En Oregon, aux États-Unis, les autorités ont tué un jeune ours noir après qu’il est devenu une célébrité locale – le public prenant même des auto-portraits avec lui sur une rampe de mise à l’eau fréquentée.
Les autorités ont déclaré que l’ours s’était dangereusement habitué aux êtres humains après que des gens eurent laissé de la nourriture dans un parc récréatif, dans le comté de Washington.
Selon le Salem Statesman Journal, les agents de la faune avaient tenté de chasser l’ours de 45 kg du bord du lac où il vivait, habitué aux admirateurs et aux fournisseurs de nourriture. Mais lorsqu’ils sont revenus le lendemain, l’ours était retourné à son lieu habituel au bord du lac Henry Hagg, dans le comté de Washington – un endroit populaire pour le vélo de montagne, la pêche et la randonnée pédestre.
« Nous nous sommes approchés à moins de 6 mètres de l’ours », a déclaré Kurt License, biologiste de la faune sauvage, à la station télévisée locale KGW. « Il n’a montré aucune réaction ni à notre présence, ni aux voitures qui passaient et ce comportement est tout simplement contre nature. »
« Il était très clair que l’animal était beaucoup trop habitué [aux humains] », a déclaré M. License au Statesman Journal. « Compte tenu de cette situation, c’était un risque pour la santé et la sécurité publiques, et nous avons dû l’abattre. »
Dans des messages sur les médias sociaux, les députés du comté de Washington avaient déjà mis en garde le public, l’exhortant à cesser de nourrir l’ours après de nombreux signalements de personnes prenant des autoportraits [avec l’ours].
« Les députés travaillent à ramener cet ourson près du lac Hagg pour qu’il retourne vivre dans les bois. » ont-ils écrit dans un message sur Facebook, accompagnés de trois photos de l’ours. « Nous vous prions de rester loin de la zone de la rampe A. »
L’ours aurait eu entre 2 et 3 ans.
Avec l’arrivée de la chaleur estivale, la populaire rampe de mise à l’eau où l’ours était devenu une attraction locale allait devenir de plus en plus fréquentée.
« Nous sommes attristés par la tournure des événements, mais laissons aux experts le soin de prendre ce genre de décisions difficiles », a déclaré sur Facebook le bureau de police du comté de Washington.
Les biologistes ont aperçu l’ours mangeant un « mélange du randonneur » fait de graines de tournesol, de maïs concassé et d’autres aliments apparentés, laissés à une intersection routière, selon un communiqué du Département de la pêche et de la faune de l’Oregon (ODFW).
L’ODFW a fait remarquer qu’il est contraire aux lois de l’État de « disperser de la nourriture, des ordures ou tout autre attractif de manière à constituer sciemment un leurre, un attrait ou un attractif pour la faune, qui risque de s’y accoutumer. »
« Il s’agit d’un cas d’école qui illustre parfaitement la raison pour laquelle nous implorons le public de ne pas nourrir les ours », a déclaré M. Licence dans le communiqué de l’ODFW. « Bien que les individus qui ont laissé la nourriture pour cet ours aient eu de bonnes intentions, les ours ne devraient jamais, jamais être nourris. »
« Ils sont parfaitement capables de se débrouiller seuls et il est toujours préférable de les laisser seuls et de les apprécier à distance. »
Certains citoyens critiques – y compris des internautes sur les médias sociaux – ont objecté le fait que les autorités aient tué l’ours plutôt que de simplement le déplacer.
Ne pas faire le mort
Toutefois, l’ODFW a fait savoir que les ours qui se sont habitués aux humains ne sont pas relocalisés, « car ces animaux sont beaucoup plus susceptibles d’avoir des interactions dangereuses avec les humains par la suite. »
Doug Cottam, biologiste de district pour l’ODFW, a déclaré au Salem Statesman Journal que le simple fait de sensibiliser les résidents résout la plupart des problèmes liés aux ours. « Les citoyens ne veulent pas que ces animaux soient tués : « Les gens font tout ce qu’ils peuvent pour se débarrasser du problème plutôt que de l’ours », a expliqué M. Cottam.
Ce dernier affirme qu’en 2007, sept ours noirs ont dû être euthanasiés dans son district.
L’Oregon abrite entre 25 000 et 30 000 ours noirs.
« Bien que les ours noirs évitent généralement les humains et ne sont pas agressifs, il n’y a pas eu une seule mort humaine documentée causée par les ours noirs dans l’État », selon le site web Oregan Wild, un organisme américain de protection de la nature basé à Portland. « Les ours peuvent s’habituer à des sources de nourriture facilement accessibles, ce qui mène à des conflits et souvent à l’élimination de l’ours problématique. En 2011, 22 ours ont été tués à cause de menaces à la sécurité humaine. »
Selon le KTU (une station de télévision américaine située à Anchorage, Alaska), environ trois personnes en moyenne sont tuées chaque année aux États-Unis dans des attaques d’ours.
Voici les recommandations de L’ODFW (pdf) si jamais vous rencontrez un ours noir :
ARRÊTEZ : Ne jamais s’approcher d’un ours à aucun moment et pour aucune raison. Si vous voyez des oursons, quittez la zone.
LAISSEZ-LEUR DE L’ESPACE : Donnez à tout ours que vous rencontrez un moyen de s’échapper. Sortez du sentier et éloignez-vous lentement.
RESTEZ CALME : Ne courez pas et ne faites pas de mouvements brusques. Faites face à l’ours et reculez lentement.
ÉVITEZ TOUT CONTACT AVEC LES YEUX : N’établissez aucun contact visuel avec l’ours.
NE COUREZ PAS : Cela peut encourager l’ours à vous pourchasser.
SI UN OURS VOUS ATTAQUE, LUTTEZ : Dans le cas improbable où vous êtes attaqué, défendez-vous, criez, soyez agressif, utilisez des pierres, des bâtons et vos mains.
Ce dernier conseil ne s’applique qu’aux ours noirs. En cas d’attaque de grizzlis ou d’ours brun, la recommandation est de faire le mort.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
