Arnaqué sur LeBonCoin, il retrouve son vendeur malhonnête et le cambriole
Photo d'illustration. Crédit : Pixabay.
Après n’avoir jamais vu la couleur de l’ordinateur qu’il avait acheté à un Haut-Saônois en avril 2020 sur LeBonCoin, un habitant de Tours a parcouru 500 km pour cambrioler le vendeur malhonnête et ainsi récupérer son bien. Au final, les deux hommes ont porté plainte.
C’est une affaire pour le moins étonnante : le 9 avril 2020, un homme de 41 ans vivant à Scey-sur-Saône (Haute-Saône), a vendu un ordinateur au prix de 1.015 euros via le site LeBonCoin à un habitant de Tours. Cependant, bien qu’ayant encaissé la somme, il ne l’a jamais envoyé, prétextant d’abord une restriction de la taille des colis par La Poste en période de confinement, puis une casse de l’ordinateur nécessitant des réparations, a rapporté L’Est Républicain.
Problème, dans le même temps, l’ordinaire a été remis en vente sur le site. Pour l’habitant de Tours, âgé de 46 ans et vivant à l’autre bout de la France, il ne fait aucun doute : il s’est fait arnaquer. Il contacte alors des associations de consommateur et des avocats, mais rien n’avance et il a l’impression de tourner en bourrique. Finalement, le 25 mai 2020, il décide de prendre le volant direction la Haute-Saône, plus précisément à Scey-sur-Saône, à 500 km de chez lui.
Selon Me Glaive, son avocat, « il voulait trouver une solution amiable ». Cependant, avant partir, l’homme avait tenté d’arracher au maire de la commune l’adresse de son arnaqueur, sans succès. Une fois sur place, s’agissant d’un petit village, l’acheteur a néanmoins reconnu le domicile du vendeur et y a alors pénétré en cassant une vitre. En colère, l’acheteur a récupéré l’ordinateur (en parfait état) et a embarqué au passage un chéquier et une tablette, avant de repartir chez lui, à Tours.
Au final, les deux hommes ont porté plainte : l’un pour vol par effraction, l’autre pour escroquerie. Ces derniers se sont alors retrouvés à la fois victimes et prévenus. Un dossier rocambolesque pour la justice, qui a malgré tout abouti à une conclusion.
En effet, pour le procureur, l’intention malhonnête du vendeur « ne fait aucun doute ». Il faut dire que l’homme a déjà été condamné deux fois pour escroquerie, il n’en était donc « pas à son premier coup d’essai », a-t-il rappelé, en requérant trois mois de prison ferme. Quant à l’acheteur, le ministère public a proposé à son encontre une « sanction symbolique » d’un mois avec sursis, en lui rappelant « qu’on ne se fait pas justice soi-même ».
Après délibération, l’acheteur/cambrioleur est finalement condamné à quatre mois de prison avec sursis. Et le vendeur/arnaqueur à trois mois de prison ferme. Ce dernier devra également verser 149 euros à sa victime, soit le prix d’un chargeur. Car lorsque l’habitant de Tours à récupéré l’ordinateur, il avait oublié de prendre le chargeur avec.
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