mon père a répondu une fois de plus pour moi: «Nous n’avons besoin de rien.» [...] Lorsque nous sommes sortis du motel du canton, mon père nous tenait par la main mon frère et moi. Titubant, nous sommes rentrés en luttant contre la tempête de neige. Nous n’avons pas cuisiné; papa a coupé le seul pain de céréales que nous avions à la maison et l’a partagé entre mon frère et moi. Il a dit: «finissez-le, et allez-vous coucher tôt.» Je me suis couchée sur le lit en terre sans rien dire. Papa était assis sur une chaise fixant la lumière d’un regard prostré. Après un certain temps il a regardé vers le lit et a cru que nous dormions. Il s’est levé, a doucement ouvert la valise que nous avions apportée de notre ancien domicile à Shenyang, il en a sorti une photo de notre mère. Il l’a regardée et n’a pu s’empêcher de pleurer.

Je me suis levée du lit, j’ai posé ma tête dans les bras de Papa et j’ai commencé à pleurer à chaudes larmes. Mon père m’a tapotée en disant: «Chut, les voisins pourraient nous entendre.» En m’entendant pleurer mon frère s’est réveillé. Papa nous a tenus très fort dans ses bras mon frère et moi. Nous avons versé tant de larmes cette nuit-là, mais nous n’avions pas le droit de pleurer.» 26

Il y avait ce professeur d’université qui menait une vie de famille heureuse, mais lui et sa famille ont vécu une tragédie pendant le processus de rectifier les droitiers. En effet, à l’époque du mouvement anti-droitier cette femme qui allait devenir son épouse sortait avec quelqu’un qui était considéré comme droitier. Cette personne a alors été envoyée dans une région reculée et a beaucoup souffert. Parce qu’elle était trop jeune pour le suivre, elle a dû le quitter pour épouser ce professeur. Mais lorsque son premier amour est revenu dans leur ville natale, la femme, alors mère de plusieurs enfants, n’avait aucun autre moyen pour se repentir de sa trahison du passé et, se sentant coupable, elle a insisté pour divorcer de son mari. A cette époque le professeur avait plus de 50 ans; il n’a pas supporté ce brusque revirement et en a perdu la tête. Il a retiré tous ses vêtements et a couru partout pour trouver un endroit où recommencer une nouvelle vie. Finalement sa femme les a quittés, lui et ses enfants. La séparation douloureuse décrétée par le Parti ne peut pas être dédommagée, c’est une maladie sociale incurable qui ne peut que remplacer une séparation par une autre.

La famille est l’unité de base de la société chinoise. C’est aussi la dernière défense de la culture traditionnelle face à la culture du Parti. C’est pourquoi le dommage causé à la famille est le plus cruel de l’histoire des crimes du PCC.

Parce que le PCC monopolise toutes les ressources sociales, lorsqu’une personne est considérée comme opposée à la dictature, il ou elle va immédiatement faire face à une crise de subsistance, elle est accusée par tout le monde et réduite à perdre sa dignité. Traités injustement, la famille est le seul point d’ancrage qu’ont ces innocents pour être consolés. Mais la politique du PCC de s’impliquer de la sorte a empêché les membres d’une même famille de se réconforter mutuellement au risque d’être qualifiés eux-mêmes d’opposants à la dictature. Zhang Zhixin par exemple a été forcée de divorcer. Pour beaucoup de gens, la trahison des membres de leur famille – par dénonciation, par querelle ouverte ou critique publique – était le coup de grâce qui les anéantissait. C’est à cause de cela que beaucoup se sont suicidés.

VI. Les schémas du meurtre et ses conséquences

1. L’idéologie meurtrière du PCC

Le PCC s’est toujours vanté d’être talentueux et créatif dans son développement du marxisme-léninisme, mais la vérité est que le PCC a fait preuve de créativité en déployant une perversité sans précédent dans l’histoire et même dans le monde. Il utilise l’idéologie communiste d’unité sociale pour tromper le public et les intellectuels. Il utilise la foi ébranlée par les sciences et les technologies pour promouvoir l’athéisme absolu. Il utilise le communisme pour rejeter la propriété privée et il invoque les théories et les pratiques de Lénine de révolution violente pour diriger le pays. Il a aussi utilisé et renforcé la plus mauvaise partie de la culture chinoise, celle qui va à l’encontre des traditions chinoises.

Le PCC a inventé une théorie complète et une structure de «révolution» et de «révolution constante» sous la dictature du prolétariat; il a utilisé ce système pour changer la société et assurer la dictature du Parti. Sa théorie a deux composantes - une base économique et une superstructure sous la dictature du prolétariat. La base économique détermine la superstructure, alors que la superstructure agit à son tour sur la fondation économique.

Afin de renforcer la superstructure, et tout particulièrement le pouvoir du Parti, il doit d’abord commencer la révolution de la fondation économique, ce qui implique:

(1) Tuer les propriétaires terriens pour résoudre les relations de production 27 dans les campagnes et

(2) Tuer les capitalistes pour résoudre les relations de production dans les villes.

Au sein de la superstructure, tuer de manière répétée sert aussi à maintenir le contrôle absolu du Parti sur l’idéologie. Ceci comprend:

(1) Résoudre le problème de l’attitude politique des intellectuels à l’égard du Parti

Sur une longue période, le PCC a lancé de multiples campagnes destinées à réformer la pensée des intellectuels. Il a accusé les intellectuels d’individualisme bourgeois, d’idéologie bourgeoise, d’opinions apolitiques, d’idéologie «sans classes», de libéralisme, etc. Il a dépouillé les intellectuels de leur dignité en leur infligeant des lavages de cerveau et en détruisant leur conscience. Il a presque éliminé la libre pensée et d’autres qualités propres aux intellectuels, telles qu’élever la voix pour la justice et consacrer sa vie à la justice. Cette tradition enseigne à: «Ne pas abuser de la richesse et des honneurs. Ne pas perdre de vue sa raison d’être quand on est plongé dans la pauvreté, menacé par la violence, ne pas céder à la force...» 28; «Etre le premier à se préoccuper de l’avenir de la nation et le dernier à réclamer sa part de bonheur» 29; «Chaque homme ordinaire devrait se sentir responsable du succès de la nation et de ses échecs» 30 et «un gentleman devrait faire le bien pour sa nation aux yeux de tous et dans l’ombre se perfectionner lui-même» 31.

(2) Lancer une Révolution culturelle et tuer des gens pour obtenir le pouvoir politique et culturel absolu du PCC

Le PCC a lancé des campagnes de masse à l’intérieur comme à l’extérieur du Parti et a commencé par tuer des gens dans les domaines de la littérature, des arts, du théâtre, de l’histoire et de l’éducation. Lors de ses premières attaques, le PCC a visé des gens connus tels que le «Village aux trois familles» 32, Liu Shaoqi, Wu Han, Lao She et Jian Bozan. Plus tard les personnes tuées étaient un «petit groupe à l’intérieur du Parti» et «un petit groupe à l’intérieur de l’armée», et finalement le massacre s’est étendu de tous les individus à l’intérieur du Parti et de l’armée à tous les individus dans le pays. Les batailles armées éliminaient les gens physiquement; les attaques culturelles les tuaient mentalement. C’était une période extrêmement chaotique et violente sous le contrôle du PCC. Le côté malveillant de la nature humaine a été amplifié au maximum pour les besoins du Parti de renforcer son pouvoir au moyen de la crise. Chacun pouvait tuer arbitrairement au nom de la «révolution» et pour «défendre la ligne révolutionnaire du président Mao». C’était une pratique nationale sans précédent qui consistait à éliminer la nature humaine.

(3) Tiananmen: Le PCC a ouvert le feu sur des étudiants sur la place Tiananmen le 4 juin 1989, en réponse aux revendications démocratiques qui ont suivi la Révolution culturelle

C’était la première fois que l’armée du PCC tuait publiquement des civils qui protestaient contre les fraudes, la corruption et la complicité entre les fonctionnaires gouvernementaux et les hommes d’affaires, et qui demandaient la liberté de presse, d’expression et de rassemblement. Pendant le massacre de la place de Tiananmen, le PCC est allé jusqu’à mettre en scène des gens brûlant des véhicules militaires et tuant des soldats dans le but de provoquer la haine entre l’armée et les civils. C’est d’ailleurs ce qui a provoqué la tragédie lors de laquelle l’armée populaire a massacré son peuple.

(4) Tuer les gens de croyances différentes 

Il est vital pour le PCC d’étouffer les croyances spirituelles. Pour que son hérésie trompe mieux les gens, dès son arrivée au pouvoir, le PCC a commencé par tenter d’éradiquer toutes les religions et les systèmes de croyance. Lorsqu’une croyance ancestrale a récemment resurgi – le Falun Gong – le PCC a brandi une fois de plus son couteau de boucher. La stratégie du PCC est de tirer avantage des principes du Falun Gong : «Authenticité, Bienveillance, Tolérance», et du fait que ceux qui le pratiquent «n’utilisent pas de poison pour tuer les gens», «ne commettent pas d’actes de violence» et «ne présentent aucune menace à la stabilité sociale». Par l’expérience acquise en persécutant le Falun Gong, le PCC est devenu plus performant pour éliminer les groupes ayant d’autres croyances. Cette fois-ci, Jiang Zemin et le PCC sont venus sur le devant de la scène pour tuer de leurs propres mains au lieu d’utiliser d’autres personnes ou d’autres groupes pour le faire.

(5) Tuer les gens pour dissimuler la vérité

Le droit pour les gens de connaître la vérité est un autre point faible du PCC ; il tue aussi les gens pour bloquer la circulation de l’information. Dans le passé «écouter les émissions de radios ennemies» était passible de prison. Récemment, en réponse à des incidents multiples d’interception de canaux télévisés d’Etat pour clarifier la vérité sur la persécution du Falun Gong, Jiang Zemin a émis l’ordre secret de «tuer sur le champ et sans merci». Le PCC a mobilisé le Bureau 610 (une organisation similaire à la Gestapo nazie mise en place spécialement pour persécuter le Falun Gong), la police, les parquets, les tribunaux et une police Internet impressionnante pour espionner les gens jusque dans leurs moindres faits et gestes.

(6) Priver les gens de leur droit de survie pour servir ses propres intérêts

La théorie de révolution continue du PCC signifie en réalité qu’il n’abandonnera jamais son pouvoir. Actuellement, la fraude et la corruption à l’intérieur du PCC ont pris une telle ampleur que le pouvoir absolu est devenu incompatible avec le droit à la vie de la population. Lorsque des personnes s’organisent pour protéger leurs droits légalement, le PCC recourt à la violence, brandissant son couteau de boucher en direction des soi-disant «meneurs» de ces mouvements. Le PCC a déjà préparé plus d’un million de policiers armés pour atteindre ce but. Et il est aujourd’hui beaucoup mieux préparé à tuer qu’il ne l’était lors du massacre de Tiananmen le 4 juin 1989, lorsqu’il a dû temporairement mobiliser sa force militaire. Toutefois, en forçant sa population dans une impasse, il s’y est lui-même engagé. Le PCC en est à un point tel de vulnérabilité que, comme dit le dicton chinois, «lorsque le vent souffle il prend les arbres et l’herbe pour des ennemis».

D’après ce qui précède nous pouvons voir que le PCC est un spectre pervers par nature. Quels que soient les changements dont il est capable, suivant l’endroit ou le moment, pour maintenir son pouvoir absolu, le PCC ne changera pas son histoire meurtrière : il a tué, il tue et tuera encore.

2. Différents schémas de meurtre suivant les circonstances

A. La propagande avant l’action

En fonction des époques, le PCC a eu différentes approches pour tuer les gens. Dans la plupart des cas, le PCC faisait de la propagande avant de tuer les gens. Après coup il pouvait dire «c’est seulement par le meurtre que l’on pouvait apaiser l’indignation publique» comme si c’était la population qui lui avait demandé de tuer. En réalité, c’est lui qui provoquait l’indignation publique.

Par exemple la pièce de théâtre La fille aux cheveux blanc 33, une déformation de la légende populaire, et les histoires de collectes de loyer ou de donjon dont parle la pièce «Liu Wencai» ont aussi été utilisées pour «apprendre» aux gens à haïr les propriétaires terriens. Le PCC a pris pour habitude de diffamer ses ennemis, comme il l’a fait avec l’ancien président Liu Shaoqi. Autre exemple, en janvier 2001 le PCC a mis en scène une auto-immolation sur la place de Tiananmen pour inciter la population à la haine contre le Falun Gong», à la suite de quoi il a redoublé sa campagne de génocide contre le Falun Gong. Non seulement il n’a pas changé sa manière de tuer, mais il l’a perfectionnée en utilisant les nouvelles technologies de l’information. Dans le passé le PCC pouvait seulement tromper les Chinois, mais aujourd’hui il peut tromper le monde entier.

B. Encourager les masses à tuer des gens

Le PCC ne tue pas seulement les gens à l’aide de sa machine dictatoriale, il incite aussi les gens à s’entretuer. Même s’il observait quelques règles au début des tueries, une fois qu’il avait incité les gens à participer, rien ne pouvait arrêter le massacre. Par exemple, lorsque le PCC menait sa réforme agraire, tout comité local avait droit de vie et de mort sur les propriétaires terriens.

C. Détruire l’esprit d’une personne avant de la tuer physiquement

Une autre manière de tuer est d’écraser la personne mentalement avant de la tuer physiquement. Dans l’histoire de la Chine, même les dirigeants les plus cruels du Parti communiste de l’Union soviétique (221-207 av. J.-C.) n’ont pas détruit les gens mentalement. Le PCC n’a jamais laissé aux gens la chance de mourir en martyr. Ils ont promulgué des règles telles «qu’alléger la peine de ceux qui faisaient des concessions et durcir la peine de ceux qui résistaient»; forcer les gens à «baisser la tête pour admettre leur crime est le seul moyen de survivre.» Le PCC force les gens à renoncer à leurs propres pensées et croyances les laissant mourir comme des bêtes, sans dignité. En effet, ceux qui meurent dignement pourraient être une inspiration pour d’autres. C’est seulement lorsque ses victimes meurent humiliées et couvertes de honte que le PCC peut parvenir à «éduquer» ceux qui voudraient admirer les victimes. La raison pour laquelle il persécute le Falun Gong de manière aussi féroce est que les pratiquants de Falun Gong considèrent leurs croyances plus importantes que leur vie. Incapable de salir leur dignité, le PCC fait donc tout pour les détruire physiquement.

D. Tuer en s’alliant aux gens ou en se les aliénant

Pour tuer, le PCC manie la carotte et le bâton, tantôt se liant d’amitié avec ses victimes, tantôt s’en séparant. Le PCC essaye toujours d’attaquer une petite partie de la population, autour de 5%. Il considère que la majorité de la population est bonne et a juste besoin d’être «éduquée». Il y a l’éducation par la terreur et l’éducation par la gentillesse. L’éducation par la terreur consiste à faire peur pour montrer aux gens que ceux qui s’opposent au PCC finissent mal. Les gens se tiennent ainsi à distance de ceux qui ont été auparavant attaqués par le Parti. L’éducation par la «gentillesse» fait comprendre aux gens que s’ils parviennent à gagner la confiance du PCC et à s’allier avec lui, ils ne seront pas seulement en sécurité, mais pourront aussi obtenir des promotions ou d’autres formes de bénéfices. Lin Biao 34 a dit: «Une petite partie (supprimée) aujourd’hui et une autre demain, fera bientôt une grande partie au total.» Ceux qui se sont réjouis d’avoir survécu à un mouvement sont souvent devenus les victimes du mouvement suivant.

E. Ecraser dans l’œuf les menaces potentielles et les meurtres extrajudiciaires secrets

Récemment le PCC a développé un modèle de meurtre consistant à écraser les problèmes dans l’œuf et à tuer en secret dans une totale illégalité. Par exemple, lorsque des travailleurs font grève ou que les protestations des paysans se font plus pressantes, le PCC réprime les mouvements avant même qu’ils ne puissent grandir en arrêtant les «meneurs» et en les condamnant à de lourdes peines. Parce que la liberté et les droits de l’homme font maintenant l’unanimité dans le monde, le PCC n’a condamné aucun pratiquant de Falun Gong à la peine de mort. Toutefois, sous les ordres de Jiang Zemin qui a dit «vous ne serez pas tenus responsables si vous tuez un pratiquant de Falun Gong» , il est courant de voir des pratiquants torturés et mourir d’une mort tragique à l’échelle du pays tout entier. Bien que la constitution chinoise garantit le droit des citoyens à faire appel s’ils sont victimes d’une injustice, le PCC demande à des policiers en civil ou même à des criminels de stopper, arrêter et renvoyer chez eux ceux qui viennent faire appel, les jetant même parfois dans des camps de travaux forcés.

F. Tuer quelqu’un pour servir de leçon aux autres

Les persécutions de Zhang Zhixin, Yu Kuoke et Kin Zhao en sont des illustrations. [35]

G. Utiliser la répression pour dissimuler la vérité des meurtres

Les gens célèbres qui ont une influence au niveau international sont généralement réprimés, mais pas tués. Le but est de dissimuler le meurtre de ceux qui n’ont ni influence ni pouvoir et dont la mort n’attirera pas l’attention du public. Par exemple, pendant la campagne de répression des réactionnaires, le PCC n’a pas tué des fonctionnaires haut placés tels que Long Yun, Fu Zuoyi et Du Yuming, mais il a tué les simples officiers et soldats du Kuomintang.

Le recours au meurtre par le PCC sur une période de temps prolongée a profondément dévoyé l’âme du peuple chinois. Actuellement en Chine, beaucoup de gens ont tendance à tuer. Lorsque des terroristes ont attaqué les Etats-Unis le 11 septembre 2001, beaucoup de chinois s’en sont réjouis sur des sites Internet en Chine continentale. On trouvait partout des partisans d’une «guerre sans restriction» ce qui faisait peur à beaucoup.

Conclusion

A cause du blocus de l’information par le PCC, nous n’avons aucun moyen de savoir exactement combien de gens ont été tués lors des différents mouvements de persécution qui ont eu lieu sous son règne. Plus de 60 millions de gens sont morts dans les mouvements cités plus haut. De plus le PCC a aussi tué des minorités ethniques dans le Xinjiang, le Tibet, en Mongolie Intérieure, au Yunnan et dans d’autres régions; il est difficile de connaître la vérité sur ces tueries. Le Washington Post a estimé que le nombre de personnes persécutées à mort par le Parti s’élevait à 80 millions. 36

Outre ceux qui sont morts, nous n’avons aucun moyen de savoir combien de personnes ont été rendues infirmes, mentalement perturbées, enragées, déprimées ou paranoïaques suite aux persécutions subies. Chaque mort en soi est une tragédie qui laisse de profondes cicatrices chez les membres de la famille des victimes.

Comme l’a rapporté le Yomiuri News basé au Japon, l’enquête du gouvernement chinois central sur les 29 provinces et villes directement administrées par le régime 37 montrait qu’environ 600 millions de gens avaient été directement affectées par la Révolution culturelle, ce qui équivaut à la moitié de la population chinoise.

Staline disait: «Une personne morte, c’est une tragédie. Un million de personnes mortes, ce sont des statistiques.» Lorsque Li Jingquan, ancien Secrétaire du Parti communiste de la province de Sichuan, a été informé du nombre de morts causées par la famine dans la province de Sichuan, il a fait remarquer: «Quelle dynastie n’a pas vu des gens mourir?» Mao Tse Toung a dit que «les sacrifices sont inévitables dans toute lutte. Il y a souvent des morts.» C’est le point de vue athée des communistes sur la vie. C’est pour cela que 20 millions de personnes sont mortes sous la persécution du régime de Staline, ce qui équivaut à 10% de la population de l’ex-URSS. Le PCC a tué au moins 80 millions de personnes dans diverses persécutions, également environ 10% de la population nationale. Les Khmers rouges ont tué deux millions de personnes, soit un quart de la population du Cambodge de l’époque. En Corée du Nord le nombre de morts dû à la famine dépasse le million. Ce sont des dettes de sang à la charge des partis communistes.

Les sectes sacrifient les gens et versent leur sang pour vénérer des spectres pervers. Depuis ses débuts, le Parti communiste n’a pas cessé de tuer - lorsqu’il ne pouvait pas tuer ceux qui étaient en dehors du Parti, il tuait même ses propres membres pour commémorer la «lutte des classes», «les luttes internes au Parti» et autres faux raisonnements. Il a même offert sur l’autel du sacrifice de son culte pervers son propre secrétaire général, ses généraux, ses ministres et bien d’autres.

Nombreux sont ceux qui pensent que nous devrions donner au PCC le temps de se réformer, invoquant qu’il est aujourd’hui plus mesuré dans ses meurtres. Mais tuer une seule personne fait toujours de soi un meurtrier. Vu d’une perspective plus large, parce que tuer est la méthode numéro un du PCC pour diriger son régime basé sur la terreur, il tue peu ou beaucoup selon ses besoins pour rester au pouvoir. Les actions du PCC sont imprévisibles. Lorsque les gens n’ont pas un fort sentiment de peur, le PCC tue davantage pour accroître la terreur générale; lorsque les gens ont déjà peur, en tuer quelques uns suffit à maintenir la terreur; lorsque les gens ne peuvent pas contrôler leur peur, il suffit au PCC d’annoncer son intention de tuer, sans avoir besoin de passer à l’acte. Après avoir expérimenté d’innombrables mouvements politiques meurtriers, les gens ont formé des réflexes conditionnés en réponse au PCC et il n’y a même plus besoin de mentionner le fait de tuer. Même l’utilisation de la critique de masse par la machine de propagande suffit à raviver la terreur dans la mémoire des gens.

Lorsque les gens ne ressentent plus la même terreur, le PCC ajuste l’intensité de ses tueries. Le nombre de personnes tuées n’est pas un but en soi; la clé est de tuer en permanence pour rester au pouvoir. Le PCC ne s’est pas adouci, pas plus qu’il n’a renoncé à son couteau de boucher. Ce sont les gens qui sont devenus plus obéissants. S’ils se lèvent pour réclamer quelque chose qui dépasse le seuil de tolérance du PCC, celui-ci n’hésitera pas à tuer.

Pour maintenir la terreur, le meurtre arbitraire donne le maximum de résultat. Lors des diverses tueries qui ont eu lieu, le PCC est resté vague sur l’identité des personnes, le type de crime et les standards de condamnation. Pour éviter d’être tués eux-mêmes, les gens restreignaient souvent leur discours et leurs actions à des niveaux «sûrs». Ces niveaux de «sûreté» dépassaient ce que le PCC imposait lui-même. C’est pourquoi dans chaque mouvement, les gens ont tendance à agir comme étant «plutôt de gauche que de droite». Ainsi les mouvements sont souvent «étendus» au-delà de l’étendue prévue au départ, parce que les gens de différents niveaux s’imposent volontairement des restrictions pour assurer leur propre sécurité, plus le niveau est bas, plus la campagne est cruelle. Une telle intensification volontaire des systèmes de terreur à l’échelle de toute la société provient des tueries arbitraires du PCC.

Au cours de sa longue histoire meurtrière, le PCC s’est métamorphosé lui-même en tueur en série dépravé. En tuant il satisfait son sens perverti du pouvoir ultime de décider de la vie et de la mort des gens. En tuant il soulage sa peur la plus profonde. En tuant il réprime les malaises sociaux et le mécontentement causé par les meurtres précédents. Aujourd’hui les dettes de sang accumulées par le PCC rendent impossible une résolution bienveillante. Il ne peut que s’appuyer sur une intense pression et un pouvoir totalitaire pour maintenir son existence jusqu’à sa propre fin. Il a beau se déguiser lui-même occasionnellement en offrant des réparations aux victimes de ses meurtres, la nature meurtrière du PCC n’a jamais changé. Et il est encore moins probable qu’il changera dans le futur.

Notes

1. La lettre de Mao Tse Toung à sa femme Jiang Qing (1966).

2. La superstructure dans le contexte de la théorie sociale marxiste renvoie au moyen d’interaction entre la subjectivité humaine et la substance matérielle de la société.

3. Hu Feng, érudit et critique littéraire qui s’opposait à la politique littéraire d’endoctrinement du PCC. Il a été renvoyé du Parti en 1955 et condamné à 14 ans de prison.

4. Les Entretiens de Confucius.

5 . Leviticus 19 :18.

6. Marx, Le manifeste du Parti communiste (1848).

7. Mao Tse Toung, La Dictature de la démocratie populaire (1949).

8. Mao Tse Toung, «Nous devons promouvoir au maximum [la répression des réactionnaires]. Ainsi chaque famille est informée.» (le 30 mars 1951)

9. Mao Tse Toung, «Nous devons frapper les réactionnaires avec violence et précision.» (1951)

10. Le Royaume céleste de Taiping (1851 - 1864), aussi connu sous le nom de la Rébellion de Taiping, est l’un des conflits les plus sanglants de l’histoire chinoise. C’était un affrontement entre les forces impériales et des gens inspirés par Hong Xiuquan qui s’était autoproclamé. Il venait du groupe culturel mystique Hakka et était aussi un chrétien converti. Au moins 30 millions de personnes sont mortes.

11. Données extraites du livre publié par Chengming basé à Hong Kong.

12. Le Grand Bond en avant (1958 – 1960) est une campagne menée par le PCC qui visait à relancer les industries chinoises, et en particulier la métallurgie. Cela a provoqué une catastrophe économique.

13. Publié en février 1994 par la Maison d’Edition du Drapeau Rouge. La citation a été traduite par le traducteur.

14. Unité de mesure, 1 mu = 6.67 ares.

15. Peng Dehuai (1898-1974): chef politique et maréchal communiste chinois. Peng était commandant général lors de la guerre de Corée, Premier ministre adjoint du Conseil des affaires d’Etat, membre du Politburo, et ministre de la Défense de 1954 à 1959. Il a été démis de ses fonctions officielles après avoir désapprouvé les approches gauchistes de Mao au plénum du PCC à Lushan en 1959.

16. De Jaegher, Raymond J., Enemy Within. Guild Books, Catholic Polls, Incorporated (1968). )

17. Le massacre de Daxing s’est tenu au mois d’août 1966 lors du changement du chef du Parti à Pékin. A ce moment-là, Xie Fuzhi, le ministre de la Sécurité publique a fait un discours à une réunion du Bureau de la Sécurité publique à Pékin, préconisant la non intervention face aux actions des Gardes rouges contre les «cinq classes noires». Ce discours a rapidement été retransmis à une réunion du Comité exécutif du Bureau de la Sécurité publique de Daxin. Après la réunion, le Bureau a immédiatement réagi et formé un plan pour inciter la foule du canton de Daxin à tuer les «cinq classes noires».

18. Zheng Yi, Scarlet Memorial (Taipei: Chinese Television Publishing House, 1993). Ce livre est disponible en anglais: Scarlet Memorial: Tales of Cannibalism in Modern China, écrit par Yi Zheng, traduit et édité par T. P. Sym (Boulder, Colorado: Westview Press, 1998).

19. «La vieille société» selon l’expression du PCC fait référence à la période allant jusqu’à 1949, et la «nouvelle société» correspond à la période qui suit 1949 une fois que le PCC a pris le contrôle du pays.

20. La torture par la camisole de force. Pour plus d’informations, consulter ce site:

En chinois: http://minghui.org/mh/articles/2004/9/30/85430.html

En anglais: http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2004/9/10/52274.html

En français: http://www.vraiesagesse.net/news/0310/02/E40701_2003926_fr.htm

21 . En 1930, Mao a ordonné au Parti de tuer des milliers de ses membres, des soldats de l’armée rouge et des civils innocents dans la province de Jiangxi dans le but de consolider son pouvoir dans les régions contrôlées par le PCC. Pour plus d’informations, visiter le site suivant (en chinois): http://kanzhongguo.com/news/articles/4/4/27/64064.html

22. Gao Gang et Rao Shushi étaient tous deux membres du Comité central du PCC. Après l’échec d’une tentative de prise du pouvoir, en 1954, ils ont été accusés de complot pour diviser le Parti et expulsés du Parti.

23. Zhou Enlai (1898-1976): Numéro 2 après Mao dans l’histoire du PCC. C’est l’un des personnages principaux du PCC et le Premier ministre de la République de Chine de 1949 jusqu’à sa mort.

24. Wang Xiangen, Documentary of Supporting Vietnam and Fighting with America. (Pékin: International Cultural Publishing Company, 1990).

25. Zhang Zhixin était une intellectuelle qui a été torturée à mort par le PCC durant la Grande Révolution culturelle pour avoir critiqué Mao, parlé de l’échec du Grand Bond en avant et dit la vérité. Les gardiens de prison l’ont déshabillée de nombreuses fois, l’ont menottée dans le dos et l’ont jetée dans la cellule de prisonniers hommes pour qu’ils la violent jusqu’à ce qu’elle devienne folle. Lorsqu’elle a été exécutée, comme les responsables de la prison avaient peur qu’elle crie pour protester, ils lui ont tranché la gorge avant de l’exécuter.

26. Rapport du 12 octobre 2004 de la fondation de recherche Laogai: http://www.laogai.org/news2/newsdetail.php?id=391 (en chinois).

27. Un des trois outils (moyens de production, modes de production et relations de production) que Marx utilisait pour analyser les classes sociales. Les relations de production se réfèrent aux relations entre les gens qui possèdent les outils de production et ceux qui ne les possèdent pas, par exemple, la relation entre les propriétaires terriens et les cultivateurs ou la relation entre les capitalistes et les travailleurs.

28. De Mencius. Livre 3. Penguin Classics series, traduit par D.C. Lau.

29. Ecrit par Fan Zhongyan (989-1052), professeur chinois renommé, auteur et haut fonctionnaire sous la dynastie Song du Nord. La citation provient de son célèbre poème En grimpant la tour Yueyang.

30. Ecrit par Gu Yanwu (1613-1682), célèbre érudit du début de la dynastie Qing.

31. De Mencius. Livre 7. Penguin Classics series, traduit par D.C. Lau.

32. Le Village aux trois familles est le nom de plume de trois écrivains des années 1960: Deng Kuo, Wu Han et Liao Mosha. Wu est l’auteur d’une pièce de théâtre Hai Rui démissionne de son poste, que Mao considérait comme une satire politique de sa relation avec le maréchal Peng Dehuai.

33. La Fille aux Cheveux Blancs décrivait à l’origine une immortelle vivant dans une grotte et douée de pouvoirs surnaturels visant à récompenser la vertu et à punir le vice, soutenir le juste et réprimer le mal. Mais dans la pièce, le ballet et l’opéra «modernes», elle est décrite comme une fille forcée de fuir dans une grotte après que son père ait été battu à mort pour avoir refusé de la marier à un vieux propriétaire terrien. Ses cheveux sont devenus blancs parce qu’elle n’avait plus rien à manger. Toutefois sous la plume des auteurs du PCC, c’est devenu l’une des pièces les plus connues de la Chine moderne visant à inciter à la haine contre les propriétaires terriens.

34. Lin Biao (1907-1971), l’un des hauts dirigeants du PCC. Il a servi sous Mao Tse Toung en tant que membre du Politburo chinois, en tant que vice-président (1958) et ministre de la Défense (1959). Lin est considéré comme l’architecte de la Grande Révolution culturelle de la Chine. Lin a été désigné comme successeur de Mao en 1966, mais il est tombé en disgrâce en 1970. Pressentant sa chute, Lin, selon la rumeur, s’est impliqué dans un coup d’Etat et a essayé de fuir vers l’URSS une fois le complot démasqué. Lors de sa tentative pour échapper aux poursuites judiciaires, son avion s’est écrasé en Mongolie, provoquant sa mort.

35. Yu Luoke était un penseur qui défendait les droits de l’homme, un militant qui a été tué par le PCC durant la Révolution culturelle. Son essai monumental Du passé de la famille, écrit le 18 janvier 1967, est l’un des essais qui a été le plus lu et le plus influent de tous les essais reflétant une pensée non conforme au Parti durant les années de la Révolution culturelle. Quant à Lin Zhao, c’était une diplômée en journalisme de l’Université de Pékin, qui a été classée parmi les droitiers en 1957 pour sa libre pensée et sa critique ouverte du mouvement communiste. Accusée de complot pour renverser la dictature démocratique du peuple, elle a été arrêtée en 1960. En 1962, elle a été condamnée à 20 ans de prison. Le 29 avril 1968 elle a été tuée par le PCC en tant que contre-révolutionnaire.

36. Tiré de http://www.laojiao.org/64/article0211.html (en chinois).

37. Tiré de la Lettre ouverte de Song Meiling à Liao Chengzhi (17 août 1982).

Source: http://www.blog.edu.cn/more.asp?name=fainter&id=16445 (en chinois).

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