Assistants parlementaires du FN : le procès en appel de Marine Le Pen fixé du 13 janvier au 12 février 2026

Marine Le Pen.
Photo: THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images
La cour d’appel de Paris a calendé lundi le procès qui se déroulera du 13 janvier au 12 février 2026, soit plus d’un an avant la présidentielle de 2027.
Un calendrier judiciaire sous tension politique
Le Rassemblement national (ex-FN), sa présidente Marine Le Pen et onze autres personnes – soit la moitié des condamnés en première instance – seront rejugés pour détournement de fonds publics au préjudice du Parlement européen. Le procès est prévu pour durer cinq semaines.
Malgré les stocks vertigineux de dossiers en attente de traitement à la cour d’appel de Paris, celle-ci a accéléré son calendrier pour ce dossier afin d’être en mesure de rendre son arrêt à l’été 2026. Le délibéré devrait être rendu quatre mois après la fin du procès, soit vers le début de l’été, selon le calendrier indicatif proposé à l’audience par le parquet général.
Les positions divergentes sur la programmation
Lors de l’audience de fixation lundi, l’avocat de Marine Le Pen, Me Rodolphe Bosselut, s’est fait le porte-parole des prévenus pour demander une tenue de l’audience après les élections municipales des 15 et 22 mars 2026 afin que « les calendriers judiciaires et politiques ne se parasitent pas mutuellement ».
Le parquet général souhaitait pour sa part audiencer le dossier dès début 2026, avant les élections locales, afin « de tenir le plus à distance possible le délibéré, le débat judiciaire, de l’échéance électorale cardinale », soit le scrutin présidentiel du printemps 2027.
Marine Le Pen condamnée à une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate
Le 31 mars, le tribunal correctionnel de Paris a condamné Marine Le Pen à quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, 100.000 euros d’amende et, surtout, une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate.
La justice l’a reconnue coupable, ainsi que 24 anciens eurodéputés, assistants, expert-comptable et le parti de droite nationaliste en tant que personne morale, d’avoir mis en place un « système » entre 2004 et 2016 pour payer des salariés du parti avec l’argent du Parlement européen pour un préjudice économique évalué au final à 3,2 millions d’euros.
Seules douze des personnes condamnées ainsi que le parti ont fait appel, notamment le maire de Perpignan Louis Aliot, le député Julien Odoul, l’eurodéputé Nicolas Bay, Wallerand de Saint-Just et Bruno Gollnisch, deux cadres historiques du RN.
Les répercussions politiques
La condamnation de Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, l’empêchant en l’état de se présenter à toute élection, avait provoqué de vives réactions politiques, tant dans son camp que parmi ses adversaires, François Bayrou faisant publiquement part de son « trouble ».
Elle avait en outre ouvert la voie à l’hypothèse d’un « plan B comme Bardella » pour représenter le parti à la flamme à la présidentielle de 2027.

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