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Des politiques américains forcés à suivre le drapeau chinois

Écrit par Xin Fei et Heng He, La Grande Époque
28.10.2009
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  • (Daxiong/The Epoch Times) (攝影: / 大紀元)

Dans ses activités en Occident, le régime chinois déploie de gros moyens pour influencer les politiques — le but principal est que ces politiques soutiennent les mesures de Pékin dans les moments critiques, explique Li Fengzhi, ancien officier de renseignement du Parti communiste chinois (PCC) au ministère de la Sécurité d’Etat.

Il ajoute que c’est particulièrement le cas avec les politiques chinois en Occident, et met en garde les politiques occidentaux de bien faire la différence entre la Chine et le Parti.

«Ils doivent garder leur conscience et obéir aux lois de leurs pays», dit Li, qui a déserté la Chine en 2004 et vit aujourd’hui aux Etats-Unis.

Les spécialistes de la Chine et de ses politiques se sont demandé si le soutien de John Liu par les autorités chinoises dans la course au poste de contrôleur de gestion de la ville de New York, est la preuve de l’influence du régime sur le candidat. La candidature de John Liu a été soutenue par les médias d’Etat de Chine, par des organisations proches du Parti communiste chinois et sur des sites Web du régime chinois.

L’Association Américaine Fukien, a débloquée près de 70.000 dollars pour la campagne de Liu, selon le World Journal. Cette association est l’une des principales organisations qui soutient le PCC, selon Ko-lin Chin, un des principaux experts de la mafia chinoise.

L’agence de presse étatique China News Service (CNS) a publié 32 articles sur John pendant sa campagne, dont 20 qui relataient sa campagne pour le poste de contrôleur de gestion de la ville de New York. Ce décompte n’inclut pas les 30 autres articles qui parlaient de lui l’année précédente sans lien avec l’élection. Et tous ces reportages décrivaient John Liu de manière positive.

«Les politiques qui bénéficient d’une grande publicité dans les médias officiels du PCC  sont souvent ceux qui sont très proches du PCC ou qui ont été formés par le Parti» explique M. Li. «Le PCC ne fait pas la promotion ni de diffame quelqu’un sans raison. C'est une manière d’identifier qui sont les amis du PCC.»

Li ajoute que le Parti offre souvent beaucoup d’argent et fait la publicité de certains politiques tout en les impliquant émotionnellement. Cela se vérifie quand on regarde à qui le Parti rend hommage, dit-il. «Cette personne est probablement très proche du PCC.»

John Liu est allé en visite officielle en Chine en 2007, une visite organisée par Lü Chengrui, président de l'Association Shandong de New York. Lü est aussi le président de la Fédération Unie d'Associations chinoises récemment constituée. Le moment fort de la visite de John Liu était la cérémonie lors de laquelle il a reçu le prix  «le Monde est beau grâce à vous: Récompense pour les Chinois d’influence dans le Monde», patronnée par les médias étatiques.

«Les politiques dont les médias officiels du Parti font la promotion sont souvent ceux qui sont très proches du pouvoir ou ceux qui ont été formés par le Parti», explique Li Fengzhi, ancien officier de l’intelligence au ministère de la Défense du Parti communiste chinois.

Le 22 février 2009, la Fédération unie des associations chinoises a organisé une soirée de collecte de fonds au profit de John Liu à Flushing, quartier chinois de New York. Cet événement de collecte de fonds a été annoncé sur le site chinaqw.com, la «Voix de la Chine» journal en ligne uniquement. Selon ce site, il est «la seule agence de propagande ciblant les ressortissants chinois et qui publie uniquement sur Internet.»

Utiliser la Communauté

«Le PCC fait appel aux membres des communautés chinoises à l'étranger, aux étudiants chinois et associations scolaires, pour travailler avec le régime au nom de servir la nation», explique M. Li.

Le PCC trouve aussi des organisations et des médias occidentaux en faveur du Parti pour lui servir de porte-parole. Ces organisations nationales et les médias auront une influence plus directe sur leurs politiques dans la mesure où les membres de ces organisations sont souvent des citoyens locaux.

Tous ces efforts relèvent du Département du Travail du Front uni, entité qui dépend du Comité central du Parti communiste.

   

Tactiques courantes du régime chinois

Sans viser spécifiquement un quelconque citoyen ou politique américain, Li explique une tactique commune que le PCC emploie pour étendre son influence en Occident: «Un agent du PCC ou autre représentant va inviter un homme politique occidental à des dîners ou des rassemblements. Ils apprennent à se connaître mutuellement, ce qui permettra à l'agent du Parti d’obtenir des faveurs. Parfois, un haut fonctionnaire du PCC va participer à la manoeuvre, une invitation officielle de haut rang en Chine permettra de donner de l’importance à un politique moyen qui se sentira ainsi honoré. L'agent du PCC prendra ensuite le relais.»

Une autre méthode, explique M. Li, est de cibler l’entourage de l'homme politique visé, la famille, les voisins, le personnel, et même des photographes de presse. «Grâce à ces proches, les agents peuvent obtenir certaines informations ou exercer une certaine influence.»

Toutefois, lorsque l'appât n'est pas suffisant, le PCC recourt à la contrainte, indique M. Li.

Une façon typique de coincer un homme politique occidental est de faire des recherches approfondies sur ses antécédents, explique M. Li. Le politique est invité en Chine pour une réunion, une visite officielle, ou une simple visite. Quand l’Occidental arrive en Chine, l'agent va appâter l'homme politique avec de l'argent ou des intérêts politiques.

«Parfois, la séduction implique la vie personnelle de l'homme politique», révèle M. Li.

Une fois que la victime tombe dans le piège, l'agent du PCC utilise des preuves pour la forcer à se soumettre à la volonté du Parti. Souvent, si le politique résiste, les agents l’accusent d’une chose qu'il n'a pas faite -- à l’aide de preuves fabriquées au moyen de la technologie moderne.

«Cela fonctionne très bien sur des Occidentaux», selon M. Li. «Dans les sociétés occidentales, la carrière des politiques repose en grande partie sur leur réputation. Devant la menace du PCC de révéler ces preuves, les politiques prennent facilement peur pour leur carrière.»

Plus de 204 720 362 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.