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Le chef de la diplomatie turque, annonce une prochaine rencontre entre les présidents turc et égyptien

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Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

Photo: ADEM ALTAN/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a annoncé samedi au Caire « préparer une rencontre » entre les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et égyptien Abdel Fattah al-Sissi, pour sceller la fin d’une décennie de brouille entre les deux pays.
Lors d’une conférence de presse avec son homologue égyptien Sameh Choukri, Mevlut Cavusoglu a dit « vouloir restaurer les relations diplomatiques entre les deux pays au plus haut niveau ». « Il est possible que l’on soit en désaccord dans le futur, mais nous ferons tout pour éviter de rompre nos relations à nouveau », a-t-il assuré. Mevlut Cavusoglu avait reçu Sameh Choukri fin février en Turquie après le séisme qui a affecté près d’un sixième de la population turque.
Les relations entre les deux pays avaient été brutalement rompues depuis l’arrivée au pouvoir du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi en 2013. La destitution par M. Sissi du premier président démocratiquement élu d’Égypte Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans et grand allié de la Turquie, faisait alors répéter au président turc Recep Tayyip Erdogan, qu’il ne parlerait « jamais » à « quelqu’un comme » M. Sissi.
Une rencontre programmée après les élections turques
Au lendemain du séisme du 6 février qui a fait près de 48.500 morts en Turquie, les deux hommes s’étaient toutefois parlé par téléphone après avoir échangé leur toute première poignée de main en novembre à la Coupe du monde au Qatar, un autre pays avec lequel l’Égypte a récemment renoué après l’avoir accusé de proximité avec les Frères musulmans. Samedi, M. Cavusoglu a assuré qu’ « après les élections » turques, dont la présidentielle prévue le 14 mai, « notre président rencontrera le président Sissi ».
Sur le plan commercial, les échanges entre l’Égypte et la Turquie n’ont jamais cessé : ils sont passés de 4,4 milliards de dollars en 2007 à 11,1 milliards de dollars en 2020, note le centre de recherche Carnegie. En 2022, Ankara a même été le premier importateur de produits égyptiens pour une valeur de quatre milliards de dollars.